Tour de Lus-la-Croix-Haute par les crêtes et les sommets d’alpages - 3 jours

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
3000m
Durée :
3 jours et plus

Voici le tour d'une vallée aux paysages diversifiés d'une richesse incroyable au carrefour des influences des Alpes du nord et du sud. Lus-la-Croix-Haute vous émerveillera par ces alpages paisibles contrastant avec l'austérité des falaises du cirque de la Jarjatte ainsi que ses aiguilles emblématiques ; mais aussi par ses forêts de hêtres, de sapins, et de pins en tout genre rappelant ci et là les latitudes septentrionales et méridionales à la fois ; par son explosion de fleurs au printemps, période la plus propice pour ce tour ; par sa faune sauvage, il ne sera pas rare de rencontrer des chamois et d'observer des grands rapaces, et avec beaucoup de chance le fameux canis lupus... En bref : un trek où vous en prendrez plein la vue ! – Auteur :

Accès

Sur la D 1075, avant le col de la Croix-Haute en venant du sud, après en venant du nord, rejoindre Lus-la-Croix-Haute.
On peut démarrer ce tour par le Village ou le hameau de la Jarjatte.

Précisions sur la difficulté

Ce tour est destiné aux bons marcheurs en général.

  • Selon les variantes choisies, l’itinéraire peut se révéler difficile et se dérouler en terrain plus ou moins escarpé, celles-ci seront donc réservés aux pieds aguerris.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 3337OT Dévoluy / TOP 25 3237OT Glandasse
  • Altitude minimale : 997m (La Caire)
  • Altitude maximale : 2051m (Le Jocou)
  • Distance : de 40 à 50 km
  • Horaires : 3 jours de marche (environ 6 à 7h par jour)
  • Balisage : GR (93 et 94), ancien GR, PR, chemin non balisé, hors sentier
  • Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

  • L’eau : Étant donné que les torrents débitant toute l’année ne sont pas légions dans le secteur, il sera préférable d’effectuer ce tour au printemps. Le mois de mai se révélant la période propice.
  • Ravitaillement : Quelques échoppes au Village uniquement. Il sera donc préférable de partir en autonomie complète sur ces trois jours.
  • Concernant les troupeaux et les patous : Le mieux est clairement d’éviter la période d’estive et d’entreprendre ce tour au printemps avant la mi-juin comme conseillé ci-dessus.

Indication sur les tracés :

  • En jaune : variantes difficiles

Du Village à la Jarjatte

Récupérer le GR 94 - GR de Pays Tour du Buech en haut du village au niveau du gîte d’étape. Celui remonte dans le versant boisé de la petite montagne du Saleyras (ou Chaleyras). Plus loin, il entame une descente sur les rives du Buech et rejoint les Corréardes.

Traverser le pont sur le Buech, puis bifurquer rapidement sur la gauche sur une piste menant au Trabuech. Traverser le hameau en se dirigeant côté rivière. Avant de traverser le pont du Trabuech, prendre en direction de la Jarjatte.

Poursuivre alors sur l’ancien GR traversant le flanc nord de Chamousset par le sentier des Gardes. La fin du sentier se transforme en piste forestière et amène à la Jarjatte en haut du hameau par la petite route de la station.

  • Variante par le nouveau tracé du GR : du Trabuech, descendre traverser le pont du Trabuech, suivre la route du vallon de la Jarjatte jusqu’à l’unique patte d’oie où l’on prendra à droite par une route secondaire. Passer les Morlières et rejoindre la Jarjatte.

De la Jarjatte au Rognon : Traversée des alpages par les crêtes

De la Jarjatte, suivre la petite route s’enfonçant dans le vallon en suivant le GR de Pays Tour du Dévoluy. Passer le camping champêtre du Maujas, le centre de vacances et les Granges des Forêts.

