Sortie du 19 septembre 2022 par Peyuko Mont Pelat (3051m) par la crête Sud

Grand beau et température idéale.

Marre de grimper au Pelat par son sentier classique ? dit l’accroche du topo de Marc. Pour moi, c’était la première ascension mais grâce à cet itinéraire, j’ai pu faire une belle boucle en passant par le lac du Trou de l’Aigle et en faisant le tour du lac d’Allos (14,5km, 1100m de dénivelé).

Après avoir quitté le sentier, la grimpette est effectivement bien raide. Dans ce secteur, j’aperçois un chamois qui ne semble même pas me remarquer. Et peu après, un fossile d’un genre encore jamais observé.

Me voici sur la crête, le sommet est en vue et derrière, le superbe lac d’Allos niché au creux de ses Tours se dévoile.

Plus haut, un ressaut rocheux se présente. De loin, il est plutôt intimidant et je me dis qu’il va falloir le contourner. Mais en m’approchant, je vois un cheminement possible pour le franchir. Une petite escalade qui ajoute un peu de piquant !

Une fois passé ce point, de nombreux bouquetins se trouvent juste sous la crête et nous nous surprenons mutuellement à plusieurs reprises.

Au sommet, je ne suis pas seul mais c’est loin d’être la cohue. Je retrouve le Cimet où j’étais il y a peu et un panorama magnifié par la présence du grand lac.

Je file ensuite vers le point 2973m qui domine le lac du Trou de l’Aigle. Je suis tenté de descendre au plus court vers le lac mais la pente est raide et surtout il y a des barres rocheuses un peu plus bas. M’engager sans être sûr de pouvoir les contourner ne me semble pas très prudent et je récupère le sentier un peu en amont du point 2796m.

Je quitte presque immédiatement le sentier pour viser un grand cairn en direction du lac du Trou de l’Aigle. À cet endroit de la Combe du Pelat, des animaux broutent à quelques dizaines de mètres du sentier. Si proches du chemin, je me dis que ça ne peut être que des bouquetins. Erreur, ce sont des chamois ! Ils m’ont vu et pourtant restent immobiles. C’est la première fois que je marche si près d’eux sans les faire fuir. Je me tiens malgré tout à distance et essaie de me déplacer le plus discrètement possible pour ne pas gâcher ce moment.

Une petite visite au lac du Trou de l’Aigle me permet de constater que j’ai bien fait de ne pas poursuivre en direction des barres rocheuses, j’imagine mal un franchissement, surtout dans le sens de la descente.

La Barre du Pelat passée, je m’oriente vers le lac d’Allos. Revenu à environ 2200m, dans les prairies de cette sorte de plateau qui précède le lac, je croise une nouvelle fois la route de chamois peu/pas craintifs (et plus nombreux encore cette fois). Ils m’ont clairement vu mais ne détalent pas comme j’ai l’habitude de le voir. Ce comportement est-il propre aux chamois du Pelat ?

Cette magnifique journée s’achève par un tour du lac (où je ne croise personne !) et de superbes points de vue sur les sommets alentours, dont bien sûr le Mont Pelat.