Roc Blanc (2542m), en boucle par les vallons de Barbouillère et de Laurenti

De Carcassonne, D118 pour Quillan puis D117 pour Axat. De Perpignan, D117 jusqu’à Axat. Dans les 2 cas ensuite, remonter les Gorges de l’’Aude (D118) puis suivre la direction Quérigut jusqu’au village du Pla.
De Toulouse, A66 puis N20 jusqu’à Ax-les-Thermes, puis franchir le Port de Pailhères (fermé l’hiver) et se rendre au Pla.
Au départ du Pla, une mauvaise route pleine de trous (mais néanmoins praticable) conduit en 8km au départ de la randonnée (suivre direction Laurenti).

Malgré sa fréquentation et son apparente facilité d’accès, le Roc Blanc n’est pas un sommet débonnaire et fait régulièrement des victimes.
Un pied sûr et l’absence de vertige est requis pour certaines sections où le sentier n’est qu’une étroite sente terreuse traversant de raides pentes herbeuses au-dessus de barres rocheuses. À éviter absolument s’il reste de la neige ou par temps humide.
Préférer sinon l’ascension par la voie normale depuis l’Étang de Laurenti.

• Cotation T4 entre la Porteille de Barbouillère et le Col de Laurenti (section en pointillés sur la carte IGN, exposée).
• T3 pour la raide ascension finale de la Porteille de Barbouillère et entre le Col de Laurenti et le sommet du Roc Blanc.
• T2 pour le reste du parcours.
  Orientation délicate entre le parking de départ et le GR7A si l’on souhaite couper par les pistes à travers la forêt.

Du parking situé au terminus de la piste du Laurenti, continuer à pied sur la piste forestière de la Bruyante (et ne pas prendre le sentier de l’Étang de Laurenti). Au bout d’une petite demi-heure, au niveau de la Plaine d’Artigues, la piste coupe le tracé du GR7A, que l’on prend à gauche.

Il est possible de couper à travers la forêt par des pistes forestières (voir trace GPS) qui deviennent de moins en moins visibles au fur et à mesure que l’on avance. De bonnes notions d’orientation et de lecture de carte sont nécessaires. Nous avons rapidement perdu la trace, coupé à travers bois jusqu’à buter sur le ruisseau du Fournet, qui constitue un bon point de repère. Nous avons alors réalisé que nous étions montés trop haut, et sommes redescendus le long du ruisseau jusqu’à croiser le GR...

Poursuivre alors sur le GR7A. On croise alors la cabane de Bousadus du Bas, puis la clairière où se trouve celle de Bousadus du Haut. Le sentier tourne alors vers le sud pour s’engager dans le vallon de Barbouillère. Il traverse alors le ruisseau de Barbouillère puis se fait plus raide. On sort ensuite rapidement de la forêt, pour découvrir le fond du vallon et la rude face nord du Roc Blanc. Le GR remonte le vallon jusqu’à la Porteille de Barbouillère (2276m et non 2200 comme indiqué sur la carte IGN). La montée finale se fait dans un couloir herbeux bien raide, le GR s’apparentant plus à une maigre trace malcommode qu’à un beau sentier.
Compter 2h30 du parking à la Porteille de Barbouillère.

Vers 2050m, la bifurcation pour le Pic de la Camisette (2426m) est peinte sur un rocher. Son ascension est possible en une petite heure, mais le final reste cependant engagé. Il s’agit de remonter un raide couloir de dalles inclinées et gravillonneuses, avec peu de prises...

Vers 2100m, le balisage (plutôt peu visible et chaotique) nous fait traverser droit dans le pierrier en fond de vallon. Il est préférable de monter plus haut en rive droite du vallon, où un sentier plus commode effectue une traversée ascendante jusqu’au couloir final de la Porteille (comme indiqué sur la carte IGN).

À la Porteille de Barbouillère, une très belle vue se dévoile vers le sud et le secteur d’Orlu. Tourner alors à gauche (balisage jaune et rouge) sur un petit sentier terreux qui va effectuer une traversée ascendante dans les raides pentes herbeuses de la face sud du Roc Blanc. La première moitié de la traversée grimpe davantage, mais les pentes traversées restent raisonnables. La seconde moitié devient plus plate mais beaucoup plus exposée (versant à 50-60º) : la trace, juste assez large pour les deux pieds, passe au-dessus de barres rocheuses. Quelques petits passages rocheux nécessitent une concentration maximale. On récupère ensuite le sentier de la voie normale du Roc Blanc, juste au-dessus du Col de Laurenti (2400m).
Compter 30min entre les deux cols.

On atteint alors en une vingtaine de minutes par un bon sentier, parfois raide ou un peu aérien, l’antécime est du Roc Blanc, de laquelle le panorama s’ouvre sur l’Étang de Laurenti. Grimper alors dans les blocs la vingtaine de mètres restants pour atteindre le sommet du Roc Blanc (2542m). Le panorama est superbe sur l’ensemble du Donezan, et couvre du Canigou au Montcalm et à la plaine toulousaine.

À noter que la crête sommitale n’est qu’un enchevêtrement peu praticable de blocs, sur lequel il est difficile de se poser. Pas de cairns ni de croix. Il est même difficile de dire où se trouve réellement le sommet, quel est le rocher le plus haut ! L’antécime est un endroit plus accueillant pour le pique-nique, avec une vue presque identique.

Redescendre au Col de Laurenti par le même sentier. Puis descendre dans le vallon côté Laurenti (à gauche au col dans le sens de la descente). La descente est un peu raide au tout début, puis devient ensuite plus roulante, en fond de vallon. On atteint enfin l’Étang de Laurenti (1939m) après 1h environ depuis le sommet du Roc Blanc.

Depuis le Col de Laurenti, une petite sente en face permet d’atteindre le Pic de Baxouillade (2546m), toit du Donezan pour 4 mètres ! On se sert quelquefois des mains entre le col et le Pic de Canras (2459m), mais cela reste simple (cotation T3).

De l’Étang de Laurenti, un large sentier en forêt, néanmoins caillouteux, ramène en 45 minutes au parking.