Sortie du 25 septembre 2021 par gegers Pic de la Belle Etoile (2718m)

S’ennuageant au fil de la journée.

Je n’étais jamais encore monté aux Sept Laux par Le Rivier d’Allemont. Eh bien, quelle montée ! Il est tôt et il fait frais, mais il n’empêche que ces 800m de dénivelé avalés juste après le petit déjeuner constituent une sacrée mise en jambes ! Heureusement, la montée est régulière bien qu’exigeante, et il me faut environ 1h30 pour rejoindre le Lac de la Sagne, qui marque le début des festivités lacustres.

Si le cadre est splendide, l’exploitation outrancière du secteur fait tout de même peine à voir. D’ailleurs, le Lac de la Corne est "en travaux", entouré de nombreux engins et autres générateurs électriques, et se trouve vidé de moitié. Cette vue, à laquelle s’ajoutent ces horribles pylônes qui défigurent le paysage, donne surtout l’envie de tracer sa route pour quitter les lieux ! Fort heureusement, le "sauvage" n’est ici jamais bien loin, et la Bergerie du Cos marque pour moi le début d’un cheminement mémorable dans la "wilderness" de Belledonne. En effet, je m’engage dans ce joli vallon, tout d’abord débonnaire, menant au Col de la Vache, pour l’instant sans autre objectif que ce dernier. Très vite, des blocs, des cailloux, et un pierrier stable mais fortement pentu qui rend la progression lente et pénible. Néanmoins, le soleil fait du bien, et il n’y a pas âme qui vive !

Le Col de la Vache porte aujourd’hui bien son nom, puisque le vent souffle à décorner les boeufs ! Du coup, j’abandonne l’hypothèse d’emprunter la crête des Ilettes pour rejoindre le Pic de la Belle Etoile, et préfère naviguer dans les gros blocs, sous la crête, afin de rejoindre directement les Lacs de la Belle Etoile. Aucun sentier ici, mais quelques cairns qui, judicieusement placés, permettent de suivre le meilleur itinéraire. Les lacs, dans leurs écrin minéral, me rappellent quelque peu les Lacs de Crupillouse. Dans la solitude des lieux, je profite de l’instant tout en gardant un oeil sur ces nuages bien menaçants qui remontent du sud.

La descente, tout aussi sauvage que le cheminement de montée, pour rejoindre la rive Sud du grand Lac Cottepens est un véritable plaisir. Et puis, c’est le retour sur le GR et la longue descente exigeante, mais finalement toujours agréable, jusqu’au parking. Une longue mais belle journée en Belledonne.