Sortie du 15 janvier 2024 par Dyn’s et Peyuko Arambre (1431m) en boucle par Serres

Couvert avec des éclaircies. Quelques bourrasques sur la crête.
Conditions idéales pour cette sortie.

Plus qu’une variante, cet itinéraire qui emprunte la crête au-dessus des Graves est bien différent du topo d’origine mais au regard du terrain, faire un nouveau topo ne nous semblait pas indiqué. La cotation ici est "difficile".

Cette crête nord-ouest d’Arambre, on l’a scruté tous les deux pas mal de fois. On se doutait bien qu’après la partie rocheuse, la suite se passerait dans le buis. Mais finalement, bien plus que la végétation, c’est la présence de lapiaz que nous ne pouvions pas anticiper qui nous aura donné maille à partir.

Soyons honnêtes, le départ est plutôt laid : route fréquentée, voie ferrée à traverser, câbles électriques... mais très vite, les cicatrices des hommes s’effacent devant une ascension, sauvage, esthétique et ludique.

Ce n’est pas vraiment de l’escalade mais on doit mettre les mains très régulièrement, et cette partie rocheuse qui parait assez courte vue d’en bas s’étire en réalité en une succession de ressauts que nous prenons beaucoup de plaisir à arpenter.

S’ensuit une partie où le végétal prend le dessus sur le minéral mais où chamois et sangliers ont pris la peine de nous laisser une trace relativement facile à suivre.

C’est plus loin que les choses se corsent, précisément au moment où l’on aperçoit le sommet. Il semble tout proche et on pense qu’en 30 minutes "si ça déroule", on peut y être. Problème : ça ne déroule pas du tout !

Nous allons passer pas loin de 2 heures à jouer les équilibristes sur un lapiaz souvent très incliné et acéré comme une râpe à fromage. Pour varier les plaisirs, nous ferons aussi quelques incursions dans des portions plus buissonnantes où des branches basses nous flagelleront allègrement les jambes. Joie !

Arrivés à 300 mètres du sommet (soit 10 bonnes minutes à notre rythme fulgurant), la pluie se fera menaçante mais aura la gentillesse de nous éviter. La vue n’est donc pas des plus dégagée mais qu’importe, nous y voilà, bien heureux car nous nous sommes amusés malgré tout.

La descente par le long pierrier est une nouvelle occasion de jouer. Toutes ces émotions nous aurons donné soif et c’est comme ça que prend fin une tentative de "Dry January".