Tourner à gauche peu après la sortie des granges en direction du col de la Croix. De ce dernier commence la traversée des alpages par les crêtes. Suivre d’abord le GR 93 coupant dans les pelouses vers le col Lachaup. Il parcourt ensuite les crêtes de la Montagne de Paille, passe le collet de Pointe Feuillette, traverse les crêtes de la Montagne de France pour atteindre le col de Jajène.

Du col de Jajène au col de Tournerond, deux possibilités :

  • Soit par les crêtes de la Montagne de Jajène en hors sentier sans grandes difficultés majeures. La deuxième partie des crêtes est plus effilée, mais pourra évoluer aisément en contrebas de celle-ci.
  • Soit en suivant le GR 93 qui descend dans le vallon de Tranchemule jusqu’à l’intersection cotée 1407m, puis le PR balisé jaune afin de monter au col de Tournerond.

Du col de Tournerond, suivre le PR en direction du col de la Chante.

Pour accéder à la crête du Rognon, deux possibilités :

  • Poursuivre par la crête d’alpage en franchissant un tunnel formé dans un bosquet d’épicéas. Répérer, en tirant sur la gauche tout en se dirigeant vers la crête du Rognon, un des nombreux passages accessibles par des drailles de moutons. On pourra trouver plus ou moins raide. Atteindre la crête.
  • Continuer sur le PR en descendant sous le col de la Chante. Après l’étroiture du ravin, suivre le PR à main droite dans les raides pentes herbeuses accédant à la crête du Rognon.

Remonter la crête jusqu’au sommet du Rognon.

Descente sur le col de la Croix-Haute

Descente directe mais difficile sur le col de la Croix-Haute :

Revenir à l’intersection au bout de la crête sommitale et descendre vers la crête de Côte Belle. Plonger plein nord hors sentier dans la combe sous le Rognon. Plus bas, un raide goulet pierreux délivre l’alpage sous la crête d’Auréas.

Sous le collet de la prairie, récupérer au sud un large chemin en lisière de forêt. Il recoupe la piste forestière du versant ouest de Serre Motaire, que l’on suivra à la descente, droit sur le col de la Croix-Haute.

Descente plus aisée par le Boutouret et Serre Lazare :

Revenir à l’intersection au bout de la crête sommitale et descendre vers la crête de Côte Belle que l’on parcourra jusqu’à son extrémité : le Boutouret. Dévaler les pentes herbeuses le long d’une clôture pour rejoindre une piste d’alpage.

  • Il est possible de rejoindre cette piste en coupant hors sentier dans le vallon coincé entre les deux crêtes, On pourra y trouver quelques minces filets d’eau.

Quitter l’itinéraire balisé en poursuivant vers la bergerie au sud. Une fois rejointe, partir plein ouest pour rejoindre le vallon entre le Boutouret et Serre Motaire, puis le collet entre ce dernier et Serre Lazare. Le traverser pour récupérer un chemin recoupant rapidement une piste que l’on va suivre dans le sens de la descente.

Elle effectue alors deux courts lacets avant de tirer une grande ligne droite de plus de deux kilomètres s’orientant au nord. À l’intersection cotée 1195m, descendre sur la gauche vers le col de la Croix-Haute.

Du Jocou au col de Lus

Traverser la D 1075 avec prudence. Rejoindre au nord du restaurant la petite route menant à l’ancienne station de Lalley-le-Jocou. Au premier lacet, couper par la piste balisée.

Monter un court moment au sud-ouest dans le vallon sous le col du Salut, puis bifurquer par un large virage s’orientant au nord en direction de la crête de l’Archat.

Remonter cette crête plein ouest. Au col de Seysse, récupérer la variante du GR 93 traversant plein sud la crête sommitale du Jocou.

Au collet coté 1925m, suivre l’itinéraire balisé passant par le col Pigeon, puis rejoignant le col Vente-Cul.

