Monte Orsiera (2878 & 2886m)

Sur la route SP23 qui mène de Pinerolo à Sestrières, entre Roure et Fenestrelle, au niveau du village de Depot, une petite route monte sur 7 km de lacets direction Pra Catinat. Pour les voitures classiques, le mieux est de stationner sur les parkings du centre de séjour ou 300 m plus haut dans une épingle de la route. Dans ce cas, on montera à pied au refuge Selleries (1 h 45) afin d’y passer la nuit (excellent accueil).
Si on dispose d’un véhicule 4X4, on peut continuer sur la route qui devient rapidement piste sur 7 km supplémentaires dont une bonne partie en balcon au-dessus du Val Chisone.
L’option VTT est aussi à envisager.

• La montée et la descente du couloir d’accès au Colletto dell’Orsiera sont la partie la plus délicate de cet itinéraire : pente raide, gravillons fuyants, pierres instables, rochers délités. L’endroit peut devenir dangereux si des personnes évoluent au-dessus.
• L’escalade des deux sommets au-dessus est simple (cotation max II) mais requiert une certaine habitude pour évoluer sereinement dans ce terrain exposé au vide.

Du Refuge Selleries, suivre le sentier 337 (balisage rouge/blanc) direction Colle del Sabbione/Lago del Ciardonnet qui commence entre le refuge et les bergeries. Le chemin traversé et emprunté par les vaches peut être malaisé à suivre sans compter les déjections. Si on perd le balisage, ne pas se laisser entraîner trop à droite.

On peut aussi, à partir de la piste d’accès au refuge, rejoindre un ancien chemin dont on distingue bien la structure à flanc au-dessus des bergeries. Le sentier bien que plus utilisé est plus propre (balisage de ronds blancs).

Dans les deux cas, on rejoint une bifurcation (pancarte) vers 2230m. Laisser sur la droite le 337 pour le Colle del Sabbione et prendre à gauche la 336a (Lago del Ciardonnet) qui monte droit dans la pente peu raide. On parvient rapidement au replat des Bergeries del Ciardonnet avec une curieuse structure ronde (réservoir ?).
Le sentier qui vient d’être rejoint par un autre sur la gauche porte maintenant le n° 336.

Il continue à flanc avant quelques lacets pour surmonter un premier ressaut, puis un second et parvenir à un petit collet dominant le lac.
De ce point, repérer assez loin sur la gauche un éboulis gris plus sombre : c’est le bas du couloir qu’il faudra gravir. Le chemin traverse horizontalement sur la gauche jusqu’à une croupe de rochers et d’herbe qu’il gravit en quelques courts lacet raides. Sur le dessus on trouve les premiers éboulis qu’il faut traverser vers le nord (cairns puis balises bleu clair) jusqu’au pied du couloir.

C’est la partie la plus délicate de l’itinéraire. Une trace existe près de la rive gauche (à droite en montant). Veiller à la suivre au mieux pour éviter de provoquer des chutes de pierres. Un rétrécissement aux trois-quarts se passe le long des rochers.
On parvient au Colletto entre les deux sommets (plaque commémorative, 2800m environ). Sommet sud à gauche, sommet nord, le plus haut, à droite.

Dans les deux cas, l’usage des mains devient obligatoire sur un rocher plus sain, même s’il faut demeurer vigilant. Certains passages sont exposés et demandent une certaine aisance en escalade mais la difficulté ne dépasse pas le II.

Pour le sommet nord, une vague vire s’amorce versant ouest. Après un bloc un peu lisse, on s’élève dans les rochers (cairns) en passant au plus simple jusqu’à la croix.
De retour au Colletto, on peut effectuer l’aller-retour au sommet sud sans plus de difficulté.

Le retour s’effectue par le même itinéraire avec une grande attention dans la descente du couloir.