Sortie du 26 juin 2021 par Valentin Ayela Mont Thabor (3178m) par la Vallée Étroite

Pas mal de nuages mais tout de même beau dans l’ensemble.

Le Mont Thabor est le géant fabuleux du massif des Cerces. Le choix de monter au départ des Granges de la Vallée Étroite m’avait été fortement recommandé. Et effectivement, c’est le pays des merveilles.

Départ un peu avant 11h avec mon père et mon ami Eric. Nous nous retrouvons aux Granges, dans cette sublime Vallée Étroite à la fois française et principalement italienne. Je dis ça car, malgré le monde, nous n’avons croisé que 4 français (2 sur le chemin jusqu’aux Chamois et les deux autres au sommet).
Je pense que peu importe les frontières, nous sommes chez eux. Il suffit de retracer l’histoire pour mieux comprendre.

Nous sortons des Granges direction la maison des Chamois. Nous marchons pendant un moment dans les bois. Une vache solitaire décide de nous suivre jusqu’à "La Fonderie", un beau plateau indiqué par un panneau. Nous continuons et traversons un grand troupeau de vaches. L’ambiance "alpage" est bien présente, même si nous nous trouvons encore sous les mélèzes.

Puis un des randonneurs français nous rattrape et s’adresse à nous pour savoir jusqu’où nous allons. Je lui répond qu’on monte au Thabor, et il est agréablement surpris vu l’heure. Il monte avec nous jusqu’à la maison des Chamois et nous montre sur sa carte le tracé jusqu’au sommet, donc celui que nous emprunterons. C’est un court moment de partage que j’ai beaucoup apprécié dans ce long voyage "thaborien".

Nous repartons et découvrons une grande croix - la première - peu de temps après la maison des Chamois. Elle est située à la sortie de la forêt.

A partir de maintenant, les sentiers suivent les torrents. On arrive au "Prat du Plan" et c’est une claque. C’est fin juin, certes, mais les fleurs, les quelques névés, ces eaux abondantes.... c’est d’un magnifique !
Les montagnes qui nous entourent sont parfaitement placée pour dresser un magnifique tableau. De plus, à travers les méandres de la Vallée Étroite, nous apercevons le maître des lieux : le roi Thabor. En fait il est présent depuis le début. Il est là, tapis au centre de ce merveilleux paysage. Je dirai même qu’il nous observe entrain venir à lui, et ce détail a son importance à mes yeux. N’est-ce pas incroyable d’avoir sa cible du jour en visu depuis le début du parcours ?

On fait quelques pauses et quelques photos. On contemple, et on avance jusqu’au col des Méandes. On croise beaucoup de croix sur le chemin. Quant aux névés, ils se font de plus en plus présents et le col en est remplis.
Il n’y a pas grand chose à voir ici. En revanche dans le rétro, ce col nous offre une très jolie vue sur la Vallée.

On reprend sur les névés pour l’ascension finale. Il y a encore du monde, beaucoup descendent ; certains sur les fesses ! Je n’ai pas l’habitude de marcher sur la neige, mais ça se fait sans trop de problème.

Au fil de la montée, les premiers Écrins font leur apparition. Les Agneaux avec en arrière plan Pelvoux - Sans Nom - Ailefroide qui dépassent. Même ma bonne vieille Aiglière se joint à la partie.

Puis c’est au tour de la Barre, de la Grande Ruine, et de la Meije...

Un gigantesque névé - le dernier - nous attend pour arriver à la chapelle.
Superbe chapelle qui est menacée par le réchauffement climatique. Elle risque de s’effondrer...

Et nous y voilà.

C’est le premier 3000 de mon ami Eric, il est stupéfait. Il adore ! Quant à moi, je reconnais ce panorama rencontré 1 an plus tôt au sommet du Grand Galibier. Il a beau être similaire, il m’avait terriblement manqué. C’est malheureusement trop nuageux pour observer le Mont Blanc et les Alpes Italiennes vers le Nord-Est, mais la vue sur le Sud-Ouest est toujours aussi phénoménale. Beaucoup d’Écrins sont de la partie, et les Grandes Rousses et Arves répondent aussi à l’appel. Notons également l’imposante présence du Pic du Thabor.

Oui nous sommes sur une grande montagne.
C’est donc ça le terminus de ce voyage au Thabor.

Puis je me pose et remarque une chose. D’ici, le Chaberton et le Galibier sont proches. Et on voit même l’Aiglière. Alors à mes trois premiers 3000, c’est ici que j’organise votre point d’ancrage.

Et enfin, je vois les deux prochaines cibles qui marqueront la fin de cette nouvelle trilogie : Rochebrune et Font Sancte. A l’année prochaine vous deux ! (18/08/2022 - 20/08/2022)

Il est 16h et nous redescendons pour retrouver mon père au col, qui ne nous avait pas suivi jusqu’au sommet. Ça va très vite sur la neige, on glisse très bien.

La longue redescente nous conduit petit à petit au terme de ce merveilleux voyage en Vallée Étroite. Au parking, un petit regard en arrière vers le Thabor s’impose.
Une chose est sûre, je reviendrai !