Le chemin de Stevenson du Puy en Velay à Florac

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
2500m
Durée :
3 jours et plus

Ce sentier de Grande Randonnée (GR70) à la réputation grandissante traverse le versant méridional du Massif Central. Il relie la ville du Puy-en-Velay en Auvergne à celle d'Alès en Languedoc-Roussillon, sinuant successivement dans les départements de Haute Loire, d'Ardèche, de la Lozère et du Gard. Du Massif Central au Midi, cap plein sud sur 250 kilomètres ! D'un point de vue technique, c'est un bon petit sentier familial de moyenne montagne, praticable avec un âne et dépourvu du moindre passage aérien ou délicat. Ce qui n'abolit ni la distance, ni le dénivelé, souvent respectable quoiqu'insidieux. Évoluant aux alentours de 1000m pour l'essentiel (point culminant de 1700 m), il présente l'avantage d'être accessible d'avril à octobre, les périodes idéales étant les mois de mai, juin et septembre. L'été, la canicule peut rendre certaines étapes basses un peu pénibles... Il emprunte le parcours suivi par l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson (l'auteur de Dr Jekyll et Mr Hyde), qu'il raconte dans son livre "Voyage avec un âne dans les Cevennes", sorte d'ancêtre du blog de randonnée contemporain, ce qui lui confère une valeur ajoutée littéraire et patrimoniale certaine. – Auteur :

Accès

Le Puy-en-Velay, départ officiel de la randonnée, est accessible par tous moyens de transports : route, autoroute, rail et même aéroport de Clermont-Ferrand.

Les infos essentielles

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Itinéraire

Le chemin se fait habituellement en une dizaine d’étapes, mais on peut le fractionner selon son goût ou ses aptitudes. Pour ma part, je l’ai accompli en dix jours jusqu’à Florac, sachant que deux jours supplémentaires sont requis pour atteindre la fin officielle du Chemin de Stevenson à Saint Jean du Gard, et même trois pour rejoindre Alès où s’achève le tracé du GR70. L’itinéraire est parfaitement décrit par le topoguide de la FFR réf.700, proposant également toutes sortes de variantes. Les étapes indiquées ici sont donc celles correspondant à mon parcours personnel, chacune d’entre elles comportant un lien renvoyant à mon blog pour un descriptif beaucoup plus détaillé.

  • Etape n°1 : Du Puy en Velay aux hauteurs de Coubon

Longueur : 10 km

Dénivelé : 100m

Hébergement : chambre d’hôtes, camping, bivouac

Descriptif  : une petite mise en jambe à la descente du train, pour s’extraire de l’environnement péri-urbain du Puy en Velay et plonger dans un univers de moyenne montagne rurale

Longueur : 24 km

Dénivelé : environ 600m positifs

Hébergement : gîte d’étape, bivouac

Descriptif : longue étape passant par Le Monastier, bourg de départ de Stevenson. Elle évolue dans un décor montagnard domestiqué, mais relativement varié. La traversée de la vallée de la (jeune) Loire à Goudet en constitue le point d’orgue.

Longueur : 27,5 km (mais en rajoutant un crochet vers le lac du Bouchet, comptez plutôt 30 km)

Dénivelé : 350m

Hébergement : tous types (camping, hôtel, chambres d’hôtes, gîtes d’étape, bivouac...)

Descriptif : très longue étape. Monotone au début, car traversant un plateau agricole d’un intérêt plus que relatif, mais prenant du relief à tous points de vue après Landos. Un détour par l’envoûtant lac du Bouchet est cependant fortement recommandé, d’autant qu’il constitue un lieu de bivouac idéal pour les randonneurs en autonomie.

  • Etape n°4 : de Pradelles à Cheylard l’Evêque

Longueur : 21,5 km

Denivelé  : 250m

Hébergement : gîte d’étape, bivouac

Descriptif : le chemin s’extirpe enfin de secteurs un peu trop denses et humanisés pour aborder après Langogne la montagne du Gévaudan, nettement plus sauvage et pittoresque que ce qui précède. A noter que nombre de marcheurs ne disposant que d’une semaine démarrent le chemin de Langogne, squeezant sans remord aucun le parcours depuis Le Puy. Forêts, landes et pâturages de plus en plus déserts se succèdent sans discontinuer.

  • Etape n°5 : de Cheylard l’Evêque au monastère de Notre Dame des Neiges

Longueur : 24 km

Dénivelé : 250m

Hébergement : gîte d’étape, bivouac

Descriptif : étape présentant un intérêt paysager incontestable dans sa première partie : tout en chemins et sentiers forestiers, le GR70 se faufile dans un terrain sauvage et accidenté jusqu’au lac du Lauradou (emplacement de bivouac rêvé). Dans sa deuxième moitié, l’aspect patrimonial prend le dessus : le château de Luc, puis le monastère de Notre Dame des Neiges excitent la curiosité du randonneur féru de vieilles pierres et d’histoire.

  • Etape n°6 : Du monastère de Notre Dame des Neiges à Chasseradès

Longueur : 15 km

Dénivelé : moins de 200m

Hébergement : hôtel, gîtes d’étape, bivouac

Descriptif : une étape de liaison sur piste au travers de forêts de sapins laissant une pénible impression de monoculture forestière, un rien barbante malgré le sentiment de solitude que procure la faible densité humaine et le charme rustique de sa destination finale, Chasseradès. Les plus courageux doubleront l’étape jusqu’aux Alpiers, quitte à se farcir 30 km d’une seule traite (attention, aucun hébergement intermédiaire)

Longueur  : 15km

Dénivelé  : moins de 200m

Hébergement : gîte d’étape (possibilité de nuit en tipis), bivouac

Descriptif : étape courte, mais séduisante par son caractère relativement sauvage et la variété des sites qu’elle offre à voir : le viaduc de Mirandol, le hameau abandonné de Serre-Méjean, les sources du Lot...

