Sortie du 19 janvier 2021 par BA42 Montagne de Monthiallier (1556m) par Pradoux – à raquettes

Grand ciel bleu, -2°C au départ, +2°C au retour, petit vent du sud-ouest.

J’adore l’ambiance des hauts-plateaux du Forez quand ils sont enneigés. L’hiver 2019 / 2020 avait été une « saison blanche », formule paradoxale pour un enneigement totalement absent. Cette mi-janvier 2021, la couche est d’environ 70 centimètres de neige tassée.

La dernière sortie en ces lieux date du 2 mars 2019, presque deux ans...
Profitons de cette belle journée pour effectuer un retour dans ces immensités blanches.

Peu après la sortie de Saint-Anthème, la route du col des Supeyres est enneigée. Après 8km, au lieudit La Patte d’Oie, alt. 1248m, catastrophe ! un panneau indique que la route est barrée.
Tant pis, je passe quand même, il y a des traces de pneus, il reste 3km pour atteindre le col.
Au niveau du pont sur l’Ance, un camion de la DDE est garé. Je vais me renseigner. La personne me dit, sans "m’engueuler" pour avoir franchi le panneau, qu’il est tombé beaucoup de neige le samedi et qu’ils finissent d’ouvrir le col. La fraiseuse effectue une seconde passe, je vais pouvoir y aller. Ouf ! Sympathiques les gars !

La route blanche est très glissante et bordée par deux murs de neige. C’est avec soulagement que je me range en épi au parking.

Je me rends alors compte que si le col était fermé depuis le samedi, l’itinéraire ne sera pas tracé.... et il me faudra être de retour à la maison avant 18h00...

Cependant, le versant ouest du col est ouvert et quelques skieurs et kiteurs sont passés. Deux personnes avec des raquettes, aussi....

Départ à 10h30, je ne suis pas en avance, j’ai perdu du temps sur la route enneigée.
Le début longe un rideau de sorbiers. Un redoux à transformé le givre en glaçons translucides qui étincellent au pale soleil de janvier, c’est magnifique.

Au bout de 2km, les raquettistes ont bifurqué vers les jasseries de Pégrol et je dois faire la trace sur environ 1km, avant de rejoindre une trace de skieurs nordiques. C’est pas terrible mais mieux que rien.

Pradoux 12h15, col de la Croix du Fossat 12h45. Une demi-heure pour 1,5km, je me traîne...
La croix est magnifique, en fer forgé, très ouvragée, elle est recouverte par une carapace de glace translucide d’où pendent de fragiles stalactites.

Il ne faut que quelques minutes pour atteindre les belles jasseries figées par l’hiver.

Pas de pause, je continue vers le sommet, un dôme qui donne l’impression de faire du surplace. J’avance de 10 mètres et le sommet apparent recule d’autant. Désagréable mais court...

À 13h10, je contemple la vallée de la Dore, le puy de Sancy, le puy de Dôme, le Plomb du Cantal. Côté est, ce sont le Jura et les Alpes, des Diablerets au Dévoluy. Côté sud Mézenc, mont Lozère et monts de la Margeride sont visibles.

Situé en Suisse à environ 272 km au nord-est, Le sommet des Diablerets est la plus lointaine montagne visible du Monthiallier. Il faut cependant une atmosphère très limpide... et une bonne paire de jumelles...
En Italie, à 269 km, la Grivola est à peine plus proche.
Malgré son éloignement de 238 km, le mont Blanc est si énorme qu’il semble voisin.

Le vent n’est pas froid mais il n’est pas chaud et je redescends casser la croûte au col.

Je repars à 14h00. Il faut normalement deux heures pour rallier le col des Supeyres, mais je commence à être « cuit ».

Le retour est maintenant tracé et j’atteins effectivement le parking à 16h00.

Mais la journée n’est pas finie. Il faut redescendre les 11 kilomètres de route enneigée et parfois verglacée.

Retour à la maison à 17h30, une demi-heure avant le couvre-feu...