Sommet de Géruen (1880m) en boucle par le versant nord
- Randonnée
- Préalpes de Digne / Alpes de Haute-Provence / Authon
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 800m
- Durée :
- 5h
Une marche d'approche assez longue et pas forcément passionnante mais que la beauté de la crête compense largement... d'autant plus quand on a la chance d'y voir des loups ! – Auteur : Peyuko
Accès
De Sisteron : suivre la D3 jusqu’à Authon. Le parking se trouve à la sortie du village, au bord du Vançon.
De Digne : rejoindre Thoard Par la RN85. Passer le col de Font-Belle. Et se garer à l’entrée du village. Attention, en hiver le col est très souvent fermé à la circulation.
Précisions sur la difficulté
- Portions hors-sentier, sens de l’orientation nécessaire.
- Pente assez raide pour rejoindre le sommet et la crête. Selon le niveau d’enneigement, des raquettes peuvent être utiles.
- Passage à gué qui peut contraindre à se mouiller les pieds.
Les infos essentielles
- Carte IGN : IGN Top25 3339 ET La Motte-du-Caire
- Altitude minimale : 1137 m
- Altitude maximale : 1880 m
- Distance : 14,5 km
- Balisage : PR (jaune) jusqu’au gué de Géruen. Hors-sentier pour rejoindre le sommet. PR à nouveau jusqu’au long virage au-dessus du Bouchard. Hors-sentier et piste pour rejoindre la D103 au niveau de la Fontaine des Touristes.
Tracé donné uniquement à titre indicatif. Ce n’est pas une trace GPS.
Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !
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Itinéraire
Suivre la piste (D103) en direction de Feissal. On domine quelques belles cascades du Vançon.
Quitter cette D103 à droite pour s’engager sur la piste forestière en direction de la Crête de Géruen.
Il y un passage à gué qui, en fonction du niveau de l’eau, peut obliger à faire trempette dans l’eau glacée.
Laisser l’itinéraire PR qui bifurque à droite et continuer le long du Ravin des Barres. La piste se transforme en sente qui se fait de plus en plus discrète. Remonter alors hors-sentier le vallon de la Combe. Le mélézin permet d’avancer sans trop de difficulté. On rejoint ainsi une piste au Pas de Géruen, lequel offre un beau panorama vers le sud et l’est.
S’orienter à l’ouest pour rejoindre le sentier PR. On peut le suivre plein ouest et gagner le sommet en remontant un petit vallon hors sentier ou commencer à longer les esthétiques barres rocheuses en s’orientant au sud-ouest (hors-sentier).
Après le sommet, poursuivre le long de la superbe crête (chemin balisé) et basculer en versant sud après le point 1797 en direction du col de Font-Belle. Après un long cheminement sous les barres rocheuses de Géruen. laisser le sentier en suivant une sente discrète (croix jaune) puis un marquage orange qui descend plein ouest en direction du Ravin des Merises.
Avant d’atteindre le ravin (ne pas descendre trop bas), obliquer vers le nord pour rejoindre une piste forestière dans le secteur du Défens. Celle-ci ramène à la Fontaine des Touristes le long de la D103 et on rejoint ainsi le parking.
La sortie
Départ autour de 10h avec Romain. Au gué, même si le Vançon n’est pas bien large ni profond, le niveau d’eau nous empêche de traverser sans nous tremper jusqu’aux mollets. Un tronc qui enjambe la rivière un peu en amont nous offre une solution en jouant aux équilibristes sur son écorce gelée.
Le long cheminement sur la piste depuis Authon ne présente guère d’intérêt mais l’arrivée au Pas de Géruen est une petite récompense, avec son panorama sur le Couard, le Montdenier, le Chiran, le Cheval Blanc, la Montagne de Boule, le Moure Frey, le Blayeul, la Cloche de Barles et même un bout de la Tête de Chabrières.
Nous prenons vraiment pied sur sur la Montagne de Géruen Le vent qui souffle fort nous pousse, un peu à regret, à suivre le sentier à flanc plutôt que de gagner tout de suite les crêtes.
Après quelques minutes, à une bonne centaine de mètres au-dessus de nous, je vois passer ce que je prends instinctivement pour deux chamois. Je dis à Romain : "Regarde, des chamois... enfin, des trucs qui courent..." car au moment où je le dis, je réalise que ces silhouettes ne sont pas celles de chamois ou de cervidés. Deux autres passent et le doute n’est plus permis : ce sont des loups !
J’ai dégainé l’appareil et je guète une autre apparition, qui survient, mais je n’ai pas le temps de cadrer. Cette fois j’ai bien repéré leur lieu de passage et je suis prêt à mitrailler mais il n’y aura pas d’autre opportunité. Nous venons de voir cinq loups. Un moment magique, suspendu dans le temps. Pas de photo mais des images nettement ancrées dans nos têtes.
Une joie, une excitation enfantine s’emparent alors de nous. On se dit qu’on peut essayer de les voir plus loin et nous nous mettons à courir, tant bien que mal sur le sol enneigé. Dans un vallon, je bifurque en direction du sommet pendant que Romain poursuit sur le chemin. Je tombe rapidement sur leurs empreintes et je les suis jusqu’à ce qu’elles plongent dans la forêt. Ils doivent être déjà loin.
Je retrouve Romain plus loin sur la crête, il ne les a pas vus non plus. C’était évident mais l’occasion était trop belle pour ne pas nous laisser porter par nos illusions. Et finalement, qu’importe, nous sommes comblés, émus, conscients de la grande chance que nous avons eue. La suite de la balade, et même la journée entière, se fera avec un grand sourire aux lèvres.
Photos
Auteur : Peyuko
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