Gummfluh (2457m), par l’Etivaz et le col de Jable

  • Randonnée
  • Suisse
  • Accès en Bus/Train
Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1400m
Durée :
7h

Un petit sommet proéminent et bien pointu, offrant un des meilleurs points du vue sur tout le Chablais vaudois et fribourgeois, et qui n'a rien à envier à ses homologues du Chablais haut-savoyard. – Auteur :

Accès

Col des Mosses ou Château d’Œx. Sur la route entre ces deux localités, se garer au village d’Etivaz, grand parking sur le bord de la route au niveau du village.

Précisions sur la difficulté

Une bonne partie du parcours se déroule sur sentier balisé, sans difficultés. Sur le haut, parcours sur une sente non balisée, présentant quelques passages demandant de la prudence (sente étroite, terreuse ou gravillonneuse exposée au-dessus de raides dévers).

La principale difficulté se situe sur le court passage permettant d’accéder à la crête sommitale : Une courte vire rocheuse aérienne protégée par un câble, plus impressionnante que difficile, suivie d’une rampe composée de quelques raides ressauts d’herbe terreuse protégés par des cordes fixes, demandant de la prudence.

Les infos essentielles

  • Altitude départ : 1140m.
  • Altitude sommet : 2457m.
  • Durée 7h.
  • Carte : SwissTopo 1:25 000 - 1265 - Les Mosses ou SwissTopo 3:100 000 - 3302T - Château d’Oex.

Période

Praticable en conditions estivales, lorsque la neige a libéré le versant sud de la montagne, en général à partir de juin.

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Itinéraire

Depuis le parking, traverser la route, se diriger vers l’église, puis par un sentier balisé mais mal marqué, monter à travers les prairies vers la forêt. Après quelques lacets, bifurquer à droite (suivre "Col de Jable") pour poursuivre l’ascension en traversée vers l’est. Rejoignant les alpages, on traverse tranquillement vers le Petit et le Gros Jable, et finalement le col de Jable.

Derrière le col, poursuivre à gauche (suivre "Videmanette") sur un sentier traversant au nord du vallon du Gumm, puis s’élevant vers l’est. Rejoignant une petite crête (flèches) où la vue s’ouvre sur le Rubli et où le sentier commence à descendre, il est temps de quitter le sentier balisé pour remonter la crête sur une petite sente mal marquée.

La sente monte la croupe, puis grimpe en traversée dans les raides pentes herbeuses du versant sud des Pointes de Sur Combe, se dirigeant vers la base du Gummfluh. L’étroite sente, terreuse puis gravillonneuse, est parfois exposée au-dessus de raides dévers. Le passage le plus exposé peut éventuellement se contourner par le bas en descendant dans les pierriers.

Remonter les derniers pierriers rejoignant la base de la falaise défendant le sommet. Celle-ci se franchit par une vire rocheuse étroite et aérienne protégée par un câble, à laquelle fait suite une rampe herbeuse dont les ressauts les plus raides sont protégés par des cordes fixes.

Débouchant sur un collet de la crête sommitale, il n’y a plus qu’à terminer l’ascension vers le sommet à l’ouest par une raide pente de rochers brisés sans difficultés.

Au sommet, vue incomparable sur les sommets des préalpes vaudoises et fribourgeoises avec pour toile de fond les sommets de l’Oberland bernois.

Le retour s’effectue par le même itinéraire. Alternativement, il est aussi possible de descendre directement par un sentier d’alpage depuis le Gros Jable vers le hameau des Vuittes, accessible par la route depuis l’Etivaz.

Détail de la sortie du 5 novembre 2020

Cette aiguille de calcaire bien pointue dominant le massif de Videman attire l’œil de tous ceux qui se promènent dans les préalpes vaudoises, et la première question qu’on se pose en la découvrant étant : est-il possible de grimper là-haut ?

