Pointe de Pié Bérarde (3192m)

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1600m
Durée :
7h30

Un 3000 pour randonneurs au départ de la Bérarde : la perle rare ! En raison de sa position centrale, la pointe de Pié Bérarde offre une vue sans pareille sur les sommets mythiques de l'Oisans, où domine la sévère face sud du Dôme des Ecrins. Un itinéraire en boucle par le col des Cornes de Pié Bérarde, avec une descente impressionnante à travers les falaises de la Ruinette. – Auteur :

Accès

Depuis Grenoble, D 1091. Dépasser le Bourg d’Oisans puis, au lieudit Clapier, prendre à droite la D 530 jusqu’à son terme, le parking de la Bérarde

Précisions sur la difficulté

L’essentiel de l’itinéraire s’effectue hors sentier balisé, mais sans réel problème d’orientation jusqu’au sommet, pour peu que l’on sache lire une carte. La seconde partie de la descente, à travers les escarpements rocheux qui dominent le torrent du Vénéon (entre 2300 et 1900 mètres environ), est quant à elle assez complexe, mais là, heureusement, il y a une sente. Attention, néanmoins : celle-ci est parfois discrète et il est impératif de ne pas s’en écarter d’un pas. Cette descente comporte plusieurs passage exposés et n’est pas à prendre à la légère.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : 3436 ET Meije - Pelvoux
  • Altitude minimum : 1713 m
  • Altitude maximum : 3192 m
  • Distance : environ 12 km
  • Horaires : comptez entre 7 et 10 h
  • Balisage : aucun
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Itinéraire

Du hameau de la Bérarde, prendre le sentier qui s’élève vers le nord en direction du refuge du Châtelleret.

Après la passerelle qui franchit le torrent de Bonne Pierre (1873 mètres), bifurquer vers la droite. Le sentier jouxte d’abord la rive droite de ce torrent, puis s’en éloigne pour rejoindre la moraine du glacier de Bonne Pierre, dont il suit l’arête. Après de multiples lacets, la pente s’adoucit nettement. Il faut quitter le sentier à peu près à l’endroit ou l’arête de la moraine, devenue herbeuse, se dédouble (vers 2550 mètres).

Dévaler alors au mieux son flanc sud pour gagner, 10-20 mètres plus bas, le vaste pierrier qui recouvre le glacier de Bonne Pierre.

Traverser ce glacier/pierrier (aucun matériel n’est nécessaire) sans perdre ni gagner d’altitude, en contournant les bosses et en évitant, naturellement, les secteurs où émerge la glace vive. Cette traversée doit aboutir à peu près à l’aplomb du sommet des Cornes de Pié Bérarde, afin de ne pas buter sur la moraine de la rive gauche du glacier, qui se développe en aval de ce point.

Se diriger alors plein ouest vers la base de la Rochaille, et grimper les pentes en partie herbeuses sans chercher à trop se rapprocher de l’aplomb du col des Cornes de Pié Bérarde, marqué par une faille. Cette montée est un peu raide, mais brève et dépourvue de toute difficulté.

Du col des Cornes de Pié Bérarde (2690 mètres), on devine en contrebas, versant sud-ouest, une vague (vraiment très vague) sente qui traverse une zone rocheuse puis s’oriente plein sud à flanc de coteau. On en perd assez rapidement le fil, mais ce n’est pas bien grave, la vue porte loin : il faut se maintenir en deçà des contreforts rocheux des Cornes de Pié Bérarde et gagner le fond du vaste thalweg que forme la face ouest de la Pointe de Pié Bérarde, ce qui impose de perdre une grosse centaine de mètres d’altitude par rapport au col. De là, on voit le sommet convoité.

Attaquer droit dans la pente, en profitant le plus longtemps possible des parties herbeuses, qui, évidemment, se raréfient au fur et à mesure qu’on prend de l’altitude.

On peut , au choix, contourner ou traverser les dalles formant le lit d’un glacier disparu depuis des lustres. Quelques cairns fleurissent çà et là.

Insensiblement, la pente se redresse avant de déboucher sur un replat, à peu près au niveau du col de Pié Bérarde (2944 mètres, à ne pas confondre avec le col des Cornes de Pié Bérarde franchi tout à l’heure). Le granit présente à cet endroit une belle couleur rose-orangée, on se croirait à Ploumanac’h...

Gravir ensuite la petite barre rocheuse qui domine ce replat (aucune difficulté). On atteint alors le pierrier sommital, assez pentu (30-35 degrés... Je ne m’attendais pas à une telle déclivité : pour la énième fois, je me suis laissé piéger par la carte IGN Meije-Pelvoux, où les courbes de niveau sont dessinées à équidistance de 20 mètres et non de 10 comme les autres). J’ai choisi pour ma part de monter en léger biais vers l’arête sud-est et de la suivre jusqu’au sommet, mais il est tout aussi possible d’atteindre directement celui-ci.

Le sommet est particulièrement exigu, avec des précipices de tous côtés, excepté celui que l’on vient de gravir. Je ne suis pas sûr qu’on puisse y tenir à deux. Le cairn sommital, réduit à sa plus simple expression, laisse à penser qu’il ne vient pas grand monde par ici (je n’ai d’ailleurs pas vu âme qui vive depuis que j’ai quitté le sentier de la moraine du glacier de Bonne Pierre). Pourtant, de ce promontoire, la vue est extraordinaire. Elle est dominée, naturellement, par le Dôme de Neige des Ecrins, son Fifre et son Clocher.

La descente requiert un minimum de prudence, car le pierrier, quoique fait de gros blocs, est d’une stabilité toute relative (j’ai réussi l’exploit de m’étaler à trois reprises...). Il faut peu à peu se diriger vers la gauche, en prenant pour point de repère le rognon herbeux qui domine le ravin de la Ruinette (2450 mètres environ), où l’on trouve la sente qui va nous mener, 600-700 mètres plus bas, sur les berges du torrent du Vénéon.

Vu du haut, la raideur fait impression et, de fait, cette seconde partie de la descente mérite d’être prise au sérieux : avant tout, il faut être attentif à ne pas perdre le fil de la sente, qui se fait parfois discrète (prendre soin de repérer les cairns, souvent espacés). L’itinéraire serpente astucieusement entre les barres rocheuses, mais au prix de quelques passages scabreux et exposés. Ainsi, il faudra à un moment se contorsionner entre les branches d’un pin bordant un précipice... Le passage le plus délicat est heureusement sécurisé par une corde fixe. Enfin, on débouche sur le pierrier (un de plus...) qui descend doucement vers le Vénéon. Il ne reste plus alors qu’à regagner la Bérarde, à moins d’un kilomètre, par le large chemin du Carrelet.

. Randonnée réalisée le 7 juillet 2017

. Dernière modification : 7 janvier 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

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