Avalanches

Alors que les moyens d’information sont de plus en plus précis, le nombre de victimes s’est accru en 2008/2009.

Le nombre de pratiquants, notamment en ski de randonnée, est en forte hausse mais cela n’explique pas tout.

Cet hiver, les conditions sont exceptionnelles : les fortes chutes de neige successives, pas ou peu de redoux entre ces périodes, des gradients de température faibles, etc, n’ont pas assuré la bonne cohésion des couches et les coulées ont été plus nombreuses que d’habitude, y compris dans des secteurs moins connus pour leur dangerosité.
Je ne crains pas d’ajouter que j’ai eu à plusieurs reprises cet hiver l’occasion de constater l’inconscience de certains pratiquants, fréquentant des secteurs réputés "exposés" avec un facteur de risque 4 ou 5 : à croire que l’on bénéficie d’une certaine "aura" dans le milieu pour avoir skié ou parcouru tel secteur avec un risque d’avalanche fort !
Se munir d’un ARVA n’est pas une garantie "tous risques" (pourcentage d’utilisateurs ayant reçu la formation pour effectuer seuls une recherche de victime dans le délai de "survie" ?) et la possibilité de secours par le 112 l’assurance de pouvoir être dégagé à temps (le dernier accident le prouve).

Les dangers "objectifs" de la montagne sont suffisamment présents pour ne pas en rajouter.

L’expérience ne doit pas primer sur l’humilité, la connaissance du secteur et la nécessité de recueillir des informations préalablement à chaque sortie. Il ne s’agit pas, bien entendu, de ne pas sortir en cas de risque élevé mais plutôt d’adapter la sortie (terrain, difficulté, etc) au niveau de risque. C’est un état d’esprit que certains ont encore malheureusement du mal à intégrer.

Bien entendu, je partage totalement l’avis d’Alain Declaix...Pour ceux qui auraient encore besoin d’imaginer comment ca arrive et à quoi cela ressemble, je vous conseille en plus du site de l’Anena le site suivant, peut-etre encore plus précis que celui de l’Anena...
data-avalanche.org/alea_a...

Et de grace, arretons de croire que les avalanches ne peuvent arriver que dans les hautes montagnes des Alpes...A titre d’exemple, j’étais il y a un mois dans le jura en ski de rando vers l’Elex quand une avalanche a surpris les 2 skieurs devant nous... L’ami avec qui j’étais est devenu blanc car il m’a avoué que jamais il n’aurait imaginer une avalanche dans le Jura !!!!

Pas besoin de courir le Mont-Blanc pour trouver des pentes supérieures à 30°

Et retenons ce que disent les guides à propos des avalanches, un vieux guide ne doit pas son age à l’expérience...mais à la chance...Bonne neige

"Je ne crains pas d’ajouter que j’ai eu à plusieurs reprises cet hiver l’occasion de constater l’inconscience de certains pratiquants, fréquentant des secteurs réputés "exposés" avec un facteur de risque 4 ou 5 : à croire que l’on bénéficie d’une certaine "aura" dans le milieu pour avoir skié ou parcouru tel secteur avec un risque d’avalanche fort ! "

Certes il y a toujours des têtes brûlées qui vont n’importe où n’importe quand. Mais de cette saison (qui n’est pas finie) je retiens surtout quelques accidents qui auraient pu m’arriver et qui font réfléchir sur la marge de sécurité que je prend. Il faut sans doute cesser de croire que la majorité des accidents sont dûs à des personnes inconscientes qui n’y connaissent rien. Il s’agit souvent de personnes expérimentées qui à force de pratiquer et de connaître les lieux croient pouvoir en déjouer tous les tours.
La logique est sans doute le pire ennemi du randonneur car il y a trop de paramètres qui entrent en jeux pour l’appliquer. Etre passé à tel endroit avec telles conditions ne garantie pas que ça passera une autre fois dans ce qui semblera être les mêmes conditions. C’est là que se trouve le piège, dans une approche statistique ou il faut remettre en cause toute sa logique.

Bonjour,
Je réalise en ce moment un mémoire sur la prévention du risque avalanche pour les skieurs et les pratiquants du hors-piste ( sur la station de Chamonix)
Je suis à la recherche d’informations sur ce théme, et j’aimerai avoir votre avis sur les stations qui ferment une partie des zones hors pistes, ou encore votre avis sur une station comme La grave (05).
L’interdiction du hors-piste est-elle exagérée comment trouver un juste milieu entre liberté et limitation du danger ?
Comment informer les novices qui veulent se lancer dans des itinéraires non balisés ?
Les informations de type : échelle européenne du risque, bulletin avalanches, infos météorologiques sont -elles suffisantes , qu’elles sont leurs limites ?

Merci ...

Bonjour,

En réponse à coco-nut87, une synthèse de mon avis...Le sujet est très vaste...et très complexe...
Quoiqu’il en soit, difficile de synthétiser en quelques mots sur un forum une réponse...ou à défaut un avis aux différentes questions...

Formation, formation, formation...Rien de sert de légiferer, d’interdire à tout va...La montagne doit rester un espace de liberté...Chacun doit juste prendre ses responsabilités en toute connaissance de cause...

Ensuite, nous avons certainement plusieurs vecteurs de comm. qui devraient se poser quelques questions...morceaux choisis :
=> Sur TF1 au lendemain de la mort de 3 personnes dans le massif de Belledonne, journal de 20h00 "3 personnes ont ete prises dans une avalanche pourtant d’après la gendarmerie ils étaient tous équipés d’Arva en état de fonctionnement"...No comment !!!
=> Comment les stations de ski communiquent ? Toujours avec de beaux 4x3 où l’on voit un skieur en hors piste, laissant croire que le fun en ski ne passe que par le hors piste...
... la liste est longue....

Quant aux infos disponibles, Bra et autres, c’est de mon point de vue exceptionnel d’avoir des infos de cette qualité avec cette précision...Il suffit juste des prendre pour ce qu’elles valent et juste cela...Un risque 4 par exemple s’applique à un massif entier, ce qui ne sous-entend pas que tous les endroits du massif se valent...

Apprenons aux personnes désireuses d’être en montagne, à s’impregner de l’ecosysteme montagne, avec ses spécificités, ces risques, etc...

Voila en qq lignes, mais je veux bien être plus exhaustif...

Bonne glisse,