Punta Dell’Alp (3033m), Pic de Caramantran (3025m), Rocca Bianca (3059m) et Pointe des Sagnes Longues (3032m) en boucle par le Refuge Agnel

Prendre la route du Col Agnel.
Se garer à gauche de la route, sur un parking en face du refuge Agnel.

• Sens de l’orientation nécessaire/recherche d’itinéraire
• Plusieurs ressauts à gravir ou à descendre (II) et vires plus ou moins exposées
• Terrain délité (crête entre Punta dell’Alp et Pic de Caramatran, et surtout entre la Pointe des Sagnes Longues et le col de Chamoussière)
• Passages équipés de cordes fixes (Rocca Bianca)

Punta dell’Alp

Prendre le sentier GR en direction du col de Chamoussière. Lorsque l’on parvient à la verticale de la Punta dell’Alp (environ 1,5km après le départ), quitter le sentier et remonter la pente plein sud en visant le sommet. On arrive au pied d’un couloir d’éboulis ; rester à gauche de celui-ci.

En montant, j’ai voulu voir dans le final rocheux de la Punta dell’Alp une sorte de vire en colimaçon permettant d’accéder au sommet. Mais à mesure que je m’approchais, il a bien fallu se rendre à l’évidence : pas de vire et pour escalader cette paroi, il faut être équipé ! Une plaque commémorative au pied du sommet coupe d’ailleurs toute envie de prendre des risques inutiles.

Une fois sur la crête, se diriger vers le bastion rocheux sommital et le contourner en versant est, par une draille en dévers (courte mais exposée). Le sommet s’atteint ensuite facilement par son versant sud.

Pic de Caramantran

Poursuivre sur la crête en direction du Pic de Caramantran. Il faut tout d’abord désescalader un ressaut (II) sous la Punta dell’Alp, puis gravir ou contourner plusieurs ressauts (pas vraiment de l’escalade, mettre les mains suffit) dans un terrain quelque peu détritique.

Ce deuxième sommet est ainsi atteint assez rapidement.

Rocca Bianca

Suivre alors le sentier qui se dirige au sud vers Rocca Bianca. On passe par le col de Saint-Véran (2844m) avant de s’élever à nouveau petit à petit.

Le sommet de Rocca Bianca s’atteint à travers un étonnant et magnifique dédale de couloirs et de vires au cœur de la roche. Dans cette progression improbable, quelques ressauts à gravir (puis redescendre) et deux passages équipés de cordes fixes qui facilitent les choses. Attention toutefois, la roche est assez patinée. Une vire relativement exposée donne accès au sommet.

Pointe des Sagnes Longues

Revenir sur ces pas jusqu’au pied du bastion rocheux de Rocca Bianca et descendre en direction du lac Blanchet supérieur par une sente bien marquée. On peut descendre jusqu’au lac mais j’ai préféré bifurquer un peu au-dessus pour progresser plein nord en direction du petit lac de Chamoussière et de la Pointe des Sagnes Longues, en restant autour de la cote 2800m (des drailles facilitent la progression).

Arrivé sous le col de Berre, bifurquer vers l’ouest en s’élevant progressivement. Viser de gros rochers couverts de lichen orange qui se voient de loin. Parvenu à ces rochers, plusieurs drailles bien marquées conduisent à l’épaule entre le Rouchon et la Pointe des Sagnes Longues. S’orienter à présent à l’est pour atteindre le quatrième 3000m de la journée.

Col de Chamoussière par les crêtes

Arrivé à la Pointe des Sagnes Longues, on a en déjà pris plein la vue et le col de Chamoussière n’est plus très loin. Il reste malgré tout encore un bon bout d’aventure car le parcours d’arête qui suit est à la fois esthétique, engagé et demande d’avoir l’habitude de ce type de terrain.

Rapidement, la crête se fait arête et le végétal disparait. Un premier ressaut oblige un contournement en dévers versant sud. Puis, il faut désescalader un autre ressaut (II, exposé), en versant nord cette fois. On accède ainsi à un couloir détritique. Plus bas, plusieurs ressauts sont à nouveau à franchir, certains plus facilement que d’autres (mais toujours avec une exposition assez marquée puisqu’il faut rester au plus près du fil de l’arête). On progresse sur un véritable empilement d’assiettes !

Un dernier gros ressaut se contourne de façon évidente en versant sud. On finit ainsi par atteindre le col de Berre.

La remontée vers le point 2951m nécessite de mettre un peu les mains. Et dans la courte descente qui suit, un premier ressaut est à contourner (dans un terrain particulièrement délité) et un suivant à désescalader (II+). Le sommet 2962m s’atteint alors sans encombre.

Dommage que ces sommets n’aient pas de nom, ils le méritent pourtant ! Compte tenu de ce que j’y ai vu, je proposerais bien la Pointe du Bouquetin Assoupi pour le 2951m et le Sommet des Edelweiss pour le 2962m.

Enfin, la descente vers le col de Chamoussière et le refuge Agnel n’est plus qu’une simple formalité.