Sortie du 14 avril 2024 par gegers Rocher de Lorzier (1838m) et Grande Sure (1920m) en boucle par le Goulet d’Hurtières et le Pas de la Biche

Restes de neige sur le parcours, sans difficultés.

Après une première partie de journée aux abords du Charmant Som, je démarre la montée vers la prairie de Vararey, le pas lent, alourdi par ce matériel de bivouac que je n’ai guère l’habitude de porter en cette saison. En ce début d’après-midi, la traversée forestière se fait solennelle, à peine égayée par quelques chants d’oiseaux.

La prairie est encore en partie en neige, une neige lourde presque poisseuse qui s’écoule en abondantes rigoles. Bien qu’un peu à la peine, je rejoins comme j’aime à le faire les crêtes des Rochers de Lorzier, que j’arpente à loisir, enivré par ces crocus qui tapissent le sol. Quelques timides jonquilles sont également le témoin de ce printemps qui fanfaronne, avec ses températures déjà estivales.

Je rejoins finalement le Goulet de Lorzier, à proximité duquel j’installe mon tarp. Mes voisines ce soir seront deux timides marmottes adultes, qui ont élu domicile au pied d’un vieux névé. Je remonte sur la crête afin de voir les derniers feux s’éteindre.

Après une chaude nuit (les températures sont restées au-dessus de 7°C), je replie mon campement sous les premières lueurs du jour naissant, et me rends aux abords du refuge d’Hurtières pour faire le plein d’eau. Et puis j’attaque la rude montée des pentes sud de la Grande Sure, réchauffées par un soleil déjà généreux. J’atteins le sommet à 9h, enveloppé dans une légère brise salvatrice. Pour prolonger le plaisir, je décide d’aller crapahuter sur la crête Nord de la Grande Sure, d’où j’aurais le plaisir d’admirer plusieurs chamois. Le secteur regorge de replats, autant d’invitations pour un prochain bivouac en ces lieux !

Je rejoins le Col de la Grande Vache où les amateurs à l’ascension sont nombreux, et me dirige vers le Goulet d’Hurtières pour une descente forestière assez éprouvante, la neige étant encore ici bien présente, et les trous nombreux entre les lapiaz et les troncs d’arbres. Je retrouve finalement le Col de la Charmette à l’issue de cette belle randonnée idéalement adaptée à la saison. A refaire, en Chartreuse, ou ailleurs...