Attaques de renards sur bivouacs
Cet été 2023, j’ai essuyé 3 attaques de renard dans 3 lieux différents des Alpes et je me demande si ces animaux m’en veulent personnellement ou s’ils ont fait d’autres victimes.
1ère attaque en juin au lac Long (lacs Sainte Marguerite) à 2514 m dans les Cerces, côté Maurienne (73). Vers minuit, la tente bouge et ce n’est pas le vent. Quelques cris et un coup de frontale suffisent à faire fuir l’intrus non identifié. 1 heure plus tard, la bestiole se fait plus insistante sur le fond de la tente. J’allume ma frontale, pousse des cris pour lui faire peur et donne des coups à travers la toile. Après une minute de lutte, un grand crac et une jolie aération de 50 cm dans ma belle tente toute neuve à 500 roros. Rien n’a disparu mais l’animal reviendra 1 heure plus tard et encore 2 autres fois dans la même nuit.
En juillet, dans le vallon de la Lavey dans les Ecrins, côté Vénéon (38). Ma tente est montée à 1,5 km en amont du refuge de la Lavey. A 1 heure du matin, la tente bouge très violemment. Je crie, je frappe mais un renard me fait une seconde aération dans le fond de la tente, il y passe sa tête, que j’identifie à la lueur de ma frontale et part avec un sac de bouffe. Je mets la nourriture restante sous ma tête. 1 heure plus tard, le retour, mais cette fois, pas d’hésitation, en 1 seconde le vandale déchire la porte avant sur 50 cm et vole un autre sac sous ma tête. Il reviendra encore une fois pour agrandir le trou de la porte qui fait maintenant 80 cm mais le butin espéré se trouvant dans mon sac de couchage, la bête renonce.
Le renard de la Lavey est apparemment connu et a fait d’autres victimes. A signaler également qu’un panneau dissuade le bivouac au lac Fangeas dans le même parc des Ecrins à cause de « renards (…) familiers, voire intrusifs ». J’ai écrit au Parc pour signaler mon aventure mais je n’ai eu aucun retour.
En septembre au lac de la Ponsonnière à 2565 m dans les Cerces, côté Guisane (05) vers 22h, la bête déchire le haut de l’intérieur de la tente voisine et tente de s’emparer du sac de bouffe rangé dans la poche plafond mais pas de chance pour lui, le goupil croque dans une boîte métallique. Ses dents n’ont pas dû apprécier et il n’est pas revenu goûter le reste.
A chaque fois, les cris, les coups et la lumière de la frontale n’ont pas inquiétés les assaillants. Du coup, je doute fort de l’efficacité des ultrasons et autres recettes à base d’huiles essentielles et de bave de crapaud et je réserve l’ail pour me protéger des vampires 😊.
En altitude, il n’y a pas d’arbre pour suspendre un bear bag et le renard saute, grimpe. Il nage, se faufile. Il est loin le temps de La Fontaine où le goupil ne se servait que de sa ruse pour dépouiller maître Corbeau de son fromage. Il met désormais sa ruse au service de ses crocs et de ses griffes pour s’attaquer à ces pigeons que sont devenus les randonneurs en bivouac.
Quels sont vos expériences en la matière, vos éventuelles solutions ?
Merci pour vos retours.
François
Bonjour,
En Corse j’ai connu les mêmes problèmes notamment aux Pozzis.
Images surréalistes d’un randonneur à moitié à poil qui courrait la nuit derrière un renard parti avec un sac plastique empli de nourriture !
Depuis j’évite de laisser la moindre trace de nourriture au sol et surtout j’utilise des sacs parfaitement étanches , quitte à les doubler,
Le renard a un flair incroyable et sans odeurs alléchantes il passera sûrement son chemin.
Par contre le renard des Pozzis était connu comme le loup blanc , un vrai cambrioleur aguerri !
Je bivouaque souvent, depuis que je prend cette précaution je n’ai plus eu d’attaques .
Cela me fait penser au renard des Chaumailloux dans le Vercors. Après avoir marché toute la journée, nous nous étions arrêtés en fin de soirée au Refuge de Chaumailloux. Nous avions accroché nos restes de repas à un clou planté hors de la cabane en bois. Et voilà que vers minuit, on entendit un bacchanal à l’extérieur, il avait décroché le sac qui était à presque 2 mètres de hauteur et dans sa gueule, il le balançait de gauche à droite si bien que tout ce qui était dans le sac tapé contre la cabane et était éparpillé dehors dans la prairie. À minuit, il a fallu se lever et tout récupérer ! Mais ça reste un grand souvenir.
Attaques de renards ? Moi je dirais plutôt chapardages. C’est leur boulot. J’en ai été aussi une fois victime.
Il y a longtemps de ça, je campais au Camping de Saint-Paul-sur Ubaye avec ma petite tente quand une nuit j’ai été réveille par du bruit dans l’abside. On était en train de farfouiller dans mes affaires ! Faut dire que comme je suis carrément claustrophobe je dors la tente ouverte.
