Sortie du 21 février 2021 par gegers Tête des Chaudières (2029m) – à raquettes

Vent tempétueux aux abords des crêtes

Je n’avais jamais connu pareilles conditions en randonnée. Des sorties avec vent fort, où il faut s’accrocher à son chapeau, oui bien sûr, mais de là être dans l’incapacité d’atteindre le sommet convoité, c’est une première.

Dès le parking du Clos de la Balme, je sens bien que le vent va être de la partie, mais pour l’instant rien de bien dérageant. Je monte en direction de Combeauvieux en longeant la piste de ski. Il est 7h30, pas âme qui vive, et dans tous les cas les skieurs désireux de faire une bonne descente sur cette vieille neige devront auparavant suivre le même chemin que moi. Les crampons accrochent à merveille sur les pentes prononcées, C’est tant mieux, car la remontée de la combe glacée jusqu’au vallon des Chaudières se serait révélée plutôt hasardeuse sans eux. La neige est ici dure comme le fer.

J’atteins le vallon majestueux avec le soulagement d’avoir fait le plus dur, même s’il reste du chemin à faire. Le vent, néanmoins, se fait ici cinglant. Il semble particulièrement violent sur les crêtes, mais ici déjà, il envoie des particules de neige virevolter avec une vitesse fulgurante, inutile de dire que lorsqu’on se prend une telle bourrasque en plein visage, le plaisir n’est pas vraiment au rendez-vous.

Je poursuis néanmoins, et remonte une combe esthétique en direction des crêtes situées sous le sommet. Le vent a effacé les traces, charriant une neige molle qui, bien que peu épaisse, nécessite de chausser les raquettes. Je finis par atteindre la crête, mais impossible de poursuivre ! Le vent souffle en bourrasques vives, semblant venir de tous les côtés à la fois et plus seulement de l’ouest. Il en devient difficile de tenir debout, et je me résous à m’asseoir pour prendre, en toute hâte, quelques clichés. Je ne demande pas mon reste et dévale la combe précédemment remontée pour retrouver le vallon des Chaudières où la situation redevient tenable. Je croise deux skieurs qui, comme moi, sont surpris par la violence imprévue du vent.

Finalement, je redescends sans trop traînasser, par les pistes, pour rejoindre le parking. La pause pique-nique aura lieu sur le chemin du retour, dans le sympathique village de Saint-Nizier.