Sortie du 27 juillet 2022 par Pascal La Croix de Fer (2337m) et Aup de Véran (2437m), en traversée

Beau, malgré des cumulus parfois encombrants au dessus des massifs à partir de la fin de matinée, se dissipant en soirée. Plutôt chaud.

Alors, on y va ou on y va pas ? C’est toujours la même question lorsque le beau est prévu avec cependant des cumulus au dessus des montagnes, et que les webcams montrent effectivement des sommets la tête dans le coton... Mais les cumulus, ça se dégage souvent le soir, donc finalement ce n’est pas grave si on se décide un peu tard pour une sortie vespérale...

16h au départ de Flaine, qui pour une fois a un peu d’animation pour occuper les vacanciers. Les cumulus sont là, mais des trouées laissent passer le soleil, il n’y a pas de raison que ce soit pire plus tard. C’est donc parti en direction des pistes, des alpages puis des lapiaz d’Aujon en direction du belvédère....

On quitte la foule des vacanciers pour poursuivre en direction de la Croix de Fer. Enfin, le parcours devient esthétique et intéressant, on s’autorise quelques digressions le long du rebord de la falaise, c’est jamais difficile... Puis les pentes se font de plus en plus raides, mais ça passe toujours facilement en négociant petites vires herbeuses entre les points faibles des ressauts...

18h, voilà donc la Croix de Fer, et son superbe panorama au dessus des immenses falaises. En bas, la montagne de Véran et la vallée de l’Arve sont déjà dans la brume de l’après-midi, mais la vue est toujours aussi spectaculaire. On admire la superbe vire face sud qui pourrait être un itinéraire pour poursuivre la balade, mais on délaisse cette option vu sa raideur et sans équipement adéquat, Sous l’Aiguille d’Aujon, une petite vire rocheuse se poursuivant par un dièdre semblerait presque praticable pour rejoindre la crête sommitale, mais il serait souhaitable d’avoir de vrais talents de grimpeur pour s’y frotter... En attendant, un peu de fatigue aidant, on se pose pour une petite sieste...

19h passé, certes le repos fut bon, mais il serait temps de penser à la suite... C’est parti sur les vires herbeuses descendantes du versant nord. On passe sous l’abominable couloir de dalles et de marches déversantes terreuses sans prises franches qui permettrait de monter à l’Aiguille d’Aujon, mais rien qu’à la vue d’en bas oublie vite cette option. On poursuivra donc la traversée dans le versant nord, il faut même ici descendre d’un étage pour ne pas se retrouver mal pris plus loin par un passage scabreux terminant la vire supérieure.

Il se fait tard, un peu trop pour remonter sur la crête au Chapeau Gaspard. On rejoindra donc tranquillement la crête à l’ouest des Fiz de Véran par quelques beaux escaliers qui ne sont pas sans rappeler le Dévoluy... La crête, ici herbeuse, se remonte sans problèmes jusqu’au sommet, offrant une superbe vue se colorant à la lumière du soleil descendant...

La suite n’est qu’une tranquille balade contemplative sur les crêtes par l’Aup de Véran, alors que les lapiaz des Grandes Platières offrent de superbes couleurs, renforcées par l’herbe roussie par la sécheresse, digne d’une fin août... Presque à regret, on bascule sur la sente de descente versant nord alors que le Mont Blanc se montre en orange...

Descente tranquille par les pistes de ski de l’Aup de Véran, qui à cette heure est colonisée uniquement par quelques vaches. Fin de la balade vers 22h.