Je bondis en l’air et j’allume ma lampe, j’ouvre la porte moustiquaire, et... j’éclaire juste devant moi un beau museau de renard avec des yeux comme de perles luisantes... mais surtout en travers de sa gueule mon magnifique saucisson pur porc, sans doute succulent, « Fabrication Artisanale de l’Ubaye », acheté au marché le matin même à Jausier,
Et il est parti, même pas en fuyant, non, tout tranquillement en trottinant. Il avait sans doute vu que j’étais pieds nus, en slip, qu’il était deux heures du matin et que je n’avais aucune chance .
Que voulez-vous que je fasse ? J’ai éclaté de rire ! Le lendemain je suis allé m’acheter trois tranches de jambon à la petite épicerie de Saint-Paul !
Du coup j’ai fait le rapprochement avec le fait qu’un jour j’ai retrouvé ma bouteille de vin que j’avais entamée, vide avec le bouchon à côté.... ! Un renard qui apprécierait le CDR... très sympathique...
Pas d’attaque pour ma part, ni de chapardage, mais un magnifique souvenir :
En Corse, en itinérance, nous dormions dans la châtaigneraie près du village.
On avait la tente, mais comme on avait trouvé mieux, ce soir là on était dans une sorte de puits très large mais avec juste la margelle, le fond étant au niveau du sol.
En pleine nuit je me réveille, et je vois un renard perché sur la margelle qui nous observe.
Je n’ai pas bougé, ça a duré quelques dizaines de secondes et il est parti comme il était venu, en catimini.
Pourtant nous avions de la nourriture, de l’excellente charcuterie notamment !
Personnellement j’évite la nourriture trop attrayante pour les renards (saucisson, fromage, etc) et privilégie les emballages fermés hermétiquement comme les boites de conserve que je vide jusqu’au bout une fois ouvertes. Et peut-être est-ce une légende, mais il parait que uriner près du camp peut les repousser...
Ma copine de la Croix de l’Alpe https://www.altituderando.com/spip.php?page=album-photo&id_rando=5855#&gid=1&pid=10 https://www.altituderando.com/spip.php?page=album-photo&id_rando=5855#&gid=1&pid=7
Merci pour vos retours.
Comme Benat, désormais, je ne laisse plus de traces de nourriture au sol et je range tout ce qui se mange dans un sac étanche. Je marque également mon territoire à la manière d’un chien autour de ma tente. On verra bien si ça suffit…
Dans mon cas, les renards n’avaient pas été difficiles : pain et brioche dans les Ecrins, chocolat dans le Vercors…
Je préfère également le terme de cambrioleur qui induit une notion d’effraction mais peu importe la sémantique quand on défend sa pitance à poil en pleine nuit contre un animal sauvage qui n’a peur de rien. ! J’ai aussi été victime de chapardages dans le Vercors, vers la cabane des Aiguillettes mais ma tente n’avait pas été endommagée, ce qui n’avait pas été le cas de tout le monde.
Je précise que, comme Laurence et Galipette, la vision pacifique d’une telle bestiole est toujours un grand moment de plaisir.
Environ 600000 renards sont tués chaque année en France par des types oranges et marron qui ont acheté leur panoplie de tueur à décathlon. et j’aimerais que Goupil puisse avoir un blog pour s’exprimer à ce sujet !
Les mots "attaques" et "victimes" seraient alors plus adéquat...
La nature est leur maison et la bête est rusée. Prédateur opportuniste, il ira volontiers tâter le terrain du poulailler, là où l’on y entasse un garde manger irrésistible.
Le renard régule les rongeurs et évite ainsi l’utilisation de produits toxiques.
A noter que le renard ne pullule pas car ses effectifs s’autorégulent sans intervention de l’homme
Tellement appréciable d’en croiser au détour d’un bois ou d’un champ !
Comme avec les cochons sauvages en Corse (voir le film les randonneurs), li faut mettre sa nourriture à l’abri des museaux car l’animal ne dispose pas encore de grandes surfaces pour aller faire ses courses !
Les cochons de Corse ne sont pas sauvages : ils sont simplement laissés en liberté, dans les châtaigneraies le plus souvent.
C’est comme les brebis en alpages.
Merci pour cette précision et c’est aussi le charme de la Corse.
Je ne dis pas qu’il faut éradiquer les renards, bien au contraire et je suis le premier à me réjouir d’en croiser.
Le problème, outre qu’ils déglinguent ma tente et piquent mon casse-croûte, c’est qu’il s’agit d’animaux sauvages (pas comme les cochons corses 😊 et que leur nature est de craindre l’homme. Or certains individus ne craignent plus l’homme, notamment parce qu’ils ont été nourris par des inconscients.
" outre qu’ils déglinguent ma tente et piquent mon casse-croûte "
Je trouve ça tellement drôle !
Parce que tu ne l’as pas vécu...
Moi aussi je l’ai trouvé drôle cette scène des Randonneurs 🙂
Moi aussi j’ai trouvé marrant de voir mon saucisson dans la mâchoire de Maitre Goupil et ce dernier partir fier comme Artaban sans même se presser !