Pour gagner le col de Grimone, deux possibilités :

  • Poursuivre hors sentier sur la crête des Glaisettes sans grandes difficultés majeures, puis descendre à vue sur le col de Grimone.
  • Descendre dans le petit vallon sous le col Vente-Cul par l’itinéraire balisé rejoignant la route du col de Grimone à la cote 1294m. Remonter la route jusqu’au col.

Du col de Grimone, traverser la route. Au bout de la grande plateforme, rejoindre les itinéraires balisés en direction du col de Lus.

  • Au plus direct par Combefère.
  • Au plus esthétique en contournant le flanc de Serre les Têtes, le col des Prêtres, et les crêtes de l’Aupillon.

Toussière, et retour au Village

  • L’ascension de Toussière est bien sûr optionnelle. On pourra, du col de Lus, descendre directement sur la Caire en suivant l’itinéraire balisé par le sentier des Templiers et le col Navite.

Variante directe, difficile et escarpée, par le col de Lus et l’arête nord :

Se diriger plein sud et emprunter un large chemin. Lorsque ce dernier descend, monter sur la droite. Sortir des bois et déboucher sur les pentes herbeuses de l’arête nord.

Remonter jusqu’à atteindre l’arête au niveau de la cote 1655m.

Suivre l’arête et gravir la petite sommité de Serre des Œufs, puis continuer vers les deux ressauts qui donnent accès au sommet.

Le premier ressaut se gravit sans difficultés majeures, on débouche alors face au deuxième, plus difficile.

Une flèche jaune indique le passage câblé pour franchir le deuxième ressaut. Le passage est scabreux et le terrain bien pourri. Vigilance totale.

On débouche alors légèrement à l’ouest du sommet, il ne reste que les deux ressauts sommitaux faciles à franchir pour l’atteindre.

Variante plus aisée par le col Navite et l’arête nord-est :

Du col de Lus, rejoindre le col Navite par le sentier des Templiers.

Partir plein sud en hors sentier en restant au maximum dans les trouées boisées dans le versant nord-est de Toussièrette (l’antécime cotée 1743m). Couper une piste de débardage en forêt.

Sortir dans les pelouses du raide versant. Tirer à main droite pour récupérer l’arête nord de l’antécime. Gagner son sommet et enchaîner avec l’arête nord-est de Toussière.

  • On peut trouver sur l’itinéraire un antique balisage jaune.

Descente :

Du sommet de Toussière, rejoindre l’alpage au sud puis sa grande croupe s’orientant à l’est menant au col Bernon.

Récupérer alors le GR 94 - GR de Pays Tour du Buech en direction de la Caire.

Traverser le hameau en direction de Lus-la-Croix-Haute. Franchir la D 1075 avec prudence, puis le pont sur le Lunnel. Le sentier s’élève dans le versant ouest du Saleyras, le contourne par le nord et débouche au hameau du Cheylar. Regagner alors rapidement le Village.

Mon trek en quelques lignes

Jour 1 :

J’ai débuté ce tour au départ du vallon de la Jarjatte en fin de matinée pour rejoindre mon premier point de bivouac au sommet du Rognon. Grand beau temps sur cette première étape.

Jour 2 :

Le lendemain matin à l’aube, le vent fort accompagné d’un plafond nuageux m’a poussé à ne pas poursuivre par les crêtes du Jocou, initialement prévus. Je suis descendu alors par le vallon sous le Rognon et par la piste sous Serre Lazare.
J’ai alors coupé par une variante, non décrite dans ce topo, en traversant la départementale au lieu-dit de Cassarel au passage à niveau de la voie ferrée. J’ai remonté le ravin des Infournas par un sentier et une piste forestière non balisés pour déboucher dans le vallon homonyme sous le Jocou. Par un hors sentier s’orientant au sud, j’ai rejoint le col Vente-Cul.
J’ai bivouaqué sur la crête de l’Aupillon. Je me suis ravitaillé en eau à la source à proximité du sentier balisé, 500m au nord du col de Lus, présente sur la carte.

