Mont Savoyat (3346m) par le lac des Quirlies

De La Grave ou du Bourg d’Oisans, prendre la D1091. La quitter au niveau du barrage du Chambon pour emprunter la D25, en direction de Mizoën et de Clavans.
Passer Mizoën puis Clavans-le Bas.
Juste à l’entrée de Clavans-le-Haut, prendre le virage à gauche en tête d’épingle en direction du col de Sarenne.
Stationner au Perron, 3km plus loin.

• Crampons nécessaires pour traverser le glacier des Quirlies, surtout s’il est à vif ;
• Recherche d’itinéraire peu évidente dans les 400 derniers mètres de l’ascension.
• Pentes très raides (45° et plus) dans ces mêmes 400 derniers mètres. Il faut constamment mettre les mains, avec nombre de pas délicats, surtout à la descente ;
• Casque indispensable ;
• Pierrier instable dans la descente, sous la face nord-est de la Côte Séverail.

Du lieudit Le Perron, prendre, dans le virage en tête d’épingle que marque la route du col de Sarenne, la piste qui part plein nord le long du torrent du Ferrand. Un panneau indique le lac des Quirlies à 4 heures.

Environ 300 mètres plus loin, au point coté 1649m sur la carte IGN, bifurquer à gauche pour rester en rive droite orographique du torrent et gagner ainsi Pont-Ferrand et ses belles cascades.

Là, le chemin franchit le Ferrand (passerelle), s’élève vers le promontoire de Pontanet, puis repasse en rive droite du torrent (passerelle).

À l’intersection suivante, laisser à gauche le sentier du Clos Chevaleret (on reviendra par là en fin de boucle) pour continuer tout droit (panneau indicateur).

On atteint, après un long faux-plat ascendant, le chalet des Quirlies, situé dans une zone humide où se rejoignent différents torrents qui alimentent le Ferrand. Le sentier s’oriente brièvement vers l’est, franchit plusieurs de ces torrents puis repart vers le nord. La pente s’accentue alors sensiblement.

À l’intersection de la Pierre de l’Oiseau, poursuivre tout droit (panneau indicateur ; le chemin de droite monte au col de la Valette).

On atteint enfin le lac des Quirlies.

Le contourner par le droite puis, alors que disparaît le sentier, se diriger vers le sud-est en traversant les multiples petits torrents issus du glacier des Quirlies.

Remonter celui-ci jusqu’au col sans nom coté 2888m, entre le glacier des Malatres et le Râteau des Grandes Rousses. Cette partie glaciaire ne présente ni difficulté (la pente est peu accentuée) ni danger (aucune crevasse), mais les crampons sont néanmoins indispensables si la glace est à nu.

• Itinéraire : photo 53.

Gagner alors, par les moutonnements rocheux que le recul du glacier des Malatres a découverts, le socle du Mont Savoyat. On domine un petit lac glaciaire.

Ici commencent les choses sérieuses (photo 19).

Pour accéder aux pentes supérieures de la montagne, défendues par un large socle rocheux, il faut viser la partie la moins haute de celui-ci, que surmonte un pierrier.

Un couloir d’une trentaine de mètres, très raide (plus de 45° en moyenne, deux pas de III) mais en assez bon rocher, heureusement, et pourvu d’abondantes prises), permet de déboucher sur ce pierrier, quant à lui très instable.

• Itinéraire : Photo 54. S’y trouve également représenté, en vert, un possible itinéraire de substitution, partant de la droite du socle et opérant la traversée de dalles. Mais l’accès au pierrier impose de franchir un passage assez exposé.

Remonter le pierrier droit dans le pentu (déclivité : 30 à 35° environ... On peut profiter de la ravine qui le traverse, dont le lit est un peu moins croulant) pour atteindre une nouvelle -et incontournable- barre rocheuse.

La pente se redresse encore (45° et plus) et il faut constamment mettre les mains à contribution (bon rocher, là encore -presque un luxe dans ce massif) en utilisant au mieux les vires permettant de progresser. Ce deuxième passage délicat représente un dénivelé positif d’une soixantaine de mètres environ.

• Itinéraire : toujours la photo 54. Là encore, possible itinéraire de substitution par le profond couloir de gauche. Mais le terrain y est très délité (je l’ai emprunté dans sa partie supérieure à la descente... et ai fini par rejoindre, en traversée, l’itinéraire d’ascension, tant c’était pénible).

La déclivité s’adoucit ensuite. Poursuivre est-sud-est jusqu’au moment de buter sur les à-pics de la face ouest. Mieux vaut alors obliquer vers le nord (nord-nord-ouest, pour être plus précis), afin d’éviter un vol plané qui pourrait... faire manquer le sommet.

De nouveau, cela devient très raide (40-45°) sur une cinquantaine de mètres. Éviter par la gauche les murs rocheux les plus pentus.

On débouche ainsi sur la large et débonnaire arête sud du Mont Savoyat (photo 26). Gagner le sommet n’est plus alors qu’une formalité.

• Itinéraire suivi dans la portion finale : photo 55, prise quelques jours plus tôt du sommet de la Côte Séverail.

• Très belle vue, du sommet, sur le glacier du Grand Sablat, dominé par le Pic Bayle, sur le massif des Ecrins. Au loin, naturellement, le Mont Blanc...

Descente par le même itinéraire, avec la plus grande prudence.

De retour au bas du socle, descendre à vue (est) vers le replat des Malatres, puis se réorienter vers le sud-est, pour longer la face nord-est de la Côte Séverail.

Après un pénible pierrier, on atteint avec plaisir les croupes herbeuses du Clos du Bœuf. Rejoindre ainsi le sentier balisé du col de Sarenne.

Prendre alors à gauche (nord -donc en direction opposée de ce col), pour descendre vers le Clot Chevaleret.

Là, le sentier part vers l’est, puis vers le sud, pour retrouver plus bas le sentier du lac des Quirlies emprunté à l’aller.

La boucle est bouclée, et il ne reste plus qu’à reprendre ce chemin en sens inverse pour retrouver le hameau du Perron.