Mais je vous jure que s’il était revenu il se serait pris une Vibram en guise de dessert ! Ou même deux !
J’ai partagé mon casse-croûte avec la belle renarde à la croix de l ’Alpe... Chez moi tous les hivers ils ont droit à de la viande pour animaux où autre sous mes fenêtres.
Et pour info il y a deux départements en France où le renard n’est plus considéré comme nuisible : la Corse et la Savoie. Cela existe aussi dans certaines communes dans certains départements. Nardino pas sympa le coup envisagé !
Nourrir les animaux sauvages les rend dépendants et rompt l’équilibre écologique. J’invite les sceptiques à se renseigner. Les gardes des parcs se battent au quotidien contre cette pratique. Même s’ils sont mignons, ce ne sont pas des peluches et pour témoigner d’une réelle affection envers eux, mieux vaut garder ses distances et, surtout, éviter de les nourrir. C’est d’ailleurs illégal dans certains endroits.
Bof ! A tous les coups je l’aurais raté(e) et j’aurais passé le reste de la nuit à chercher mes godasses...
Vous avez essayé le poivre moulu fin saupoudré à la base de la tente ?
François je ne suis pas la seule bien des éleveurs de ma région en font de même l’hiver quand ils peinent à trouver de la nourriture cela évite qu’ils ne s’en prennent aux poulaillers et l’été ils ont une grande utilité concernant la prolifération de campagnols alors je continuerai l’hiver, l’été ils vivent leur vie...
Pour rester sur les histoires de bêtes, sauvages ou pas.
Une fois en Corse nous avions vu pas mal de cochons en traversant une châtaigneraie.
A un moment on s arrête pour traverser un par un un torrent avec précaution.
C est là que je me retourne, et que vois-je ?
Tous les cochons massés derrière moi, qui attendaient pour traverser !
Ils ont dû nous suivre en pensant qu on les ramenait au village ?
Bonne idée le poivre moulu. On trouve pas mal de recettes pour éloigner les renards mais le poivre a l’avantage d’être léger. Je vais essayer..
" le sac qui était à presque 2 mètres de hauteur"
Sachant qu’un renard mesure en moyenne 75 cm de long , et peut-être même plus de la gueule à l’extrémité des pattes arrière en extension, et qu’il peut sauter à l’aise 2m de haut, il a dû penser que ce sac était suspendu là pour lui !!!
renard opportuniste ce n’est pas dans la tente mais dans la chambre qu’il pénètre
https://www.leprogres.fr/insolite/2023/05/31/j-ai-senti-des-pattes-sur-mon-ventre-elle-se-retrouve-nez-a-nez-avec-un-renard-dans-son-lit?utm_medium=social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3HTx6j2g0AbKR9lyQXmRpT-pfeqLZpkFkEavf4Xtm1PTldeP6jsyY8rNs#Echobox=1685565392
Bonjour à tout les membres ;
J’aimerai juste partager quelques choses par ici concernant les renards qui envahissent ma prairie . Y a peu de temps je me suis retrouvé avec un renard dans ma prairie et j’étais attaquer par ce renard mais je me suis à courir pour sauver ma vie . Alors , je suis allé voir des amis proche pour donner des conseils . Et , il m’a suggéré d’utiliser un produit [url=https://fr.bedbugknocker.com/blogs/news/find-top-quality-fox-killer]anti-renard[/url] pour remédier à mes problème , alors il est parti dans la grange pour me ramener ce produit car , il m’a promit que ce produit règlera en rien de temps mes problèmes . Et dès que j’ai reçu le produit , l m’a fait voir le site dont il a commandé l’anti-renard pour que je puisse me renseigner davantage . Donc , si vous voulez que ce genre de problème soit bien vite fait utiliser également ce produit .
Allez donc jeter un coup d’oeil sur les avis sur cette boite !
Les renards peuvent être tranquilles, d’après une immense majorité d’ avis (91%), ou presque (5%), c’est une arnaque.
Et c’est tant mieux parce qu’aujourd’hui la nature a plutôt besoin d’aide que de ces saloperies !
A l’initiative de ce post, je précise que je n’ai aucune envie de tuer les renards. Ils sont chez eux dans la nature et j’apprécie leur présence.
J’aimerais simplement qu’ils cessent de déchirer ma tente pour voler la nourriture qui s’y trouve. Pour cela il faudrait que les pseudos amoureux de la nature cessent de les nourrir pour que les animaux restent sauvages et continuent à avoir peur de l’homme, ce qui est dans leur nature.
@François
Un renard qui grimpe aux arbres ça n’existe pas dans nos contrées. Si vous avez vu un animal dans les arbres qui peut de nuit faire penser à un renard, c’est sans doute d’une martre qu’il s’agit.
A la deuxième tentative (j’aime pas le mot "attaque", il est impropre ici) il fallait gicler de la tente et lui foncer dessus en lui lançant des cailloux (en faisant gaffe de ne pas le toucher évidemment). Là il aurait compris que n’étiez pas la proie qui reste tapie dans son terrier. Et qu’il fallait qu’il garde ses distances.