Sortie du 31 mai 2020 par gegers Dôme de Bellefont (1975m) par l’Aulp du Seuil

Beau temps matinal, s’ennuageant progressivement.

Je crois n’avoir jamais vu autant de monde sur une randonnée en Chartreuse, si l’on excepte bien sûr quelques sorties estivales au Col du Coq ou à Chamechaude. Mais l’affluence est ici incroyable. Serait-ce l’effet déconfinement ? Toujours est-il que, si je suis seul à monter au Pas de l’Aulp du Seuil à 7h en ce dernier dimanche de mai, je découvre sur le plateau une forêt de tentes. On les compte par dizaines. Pour la solitude, c’est rapé. Je précise néanmoins que je ne critique pas l’affluence des secteurs accessibles au plus grand nombre en montagne. Puisque, y étant moi-même, je participe à grossir l’affluence et le nombre de visiteurs. Néanmoins, je suis surpris de voir un si grand nombre de bivouacs en cette fin mai.

Une affluence qui ne semble pas trop déranger les marmottes que je croiserai, en nombre, dans les paisibles alpages sous le Col de Bellefont. La montée au col s’effectue à l’ombre d’un des nombreux nuages qui commencent à gonfler à partir de 9h, et je me hâte donc de rejoindre le sommet du Dôme de Bellefont pour profiter des derniers rayons d’un soleil par ailleurs fort généreux. Je me promène ainsi entre ce débonnaire sommet et le Piton de Bellefont, guettant les marmottes, appréciant la vue de ces fleurs colorées qui embellissent les lieux.

Je redescends sur le plateau peu avant midi et me trouve un coin isolé pour m’accorder une pause appréciable. Et puis, après une sympathique traversée pour rejoindre l’Aulp du Seuil, je retrouve le sentier de montée et la foule qui l’arpente. Il est 13h, et c’est une cohorte de randonneurs qui est en pleine ascension, les gens se suivant à la queue-le-leu. Certains en sandales, d’autres accompagnés de chiens, pourtant interdits dans la réserve. Bref, je me hâte pour retrouver finalement le Col de Marcieu et m’accorder une sympathique mousse à l’ombre. Je n’étais pas prêt à faire face à une telle foule bigarrée qui, c’est à saluer, semble (re)découvrir la beauté des massifs qui entourent Grenoble. Un surprenant sursaut local qui, s’il perdure, va forcer les amateurs de solitude à changer de crèmerie ou à adapter leurs activité.