Et pourtant, elle n’est pas très connue des francophones, son nom semblant sortir tout droit d’un catalogue Ikea. C’est pourtant bien du côté vaudois qu’on y monte le plus facilement. Certes, pour les français, cela implique rejoindre Genève, puis toute la route vers Lausanne, Montreux, Aigle, les Mosses, mais en ces temps troublés où les libertés les plus fondamentales sont remises en cause, n’est-ce pas le prix d’une parenthèse d’un bol d’air pur et de paysages qu’on découvre tellement nécessaire à une vie saine ?

On profitera donc d’une excuse "légale" de se rendre à Genève pour aller faire un petit crochet par là-bas et découvrir ce sommet un peu en dehors du terrain de jeu habituel, parfois aperçu de loin au cours de randonnées chablaisiennes, mais toujours ignoré en temps normal.

Départ d’Etivaz aux alentours de midi sous la grisaille fraîche et humide d’un épais stratus. On ne se laisse pas impressionner, le soleil est là-haut. Le sentier en forêt est boueux, on l’avale rapidement pour rejoindre les alpages de Jable, et là le soleil...

Changement radical de décor. La lumière est là, et la température remonte soudain de plus de 5 degrés. On se dirige tranquillement vers le col de Jable dans les alpages d’herbe jaune.

Au col, la vue s’ouvre soudain sur les préalpes bernoises, et au loin l’Oberland. Une multitude de sommets que, mise à part quelques géants bien connus, on ne saurait nommer... Un autre monde...

Le cheminement se poursuit tranquillement jusqu’au point où il faut quitter le sentier balisé pour monter dans les raides pentes sur une petite sente. Le décor de pentes herbeuses et de barres calcaires est très "chablaisien", à la différence qu’ici, les sommets alentours ne sont pas du tout familiers.

On finit par aboutir sous la falaise défendant la crête sommitale. Impressionnante vue d’en bas, la vire pour la franchir est aérienne mais peu difficile, pourvue de bonnes prises de rocher pas trop patiné. Plus haut, la raide rampe herbeuse se laisse facilement remonter pour peu que l’on ait l’idée de délaisser la corde fixe du couloir terreux pour grimper l’excellent rocher facile à côté. Pas trop de boue ici, le piolet sera inutile.

On débouche sur le collet. Plus qu’une petite crête de rochers brisés faciles à remonter, puis voilà le sommet... 15h30, on se pose au sommet de cette pointe entourée d’une multitude de montagnes émergeant du stratus... La vue est magnifique... On consulte la carte pour tenter de nommer tous ces sommets inconnus, d’imaginer lequel aller grimper si un jour on a l’occasion de passer par là-bas... Il n’y a que tout au fond vers l’ouest que les silhouettes familières des Cornettes de Bise et de la Dent d’Oche se dessinent dans la blancheur du stratus.

16h, il faut penser à descendre. Retour tranquille par le même chemin dans la lumière jaunissante du soleil descendant. Couleurs magnifiques, et les bouquetins sont là...

On rejoint le sentier balisé alors que le décor plonge dans l’ombre. Retour vers le col de Jable, puis on choisit la descente directe par le sentier d’alpage sur les Vuittes, se disant que de nuit il serait plus simple de terminer par la route que par le sentier. Mauvaise idée. On se retrouve rapidement dans le brouillard du stratus à la tombée de la nuit, alors que des barbelés "qualité suisse" bloquent la descente sur l’alpage de Sous-Jable. On cherche un passage, on perd le sentier dans une multitude de sentes à vaches sur les raides pentes d’herbe boueuse, à la lumière de la frontale dans un épais brouillard glauque et oppressant... Ce sera un gros coup à l’amour propre d’un randonneur "traditionnel" que de devoir finalement recourir au GPS pour retrouver le sentier... On termine la descente sur un sentier boueux archi-glissant plus souvent emprunté par le bovin que l’humain pour finalement retrouver la longuette route ramenant à l’Etivaz... Fin de la balade vers 19h.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 5 novembre 2020

Dernière modification : 6 août 2021

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Avis et commentaires
( 5 | 1 avis )

Bien joué 😀

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