Dômes de Miage (3673m) - arête Mettrier

Difficulté :
Alpinisme AD
Dénivelé :
2650m
Durée :
1 jour

Une arête visible depuis Sallanches qui permet d'atteindre les Dômes très directement. – Auteur :

Accès

Des Contamines-Montjoie prendre la route de la Frasse au-dessus du village (panneaux).

Précisions sur la difficulté

  • Il est préférable d’y aller quand il y a encore de la neige, même très peu, et quand le regel soude les gravats et rochers entre eux. Sinon le terrain devient très délité, ça peut être délicat et dangereux surtout vers le haut.
  • Facile mais long. Il faut garder un peu de jus pour la descente surtout si elle se fait à pied.

Les infos essentielles

  • Dénivelé : 2650 m.
  • Difficulté : AD (50°).
  • Matériel :
    • Évolution sur glacier, corde 20 à 30 m.
    • Skis pour réduire le temps de descente.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Approche

De la Frasse il faut rejoindre les chalets de Miage. En fonction de l’enneigement il y a deux itinéraires possibles :

  • Si les conditions sont sèches, prendre la piste qui monte droit depuis le parking, arriver à une intersection et partir à droite jusqu’au Truc (panneaux). Descendre par un sentier sur l’autre versant aux chalets de Miage.
  • S’il y a de la neige, à l’intersection mentionnée plus haut continuer tout droit et rester sur la piste (en prenant toujours tout droit en ignorant les sentiers et intersections) jusqu’aux chalets de Miage.

Poursuivre dans le vallon en direction du col de Bionnassay par une pseudo trace dans la prairie. Atteints les premiers arbres, un sentier monte au travers d’un petit verrou rocheux (chaînes visible du bas) pour continuer sur le faîte d’une vieille moraine végétalisée. Le suivre jusqu’à atteindre l’altitude du replat du glacier vers 2500 m.
En hiver, la neige lissant le terrain permet de franchir les obstacles sans trop se soucier de l’itinéraire estival. Monter au plus simple en visant le front du glacier en tirant plutôt vers la gauche. Atteindre le replat du glacier.
Rester de niveau en allant vers le sud pour trouver une petite brèche au bout de ce replat au départ de l’arête Mettrier.

Montée

Monter au plus simple droit dans la pente en restant le plus sur le fil de l’arête. Sur le terrain ça ressemble davantage à une croupe qu’autre chose.
La première partie est essentiellement rocheuse (III max), la seconde partie neigeuse (45° en moyenne, 50° sur les dernières dizaines de mètres.)

Départs alternatifs :

  • Variante de départ : au replat glaciaire, plutôt que viser la base de l’arête Mettrier, longer celle-ci jusqu’à croiser un couloir rectiligne qui sort sur l’arête, laissant les 2/3 de la partie rocheuse main droite.
  • Variante Lenoir : au replat glaciaire, longer l’arête Mettrier puis s’engager dans la face nord-ouest du sommet Est. Remonter les pentes pour rejoindre la partie neigeuse de l’arête Mettrier.

Descente

Il existe une multitudes d’options de descente, tant à pieds qu’à skis. En voici une liste non-exhaustive :

  • Par Durier vers le nord-est pour rejoindre le vallon de Miage.
  • Par le même itinéraire ou l’une des faces adjacentes en fonction des conditions.
  • Par le glacier de Tré-la-Tête jusqu’aux Conscrits puis effectuer une longue traversée pour retrouver la Frasse.
  • Par le glacier d’Armancette après avoir fait la traversée des Dômes. C’est cette option qui sera décrite, elle est plus esthétique (boucle panoramique) et adaptée à la fois au skieurs et aux piétons.

