Aiguille de Loriaz (2752 m) - couloir nord-est des Cornes et arêtes de Loriaz

De Chamonix, direction Vallorcine. Un peu après le Buet, monter au parking du Couteray (sur la gauche).

À part les conditions de neige à surveiller dans le couloir, il n’y a pas de piège.
Si on redescend par le couloir, la cotation ski augmente (4.2).

Approche

Du Couteray prendre la piste carrossable en direction des chalets de Loriaz.
En sortant de la forêt et quand les chalets sont alors visibles, quitter la piste pour contourner la croupe Est sous la Tête de la Chevrette puis traverser en légère ascendance pour rester au-dessus du replat de la gouille du Sassey.
Le couloir est visible à gauche, se diriger vers lui.

Couloir Nord-Est

Remonter le couloir soit en restant le plus dans l’axe, soit utilisant l’une des rampes parallèles qui débouchent sur les arêtes plus haut. Toutes ces variantes sont interconnectées.
(Quelques étroitures à franchir, souvent en glace).
Sortir sur les arêtes, et venir au col entre les Cornes et l’Aiguille de Loriaz.

Arêtes de Loriaz

Du col se diriger vers l’Aiguille de Loriaz en franchissant quelques ressauts rocheux faciles (II+ ou III-).
Poursuivre vers la Pointe de la Terrasse en restant proche du fil. Possibilité de descendre un peu main gauche pour contourner les passages grimpants.

Col de la Terrasse

La descente de la Pointe de la Terrasse au col de la Terrasse peut se faire en skis et à vue.
Quelques petites bandes rocheuses affleurantes ou à franchir.
Au col, s’engager dans la pente versant Loriaz en escendant le couloir sous le col puis se diriger vers la piste carrossable utilisée au début. Il faudra jouer des bâtons et faire du skating sur la piste avant de retrouver une pente.
Revenir au parking par la piste ou les alpages enneigés.

Sortie

Couloir test pour voir si on est capable de descendre ce genre de truc.
Il fait bon, pas de regel, et en jetant un œil au bera le matin je remarque qu’il a augmenté et que les coulées sont probables. Surtout en N, NE. Super, ça motive.
On monte tranquille, puis l’entrée du couloir apparaît. Pas mal de traces d’avalanches récentes, je suis donc confiant, normalement ça craint moins.
Les premiers mètres sont bien à l’ombre, dans des étroitures et une neige parfois glacée, parfois goulottée, mais souvent molle. Pas de regel que j’ai dit. La trace est crevante à faire, heureusement on se relaie fréquemment pour s’économiser. Je mets en application ma technique des 50 m de D+ à chaque relais, sur la durée et la distance ça économise beaucoup les forces sans perdre de temps. Utile pour garder des cuisses à la descente. Mais s’économiser pour quoi exactement  ? On s’est mis d’accord qu’on était incapables de redescendre en skis là-dedans, puis maintenant qu’on est là autant monter et voir à redescendre par la face Ouest.
Les dernières pentes plus ouvertes on beaucoup chauffé. La neige devient soupe et de temps à autre on croise des fractures dans le manteau neigeux. On ne fait pas les malins, là il faut vraiment sortir.
L’arrivée au collu est un soulagement même si l’ascension était malgré tout plaisante. C’est beau le terrain par là.
Vue du haut, la face Ouest n’inspire pas. Par où partir, où passer  ? On n’a pas envie de risquer de se planter et devoir remonter les couloirs sans issue. Je propose une traversée d’arête jusqu’au col de la Terrasse, déjà fait, c’est débonnaire mais beau et ludique. Vendu.
Grimpette en grosses de ski et crampons, on s’amuse sur les pierres branlantes, on cherche au maximum le rocher pour fuir la neige dans laquelle on perd une jambe à chaque pas.
Aiguille de Loriaz, la vue s’étend, le col est loin quand même. Et quelle chaleur ... la rando continue à pieds, les skis c’est pour la décoration.
On rencontre les premiers humains à la Pointe de la Terrasse. Ils sont bien chauds pour se lancer dans les couloirs NE sous le sommet, mais on n’attendra pas pour les voir partir.
La descente est assez plaisante, on skie enfin et dans du pas dur. Arrivé à Loriaz on fait le bilan. On a un peu joué dans le couloir, ça s’est bien passé, tant mieux. Par contre aucun regret sur la suite on s’est régalé. La pression retombée, de la montagne juste assez teigneuse pour rester concentré mais pas assez dure pour se faire peur, l’idéal.