Jour 3 :

Réveillé dans les nuages, je n’ai pas enchaîné avec Toussière, et suis rentré directement par le sentier des Templiers et la Caire.

. Randonnée réalisée le 15 mai 2020

. Dernière modification : 25 mai 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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Afficher les commentaires précédents (8).
  • Tu m’as fait rêver, Arnaud !
    Pendant 10mn je n’étais plus confinée et j’arpentais ces magnifiques vallons, pour certains accompagnée de quelques beaux souvenirs....
    Merci pour ce partage qui arrive à pic !

    Le 4 novembre 2020 à 15h52
  • Merci Nadine !
    J’avais hésité à sortir le topo ce printemps car je n’avais pas réalisé l’itinéraire initialement prévu, puis finalement, j’ai trouvé dommage de ne pas partager ce trek, rien que pour les amoureux du secteur. Puis, comme tu dis, ce reconfinement est l’occasion !
    Qui sait... j’ai peut-être quelques sorties de cette année non publiées... 😉

    Le 4 novembre 2020 à 16h16
  • Oui oui, envoie ! ça va faire du bien !

    Le 4 novembre 2020 à 16h42
  • Presque parfait !
    En partant de la gare c’eut été mieux... du coup ça me tente grave ce tour. Même pas besoin de voiture !

    Le 4 novembre 2020 à 18h44
  • Un détail qui m’a échappé, peut-être du fait que je suis parti à pied de la maison !
    Mais bon, un coup d’œil sur la carte et c’est réglé.
    Et puis, les points de départ donnés sont des exemples, on pourrait tout aussi bien partir du col de la Croix-Haute. Tout comme les lieux de bivouacs que je laisse libre à l’imagination de chacun. Ce n’est pas les topos et les sorties dans le secteur qui manquent pour ce faire une idée...

    Le 5 novembre 2020 à 10h27
  • Je plaisantais. C’est clair qu’il n’est pas compliqué de rejoindre le circuit depuis la gare. En revanche pas sûr que les horaires des trains soient adaptés...

    Par contre, avoir des détails sur la logistique pour une autonomie de 3 jours m’intéresse grandement ! Je n’ai pas du tout l’habitude.

    Le 5 novembre 2020 à 11h22
  • Celle-ci dépend de chacun.
    Personnellement, le seul repas que je fais c’est le soir : une bonne plâtrée de pâtes ! Donc 300 à 400g suffisent pour deux soirs. Le reste de la journée, je grignote régulièrement des fruits secs, des biscuits et des barres de céréales. Les grosses digestions en cours de marche sont clairement à éviter !
    J’aime me faire plaisir donc je n’hésite pas à prendre ma cafetière à l’italienne ! Au diable l’ultra-léger !
    J’ai pris la tente pour plus de confort, mais si des belles journées sont annoncées, on peut bivouaquer à la belle étoile pour un gain de poids.
    Difficile de donner des conseils objectifs pour une logistique qui me semble toute relative à chacun...
    Mais, si tu as des questions plus précises, au plaisir d’essayer de t’éclairer.

    Le 5 novembre 2020 à 11h39
  • Les soupes Chinoises c’est pas mal aussi et bien sûr les pates. Bien d’accord pour la cafetière Italienne faut que ça reste un plaisir !

    Le 5 novembre 2020 à 15h47
  • Faut que je me ré-équipe alors. Ma tente date de 1996. Au diable l’ultraléger certes mais je pense que le matos a fait du progrès depuis quand même... et puis surtout j’ai pas de cafetière italienne.

    Le 5 novembre 2020 à 16h17
  • Mon sac est tjs trop lourd aussi...
    Mais choisi un jetboil comme réchaud avec son poussoir en option pour le café. ca marche très bien et remplace astucieusement la cafetière italienne.
    Tente Hubba NX le Top
    cordialement

    Le 5 avril 2022 à 00h30
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