Au sommet partir vers l’ouest sur la crête enneigée et passer tous les sommets de Miage jusqu’au dernier. On domine le haut du glacier d’Armancette et l’Aiguille de la Bérangère est bien visible en face.
S’engager main droite dans les pentes en visant le replat sous le dernier Dôme et la Bérangère (pente parfois glacée), puis descendre par le glacier en se maintenant globalement sur sa droite orographique.
Passer un rognon rocheux en rive droite et le longer jusqu’à une petite épaule au nord. La franchir en descendant toujours direction nord jusque sous la Pointe de Covagnet. En gros on suit le tracé "ski de randonnée" sur la carte IGN.
Poursuivre ensuite vers l’ouest. En fonction des conditions, soit longer les rochers de Covagnet soit passer par le centre du vallon pour franchir d’anciens petits verrous glaciaires. Arriver sur une pente homogène, tirer à droite pour rejoindre la dépression d’un ruisseau. On arrive dans un terrain à vernes où on retrouve un sentier (déchaussage fréquent à skis) qui amène au fond du vallon d’Armancette (ou on rechausse en général).
Rester en rive droite de ce vallon soit sur le sentier s’il est visible soit au mieux dans les pentes, descendre sur 300 m environ en visant le sommet du talus à droite et retrouver une piste ramenant à la Frasse.

Sortie

Samedi, réception d’un sms laconique : "Mettrier demain  ?" Ah ... ça faisait 10 fois que je proposais à Florian de la faire, mais c’était jamais le bon jour. Cette fois la demande vient de lui, mais j’aurais bien voulu profiter du week-end, en gros glander et dormir (plus de 2 mois sans prendre de vrai repos ça use). Il faut tenter, pas sûr que les conditions soient si idéales ensuite, puis il faut bien s’entraîner pour notre gros projet de l’été. Dormir c’est pour les morts.
L’objectif c’est donc l’arête Mettrier à la journée. Pour la descente, "on verra bien", mais comme le partenaire n’a jamais foulé les Dômes j’ai déjà une petite idée du programme. Et comme le partenaire est tendance puriste, l’arête sera intégrale. Et ça me plaît bien ainsi. Check du bera, de la météo, du topo, des courses. Tout bien, pour une fois on se prépare. J’ai juste oublié de prendre à manger le jour venu, ça va que j’ai un peu de réserves abdominales.
Réveil matinal, 1h30. Le temps de prendre le café, il est 3h. Vive le changement d’heure.
Approche sur une neige gelée très portante, au point qu’on préfère être à pieds en grosses qu’à skis tellement on est confort. On arrive au départ de l’arête aux premières lueurs du jour, et ça c’est un timing comme je les aime, grimper de nuit c’est barbant.
On bataille pour savoir qui commence, il part en premier. Hasard du terrain, il se tapera tous les passages sympas. On a pris corde et coinceurs comme indiqué sur le topo, mais sincèrement les pas de III il faut avoir de l’imagination pour les trouver. Le reste n’est que de la rando dans du rocher avec une main utile pour s’équilibrer. Donc comme d’habitude on a trimballé le matos pour rien. Le rocher est plutôt sain d’ailleurs sur cette section. Cette première partie ludique s’avale assez vite au regard du reste de l’arête et mérite vraiment d’être parcourue si on fait l’arête Mettrier. On ne perd pas plus de temps sur cette arête que dans la variante de départ par le couloir. Sauf si on perd son temps à chercher les pas de III.
La suite de l’arête, ou plutôt crête, ou croupe, est un entremêlas de neige inconsistante, de gravillons sableux et rochers instables. C’est de la randonnée en altitude qui me fait penser à la montée au refuge Durier juste à côté, pas plus dur.
La fatigue commence à poindre, le réveil et le café sont déjà loin et on s’épuise dans ce terrain au milieu d’un cadre magnifique. Le Mont-Blanc est devenu tricolore, entre la neige blanche la glace bleue et le sable rose.
Sommet enfin, les jambes sont restées en bas. Mais il faut encore avancer un peu, il reste un petit bout pas si négligeable au milieu des bourrasques de vent. Sommet bis. Sympa les flaques de pisse un peu partout.
Et puis la descente. Interrogation légitime quand les cuisses sont rincées : dans quelle neige allons-nous nous flinguer  ? Carton, croûte, sucre, soupe  ? Et bien ce sera moquette fine sur carton sur le haut d’une surprenante facilité, puis neige revenue dans les combes en contrebas, un vrai régal. Les jambes fatiguées suivent avec plaisir pour ne pas en louper un instant. La fin en bordercross dans les sous-bois réveille (j’adore ce genre de section on oublie toute fatigue).

. Randonnée réalisée le 27 mars 2022

. Dernière modification : 6 septembre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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