L’Oreille du Loup (2291m), par Saint-Honoré et le col de l’Ollière

Laffrey ou La Mure - Saint-Honoré 1500, parking au bout de la route.

Il s’agit d’un itinéraire se déroulant une bonne partie sur sentier, mais où la partie supérieure se déroule hors-sentier par l’ascension d’une raide croupe, qui par conditions sèches ne pose pas vraiment de difficultés aux personnes habituées

En conditions hivernales, des bonnes conditions de neige sont requises (neige pas trop abondante, ferme mais non gelée), ainsi que de l’expérience pour les terrains raides enneigés. Prévoir crampons et piolet pour la sécurité dans l’ascension de la croupe. Attention également dans la montée du chemin vers le lac de Charlet, si dans la traversée de la large combe précédent les replats du lac, la trace lissée par le dérapage des skieurs est en dévers dure ou gelée, ou si la neige du haut de la combe est potentiellement avalancheuse.

Ascension

Depuis le parking du bout de la route de Saint-Honoré, prendre vers l’est le chemin montant en forêt, puis rapidement bifurquer sur la branche de gauche partant dans une longue traversée ascendante d’une large combe, pour se diriger vers des pentes puis des replats débonnaires montant en direction du lac de Charlet.

Juste avant le lac, délaisser à droite le sentier montant au Tabor, et poursuivre vers le nord en direction du col de l’Ollière. Peu avant le col, quitter le chemin pour monter à vue quelques pentes un peu raides pour déboucher sur un collet à droite du col.

Monter vers l’est la croupe au-dessus du collet. Suivre au mieux la croupe, qui se fait assez raide mais pas excessivement. Il y a parfois quelques traces mais pas de vrai sentier. Quelques courts passages plus raides demandent un peu d’attention sans que les mains soient vraiment utiles. Ne pas trop s’éloigner du fil.

On aboutit à une antécime de la crête. Descendre un peu derrière pour rejoindre la débonnaire crête sommitale, qui se monte sans aucune difficulté vers le sommet. Vue imprenable sur la chaîne de l’Armet plongeant sur la vallée de la Roizonne, et de l’autre côté les reliefs débonnaires du Grand Serre et le plateau de la Matheysine avec à l’horizon la barrière du Vercors.

Descente

Le retour le plus rapide s’effectue par le même itinéraire, avec un peu de prudence sur les passages les plus raides de la croupe.

Si on souhaite prolonger l’itinéraire et faire une boucle, la traversée du Pérollier est à envisager. Pour cela, rejoindre le col de l’Ollière, puis monter au Pérollier par le fil de l’arête. Poursuivre ensuite l’arête vers l’ouest, puis au moment le plus opportun descendre par les larges pelouses pour rejoindre un large chemin qu’on descend. Il est également possible de rester sur la crête pour, par des pentes un peu plus raides, rejoindre le chemin là où il bascule en versant sud. Le chemin traverse ensuite longuement en forêt pour revenir vers Saint-Honoré, se terminant par une petite remontée.

Détail de la sortie du 15 décembre 2021

Une courte randonnée en mode "hiver" pour terminer l’année. Il a certes beaucoup neigé la semaine précédente, mais le retour de l’anticyclone et de la douceur en altitude aura vite fait de faire fondre la neige saupoudrant les forêts... Alors, allons chercher le panorama plus en altitude...

Départ vers de la station fantôme de Saint-Honoré vers 14h passé. Les longues pentes vers le Piquet de Nantes sont enneigées, peut-être un peu galère en raquettes par ces conditions, dirigeons nous plutôt vers le nord en direction du lac de Charlet, on verra là-bas la suite à donner à la balade...

Le lac Charlet est en mode "hiver", sous la neige. Plus haut, des traces de skis se dirigent vers la Tabor, mais l’ombre et les conditions de neige incertaines dans les parties raides dissuadent de se lancer dans cette montée. Poursuivons donc vers le col de l’Ollière, et peut-être au-delà vers le Perollier...

C’est en montant que la curiosité s’instille... Jusque où est-il possible de monter cette croupe montant à droite au-dessus du col ? C’était l’excuse qu’on cherchait pour délaisser l’habituel Pérollier pour pimenter la balade par une petite exploration...

Montée au collet au pied de la croupe. On y délaisse les raquettes, la crête semble assez soufflé et plutôt déneigée, sans sous-couche gelée, l’ascension semble réalisable sans crampons. On s’y colle donc...

Il est déjà presque 16h et les couleurs se réchauffent malgré des voiles nuageux tamisant la lumière du soleil, mais la montée s’expédie rapidement droit dans la pente. Les conditions sont bonnes, mais il faudra juste faire attention à quelques passages raides, notamment pour ne pas glisser sur quelques dalles raides masquées par la neige.

Et voilà l’antécime, premier objectif convoité. Derrière, on peut facilement descendre pour rejoindre les pentes, maintenant débonnaires, montant vers l’Oreille du Loup, où plutôt le sommet nord, car le point culminant de ces aiguilles rocheuses est inaccessible au randonneur classique...

16h30, le sommet, dans la lumière magnifique du soleil couchant. De l’autre côté, les crêtes de l’Armet sont en feu, sous la lune qui s’est levée. Voilà l’endroit idéal pour contempler le coucher de soleil.

17h, le soleil s’est couché, c’est l’heure de descendre. Mais on ne se presse pas, une superbe lune d’hiver est là. Le tout est d’avoir redescendu l’essentiel de la croupe avant que la lumière ne décline trop...

C’est maintenant un peu tard pour poursuivre la traversée du Pérollier précédemment envisagée. On redescend donc tranquillement le chemin de montée vers Saint-Honoré. Inutile de sortir la frontale, la lune est là avec sa lumière blafarde mais quand même un peu aveuglante, et tout le panorama est clairement visible... On descend sans se presser, profitant du calme... Fin de la balade vers 18h30.