Sortie du 9 juillet 2021 par Jérôme Dauvergne Photographie Sommet du Pinet ou le Truc (1867m) par La Plagne

Bonnes conditions générales, un peu de boue suite aux pluies des derniers jours mais terrain idéal. Pas mal de monde mais tranquille au sommet. A part un couple de randonneurs qui bivouaquera plus bas, je serai seul au monde...

Bien couvert et venté le vendredi (mais cela n’empêche pas de suer à grosses gouttes sous le poids du sac...). Comme prévu par la météo, le ciel se dégage en début de soirée pour avoir au final une nuit claire mais chargée d’humidité.
Samedi, le ciel est limpide, le soleil généreux, il fait vite chaud.

10 mois. Voilà 10 mois que je n’ai pas mis les pieds en montagne. La dernière fois c’était ici même, en Chartreuse et au Pinet. La fin s’était mal passée car je m’étais fait une entorse de la cheville au col de l’Alpette. Inutile de vous dire que j’avais trouvé la descente très, très longue  ! Derrière ce fût immobilisation et bien sûr confinement...
Je reviens donc ici pour conjurer un peu le sort et profiter d’un peu de liberté de notre cher Manu  !

Malgré le poids du sac je me surprends à avoir une bonne allure et le sommet du Pinet est vite atteint. Effets du Covid peut être, mais le coin est très fréquenté. Du monde un peu partout mais j’ai l’impression tout de même que le Granier monopolise la foule. Tant mieux pour moi qui recherche la solitude et l’isolement.

Je trouve un emplacement non loin du sommet relativement plat pour monter mon bivouac. L’herbe est grasse et épaisse, pas de cailloux, que demander plus  ? La vue est belle, du Granier au Grand Pic de Belledonne (que l’on imagine, vu que pour l’instant, tout est pris dans les nuages).

Le temps de faire ronronner le réchaud et d’avaler un lyophilisé (très bon d’ailleurs) et il sera temps d’aller voir le coucher du soleil.

Un coup de fil à mes amours pour leur dire que je les aime. Il est parfois compliquer de faire comprendre à ceux qu’on aime, qu’en cherchant la solitude on ne cherche pas à s’éloigner...

Bien que peu flamboyant, j’ai la sensation d’être un privilégié en ces lieux pour assister à l’extinction de l’astre solaire...

Je reste jusqu’à la disparition totale du soleil avant de rejoindre ma tente et d’attendre la nuit noire pour la suite des photos.

La nuit est humide mais douce. Comme prévu le ciel est clair et limpide. Je fais fumer la carte mémoire et me régale à photographier cet univers si mystérieux qu’est la voie lactée.

Retour dans le sac de couchage au bout de deux heures de "shooting". Maintenant c’est dodo  !

Réveil à 6h, juste à temps pour voir le soleil déboucher à l’horizon. Le spectacle de la nature récompense largement les efforts consentis pour arriver ici.

Le ciel est clair, pas de nuages, on est samedi, je sais qu’il y aura du monde sur les chemins aujourd’hui. Je prends un petit déjeuner pendant que j’essaie de faire sécher un peu la tente. Puis, je m’engage dans la descente avant que la foule n’arrive.

Comme je l’imaginais je croise déjà beaucoup de monde à partir de l’Alpette. Le parking est plein. Qu’importe j’ai fait le plein. Le plein de photos, mais surtout le plein de quiétude.