Longueur : 18 km

Dénivelé : 650m

Hébergement : tous types

Descriptif  : une des étapes phares du parcours, incluant l’ascension du Mont Lozère jusqu’au point culminant du chemin de Stevenson (le signal de Finiels —1699m— ) et le basculement dans les Cévennes. Le sentier entre alors en terre résolument méditerranéenne, ainsi qu’en attestent le changement de végétation et le relief nettement plus escarpé. Côté patrimonial, on pénètre dans le pays Camisard, rebelles protestants marquant de leur empreinte historique l’atmosphère des localités traversées. C’est "l’Église du désert"...

Longueur : 15 km

Dénivelé : 600m

Hébergement : gîte d’étape, bivouac

Descriptif : traversée du pays Camisard sur le territoire du Parc National des Cévennes, sauvage et sylvestre à souhait, passant par l’autre cime du chemin, le signal du Bougès (1421m). Arrivée au gîte de Mijavols (hors GR de 3 km), le plus typiquement stevensonien du parcours...

  • A noter qu’en cas de temps pourri, la variante goudronnée n’excède pas 200 m de dénivelé.

Longueur : 15 km

Dénivelé : 500m négatifs

Hébergement : tout types

Descriptif : descente en pente douce vers Florac, toujours au cœur du Parc des Cévennes, dans un décor forestier vierge de toute habitation humaine jusqu’à la vallée du Tarnon.

. Dernière modification : 17 octobre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Superbe parcours ! Çà fait maintenant presque deux ans que j’ambitionne de faire un jour ce parcours. Idéalement j’aimerais finir à Alès. En tout cas merci pour ces photos qui réveillent l’envie...

    Le 17 juin 2014 à 17h48
  • De rien, le partage fait partie du plaisir...
    Moi aussi, j’avais le projet de faire le GR70 intégralement (jusqu’à Ales), mais des impératifs de retour de mes équipiers m’ont obligé à l’abréger avant son terme,à Florac... Ce n’est que partie remise ! Je pense qu’à raison de 25 kms par jour (moyenne raisonnable vu la configuration du terrain pour un randonneur expérimenté), le parcours Le Puy/ Ales peut être effectué en une dizaine de jours. Bonne rando !

    Le 17 juin 2014 à 18h47
  • Petite précision pour les amateurs : le dénivelé de 200m indiqué pour l’étape n°9 (du Pont de Monvert à Mijavols)correspond à la variante empruntant la route (que nous avons prise pour cause de temps pourri)et qui permet d’éviter l’ascension du signal du Bougès. En passant par ce dernier, c’est à dire en respectant le parcours officiel, le dénivelé grimpe à 600 m, autant le savoir !

    Le 17 juin 2014 à 18h56
  • Excellent topo, photos qui donnent envie : que demander de plus ? Merci Jérôme !

    Le 18 juin 2014 à 12h56
  • De rien, Julien, et encore merci aux webmestres d’Altitude rando, le meilleur site contributif de randonnée pour mon goût (par sa forme et son contenu), qui lui aussi donne envie d’apporter sa pierre au cairn !

    Le 18 juin 2014 à 17h51
  • Que de souvenirs par ces photos !
    On avait fait cette traversée entre 2005 et 2006 certes un peu plus tard dans la saison, mais sans âne et en gîte.
    Le souvenir fort du Mont Lozère où on n’y voyait pas à 10 mètres et qui reste à ce jour la seule utilisation vraiment nécessaire du GPS.
    Bravo pour les bivouacs, c’était osé !

    Le 23 juin 2014 à 13h02
  • Souvenirs, souvenirs...Johnny, une petite bouffée de nostalgie ne fait jamais de mal !
    Le bivouac, c’était à titre d’expérience, le matériel était vraiment limite pour des températures négatives, mais bon, dans dix ans, ça me fera un chouette souvenir, comme ta traversée du Mont Lozère dans le brouillard !

    Le 24 juin 2014 à 16h39
  • Aldo

    Merci pour le topo et les photos. Nous souhaitons faire la totalité du parcours avec notre fille (9ans) et un âne afin d’alléger nos efforts cet été. Nous marchons régulièrement en montagne (nous habitons en haute-savoie) mais nous n’avons jamais fait en famille une rando sur 14 jours. Est-ce que cela te semble faisable et raisonnable ?

    Le 8 mars 2016 à 22h46
  • Bonjour Aldo. Je te confirme que le Stevenson est taillé sur mesure pour un trek familial pépère, qui plus est avec un âne trimballant le matos et même la môme en cas de petite fatigue, en plus de coller parfaitement à l’esprit du sentier ! Si vous avez l’habitude des sentiers de montagne, ça vous paraitra vraiment facile. Dénivelés très modérés, balisage plus que correct, quasi absence de passages aériens et/ou délicats, il est tracé pour que l’âne puisse passer partout.
    Quant à la durée, il est censé se parcourir en une dizaine de jours du Puy à Alès, 14 laissent donc une grosse marge de sécurité.
    Seul bémol en été, le risque de grosse canicule à ces altitudes modestes, mais bon, ça se gère en partant très tôt.
    Donc tout à fait raisonnable, bon trek !

    Le 9 mars 2016 à 14h30
  • Ah oui, dernière précision, il faut savoir qu’un âne réduit la vitesse moyenne de marche à 3km/h au maximum, sauf à tomber sur un crack, en tenir compte pour le découpage des étapes (du coup prévoir plutôt 12 jours).

    Le 9 mars 2016 à 14h42
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