Barmelle (1557m) : un hameau perché du Val d’Aoste et son chemin d’accès très pittoresque

Venant de France par le tunnel du Mont-Blanc ou le Col du Petit Saint-Bernard, emprunter l’autoroute A5 en direction de Turin jusqu’à la sortie Verrès, après être passé au niveau d’Aoste. Continuer sur la SS26 jusqu’à Hône et prendre la direction de Champorcher. Passer Pontboset et compter 6 lacets ; un petite centaine de mètres après la sortie du 6ème, au lieu-dit Dublanc, repérer quelques (3 ou 4) places de parking sur la gauche de la route. Le panneau de départ du sentier N°14B est là.

Le sentier 14B ne présente pas de difficultés techniques particulières ; cependant certains tronçons sont très exposés, et sans aucune protection, Ce sentier est à déconseiller totalement aux personnes sujettes au vertige.

Le résumé de l’itinéraire est simplissime : suivre le sentier N°14B jusqu’aux maisons de Barmelle.

On commence par quelques mètres de goudron, avant de pénétrer sur le sentier.

Le début de la montée est en pente douce mais très vite on tombe sur une première volée de marches ... et des marches on va en franchir de nombreuses jusqu’au hameau de Barmelle.

Très vite on est amené à penser à ceux qui ont œuvré pour créer ce sentier dans ces très raides pentes. L’illustration de la pente est simple : on prend 450 mètres de dénivelé en un peu moins de 1,5 km !

Combien de dizaines (de centaines ?) de tonnes de roches ont remué ces hommes qui voulaient vivre dans ce hameau perché pour bénéficier d’un bon ensoleillement ; car en dessous, en fond de vallée à Pontboset, il n’y a qu’une heure d’ensoleillement en hiver.

On ne peut s’empêcher de penser aussi aux enfants qui faisaient chaque jour le trajet aller-retour sur ce sentier pour aller à l’école de Savin, quelques 500 mètres de dénivelé plus bas que leur ’village’.

Des gens du pays nous ont dit que Barmelle a été habité en permanence jusqu’aux environs de 1930. Ses habitants vivaient là-haut avec leurs bêtes : moutons, chèvres ... et vaches. Il n’y avait que les vaches nées dans cette vallée de Champorcher qui étaient capables de grimper ce sentier très abrupt.

Oui, comme indiqué précédemment, ce sentier est à déconseiller totalement aux personnes sujettes au vertige. À la montée on peut éventuellement ne pas se retourner (ça aide), mais à la descente on est confrontés au vide (pas possible de descendre en marche arrière !) surtout dans deux virages en épingle qui côtoient un vide important.

La fin du sentier est beaucoup moins abrupte et on arrive, sous le ’village’, à un bassin à l’eau rafraîchissante. Il doit en avoir à raconter des histoires ce bassin !

Il y a encore la petite ’chiesetta’ de ce hameau, et on trouve maintenant à ses côtés une petite table d’orientation.

Une montée (et peut-être plus encore la descente) à Barmelle ne peut pas laisser indifférent.