Sortie du 26 septembre 2023 par jump38 Col Rosset (2570m), Lac de la Patinoire (2510m) et Lac des Vaches (2330m) par les Fontanettes

Notre hôte, accompagnatrice de moyenne montagne, nous a chaudement recommandé cette balade. Après quelques photos d’un magnifique lever de soleil sur les Dents de la Portettta, nous rejoignons les Fontanettes.

Il est clair que les 350 mètres de dénivelé jusqu’au haut du télésiège du Génépi ne constituent pas la partie la plus agréable de la balade,

Nous sommes surpris, après le parcours sur un ’vrai’ sentier au-dessus des Barmettes, de tomber sur ce qui est manifestement une piste de ski en hiver. Et nous ne voyons pas non plus de panneau du Mont Bochor d’en Haut (il est vrai qu’on ne le cherche pas beaucoup non plus !) Par contre quelle agréable surprise lorsqu’on découvre le vallon au fond duquel se devine le Col Noir. Qui plus est, une marmotte accepte de se faire tirer le portrait.

La fin de la montée au Col Noir est un peu raide, mais la sente négocie parfaitement la pente. On attend avec impatience de découvrir cette ’fameuse’ traversée vers le Col Rosset dont notre hôte nous a dit qu’elle était plus impressionnante que difficile. Avant d’attaquer cette traversée nous prenons le temps d’apprécier le temps présent . Nous sommes seuls dans un cadre à la fois sauvage et merveilleux avec un panorama dont bien sûr la Grande Casse s’impose comme en étant la vedette.

Une grande respiration, et nous entamons la traversée vers le Col Rosset. C’est vrai que ça n’est pas difficile ; la trace est bonne et presque large (on met facilement deux pieds côte à côte) mais sur la droite la pente est bien fuyante. De plus la chaîne, posée dans la partie où la sente se fait plus étroite, est curieusement presque au sol ; un ancrage a dû sauter. Les derniers mètres pour arriver au col sont sans problème, bien qu’un peu raides. Nous voilà au Col Rosset dont la pente nord présente quelques rares traces de neige

Nous profitons un long moment du panorama et entamons la descente du col. Je suis devant ; j’aperçois deux premières cornes et fais signe à Claudine de me rejoindre sans bruit. Et là, nous nous rendons compte que nous sommes quasiment au milieu d’une harde de bouquetins ; il y a des grands mâles mais aussi des femelles avec leur cabri. Nous sommes sans voix ; le moment est magique. Deux bouquetins sifflent. Claudine fait de multiples photos. Un énorme mâle est quasiment sur la trace ; lorsque nous nous approchons il daigne sortir de sa torpeur pour se mouvoir et se déplacer de quelques mètres. On s’excuse à haute voix. On a vraiment le sentiment de déranger. Nous allons rester un bon quart d’heure au milieu de ces bêtes magnifiques et placides. Ces instants n’ont pas de prix et nous sommes profondément heureux de les vivre.

Nous rejoignons la passerelle près du Chalet des Gardes et entamons la montée vers le Lac de la Patinoire ; lequel lac ne se voit qu’à la dernière minute ; le découvrir est un vrai choc. L’endroit est très sauvage et impressionnant ... et quasi désert. Il n’y a que deux personnes en train de pique-niquer ; nous nous écartons un peu d’elles pour en faire autant.

Bien sûr le lieu nous rappelle le lac glaciaire du Grand Méan où nous étions deux semaines plus tôt, mais pour un peu on trouverait ce lac au-dessus de Bonneval-sur-Arc presque accueillant par rapport à celui-ci. Ceci ne nous empêche pas de rester un long moment à appartenir à cet endroit fabuleux.

Retour au Chalet des Gardes d’où nous prenons la sente qui arrive en aval du Lac des Vaches, car nous savons que demain nous passerons à ce lac. Puis c’est la large piste descendant du Col de la Vanoise, qui doit être plus qu’encombrée en saison ; ce qui ne sera pas le cas pour notre retour aux Barmettes au cours duquel nous ne verrons que trois personnes : quelle chance on a de pouvoir arpenter une montagne quasi déserte !

Nous bouclons la boucle aux Barmettes avant d’entreprendre la descente finale vers les Fontanettes.

Une balade qui restera longtemps gravée dans nos mémoires.