Sortie du 28 septembre 2019 par pépite Tour des lacs des Rousses (2950m) par l’Alpe d’Huez

Très belle journée d’automne, températures fraîches à partir de 2500m.

3 plateaux, 3 ambiances… Et plus d’une dizaine de lacs !

Il y a d’abord le Plateau de l’Alpette, riant, accueillant avec ses alpages verdoyants. On y croise de nombreuses familles, ce n’est pas par hasard. Les Lacs Besson et Noir forment un très bel ensemble avec Belledonne en toile de fond. La présence de la station y est hélas un peu trop visible (pistes, téléphériques, pylônes…) C’est à la belle saison qu’on peut mesurer les cicatrices laissées dans le paysage.

Au-dessus, on trouve le Plateau des Petites Rousses, accessible par une rude montée parfois câblée entre l’Alpette et le Refuge de la Fare.
Déjà plus sauvage, plus minéral, on sent que le domaine de la haute montagne n’est pas loin. On mesure aussi l’immensité du versant ouest des Grandes Rousses, qui nous domine ici de près de 1000 mètres avec ses lambeaux de glaciers. Un petit saupoudrage leur a rendu pour quelque temps leur blancheur immaculée. Coup de cœur pour le Lac de Balme Rousse, ses eaux aux reflets turquoise et ses rives accueillantes.

Enfin, perché tout en haut, presque oublié, s’étire le Plateau des Rousses. C’est le domaine du minéral, des glaciers et du silence. Rares sont les randonneurs poussant jusque-là. Les glaciers moribonds ont laissé la place à de vastes lacs laiteux. Celui des Rousses est particulièrement impressionnant, et atteint désormais une taille considérable. Quelques falaises de glace bordent encore sa rive est. Des pierres tombent en permanence des versants ravinés du Pic de l’Etendard. Le ciment de glace venant juste de partir, rien ne tient, rendant le cheminement sur les moraines particulièrement pénible. La rapide extension du Lac des Rousses fait que son contournement est devenu relativement compliqué. Après 2 chutes de ma compagne en quelques minutes, nous décidons de rebrousser chemin. Il est déjà 16h30, il ne serait pas raisonnable de faire la traversée par le Glacier des Rousses. Dommage… Nous arriverons quand même à la voiture au coucher du soleil.

Pour compléter le topo de Pascal, nous avons trouvé une trace cairnée pour monter au Lac des Rousses. Elle monte en gros sur l’épaulement entre les deux torrents descendant du Lac des Rousses (l’ancien ruisseau du Plan des Cavales au nord et le nouveau ruisseau se déversant dans le Lac de Balme Rousse), et aboutit à l’ancien déversoir du lac au nord de la bosse 2803.