Sortie du 21 mai 2020 par gegers Belvédère de la Muzelle (2550m environ)
Les quatre saisons en une sortie
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Persistance de quelques névés aisément franchissables.
Récit de la sortie
Tenter de narrer l’intensité ressentie lors d’une randonnée en montagne est une entreprise vaine. Évoquez le tumulte d’un torrent tempétueux, les cataractes d’eau qui se déversent et débordent du lit trop étroit des gaves au printemps, et vous oublierez la froideur sombre des forêts, ce long cheminement introspectif alors que l’ombre s’étend trop longuement à votre goût sur le sentier de montée. Esbaudissez-vous devant la splendeur d’un lac en pleine débâcle, et vous omettrez de parler de l’ivresse des sommets, la beauté, la richesse de se sentir l’espace d’un instant au-dessus du monde, de flotter. Racontez une rencontre avec un chamois, l’observation d’une marmotte inquiète, et vous omettrez d’évoquer toutes ces espèces de fleurs, que vous ne connaissez pas et dont peut-être vous vous souciez guère, qui ont jalonné votre parcours.
Raconter une randonnée en montagne, c’est faire des choix, c’est sélectionner des moments, des impressions, des ressentis, c’est évoquer ce que l’on en retient. Et c’est bien là le plus important puisque c’est ce qu’on en retient qui nous permet de grandir, de nous améliorer, de chercher à renouveler l’expérience, d’approfondir ses connaissances ou de tenter de reproduire l’intensité des sentiments. Forcément, la retranscription est partielle, tronquée. La narration d’une sortie en montagne tendra à omettre tous ces petits à côtés qui sur le moment ont nui à votre plaisir (une ampoule, une sciatique qui se réveille) mais qui, une fois noyés dans la totalité de l’expérience semblent bien anodins et seront oubliés une fois ce chapitre de vie refermé.
Le plus simple est de faire court. Car de toute manière aucun mot ne pourra retranscrire finalement le plaisir de se retrouver quasiment seul à arpenter ce jour les sentiers menant au Lac de la Muzelle, alors que les torrents débordent et que les cascades crachent à plein régime les eaux de fonte. Quelques névés persistants, dans la partie basse du vallon de la Pisse, masquent un reste de cheminement quasiment au sec, exception faite de quelques plaques de neige restant aux abord de la tourbière peu avant le lac. Les marmottes, nombreuses en ces lieux, parcourent les pentes herbeuses tandis que, en direction du Col de la Muzelle, c’est encore l’hiver. Une randonnée, et des ambiances multiples. A deux pas du surfréquenté Lauvitel, voici un petit coin de paradis.
Photos
Auteur : gegers
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Magnifique, Guillaume !
Le 22 mai 2020 à 22h13Je n’ai pas encore osé monter si haut, mais pour sûr ça donne envie...
c’est vraiment bien décris ;)
Le 25 mai 2020 à 12h10