Sortie du 4 septembre 2020 par vermatoiz Refuge du Soreiller (2730m), en boucle par la Combe d’en Bas

Très beau temps, chaud sans excès, terrain sec.

J’étais déjà montée au refuge du Soreiller en aller-retour il y a une vingtaine d’année, et cette fois-ci j’y reviens pour faire la boucle, accompagnée du coach, et ma foi fort aise de ne pas être seule dans cette longue ascension, ma motivation se serait probablement un peu effritée en route !

En effet, c’est une longue et raide grimpée qui s’annonce au départ, et le chemin tient toutes ses promesses, il n’y aura guère de point de repos, pour ne pas dire pas du tout...

A la lecture du compte-rendu de Guillaume, nous optons également pour le sens inverse du topo, non pas à cause du temps incertain, aujourd’hui il est parfait, mais au vu des difficultés annoncées, je préfère les absorber à la montée plutôt qu’à la descente, et je ne l’ai pas regretté !

Un sentier fort bien tracé mais toujours aérien, quelques passages exposés, quelques dalles bien lisses à franchir, on se régale, mais plutôt à la montée, en tout cas pour moi...

Personne ou presque dans ce décor majestueux, un seul randonneur croisé à la montée, davantage de monde par contre au refuge, et à la descente encore plus qui monteront y passer la nuit....ils ne se sentiront pas seuls !

Toute la montée est grandiose, perchés au-dessus de la vallée dont on voit le fond pendant un très long moment, en compagnie des sommets imposants que sont la Tête de la Marsare et l’Aiguille du plat de la Selle face à nous, la Grande Aiguille de La Bérarde omniprésente, la Barre des Ecrins, l’Ailefroide, la Pointe du Vallon des Etages ou la Tête des Fétoules dans notre dos.

L’ arrivée sur la crête marquant la fin de la montée est magique, avec la découverte du refuge dans son cirque de géant et la vue plongeante sur le vallon que nous emprunterons à la descente, impressionnant !

Une petite montée encore et voilà le pierrier à traverser pour rejoindre le refuge, après une descente dans un couloir raide et étroit, mais court.

Nous arrivons au refuge par en dessus, face au Vallon des Etages et à ses sommets poudrés.

Le Pic Gény et la Tête du Rouget, le Plaret, les Aiguilles du Soreiller, la Tour Rouge, et bien sûr l’incomparable Dibona (que l’on verra encore mieux au retour) nous accueillent dans ce cirque fantastique.

Un coin de verdure près d’une petite gouille d’eau pure (où nous ferons trempette, mais vite fait, c’est une glacière !) nous tend les bras pour le casse-croûte, dans un cadre... comment dire ? agréable n’ est-ce pas !

Une bonne pause plus tard, nous prenons à regrets le chemin du retour, les pieds légers rafraîchis par la trempette, et c’est parti pour 2h30 de descente d’abord jusqu’à un plateau qu’on voit depuis le haut, puis en plongée dans une gorge escarpée où le ruisseau d’Amont s’écoule en de nombreuses cascades.

Le sentier serpente en balcon au-dessus du ruisseau, passant d’un côté à l’autre, et on voit clairement dans un cirque rocheux qu’il a été emporté par un éboulement et donc restauré pour un passage un peu plus bas.

Entre la vue sur les sommets, sur le fond du vallon, sur la gorge, et la vue arrière sur le chemin parcouru, on ne sait plus où poser les yeux, sans compter qu’il vaut mieux commencer par les poser par terre !

Nous arrivons finalement au-dessus du Vénéon et du hameau des Etages, rejoints en une raide descente, puis (après les pieds !) nous irons nous rafraîchir le gosier chez ma copine Marie-Claude, où, sur sa terrasse "typique", nous pourrons parler et rêver encore de ce merveilleux parcours...