Les Grandes Platières (2480m), en boucle par les pistes de Flaine

Cluses - Les Carroz d’Araches, poursuivre jusqu’à la station de Flaine, nombreux parkings au bas de la station, gratuits en dehors de la période d’ouverture hivernale des remontées.

Par bonnes conditions de neige, il y a peu de difficultés et les pentes sont toujours modérées. Il faudra cependant se méfier de la portion du parcours entre l’Aup de Véran et le col du Colonney, qui se déroule sur un terrain de lapiaz parsemé de crevasses. Cela ne pose guère de problèmes au printemps lorsque l’enneigement est encore suffisant et que la piste du col a été damée, mais c’est à éviter aux premières neiges en début de saison, auquel cas il faudra monter au Grandes Platières en aller-retour par les pistes de Balacha. En fin de saison, il faudra privilégier un horaire matinal.

Les seules pentes potentiellement avalancheuses sont celles dominant l’étroite combe sous le col du Colonney.

Ascension

Depuis le bas de la station de Flaine, monter par les pistes vers le sud pour rejoindre le haut du télécabine de l’Aup de Véran. Se diriger ensuite en direction du col du Colonney à travers une zone de lapiaz en suivant plus ou moins le tracé du GR96 (en terrain déneigé, suivre le balisage), en se tenant plutôt à gauche de l’étroite combe montant au col. En conditions hivernales, ce parcours est à éviter en cas de faible enneigement, notamment en début d’hiver. On veillera à se tenir éloigné de toute dépression suspecte.

Poursuivre ensuite à vue vers le nord-est en direction des Grandes Platières par des pentes plus débonnaires, Le sommet offre une vue du premier ordre sur les Fiz, les Aiguilles Rouges, le Haut-Giffre et surtout sur les imposants glaciers du Mont Blanc. Hélas, l’immense bâtiment d’arrivée du télécabine entrave quelque peu le panorama.

Descente

De nombreuses possibilités de descente s’offrent pour le retour, selon la qualité de la neige et selon qu’on cherche à s’offrir des virages dans de beaux dévers, ou bien qu’on souhaite juste se laisser glisser tranquillement dans le décor. Sur le bas, on évitera cependant de trop se rapprocher des raides pentes descendant des crêtes de Balacha qui, exposées plein sud, peuvent facilement couler si elles sont chargées.

Détail de la sortie du 13 février 2021

Une petite envie de se laisser glisser dans le blanc... Un stratus tenace recouvre les plaines balayées par une bise glaciale, mais au-dessus, la promesse de beau temps se voit rapidement confirmée par le visionnage de quelques webcams. On improvise donc cette petite sortie combinant une altitude relativement haute avec des pentes débonnaires demeurant relativement sûre par cette neige poudreuse toute fraîche.

Flaine, 13h30. En cette année particulière, ce n’est pas l’habituelle cohue d’usine à ski, et on n’a aucun problème à se garer où on veut. Cependant, les amateurs de poudreuse se lèvent plus tôt, et la plupart des pentes sont déjà bien traffolées.

C’est parti sur les pistes en direction de l’Aup de Véran, montée classique que pas mal de monde utilise comme remonte-pente. On quittera donc la foule pour des décors plus sauvages en suivant une belle trace un peu à l’écart de la piste.

Toujours cette hésitation, arrivé en haut du télécabine : monter tranquillement vers les Grandes Platières ou suivre le parcours plus sauvage vers la Tête des Lindars ? Cependant, la neige un peu trop fraîche ne permettrait raisonnablement pas de poursuivre vers la Tête du Colonney. Les pentes débonnaires des Grandes Platières feront donc l’affaire.

La montée par le col du Colonney, sur une magnifique trace montant à l’écart des pentes traffolées par les skieurs, est simplement splendide. Au col, la vue s’ouvre sur le Mont Blanc et la vallée de l’Arve bouchée par la mer de nuages. On traverse un univers tout en blanc sous le bleu radieux du ciel... Un désert d’une incroyable blancheur digne d’un autre univers...

16h, "retour à la civilisation" au sommet des Grandes Platières. On détourne le regard de l’abominable gare d’arrivée du télécabine pour profiter de l’incroyable panorama sur l’autre versant. Puis on se lance dans la longue descente tout d’abord en direction de Tête Pelouse. On se laisse glisser dans un paysage magnifique tout juste pollué par quelques piquets et panneaux ici et là. Ensuite, on s’offre quelques superbes virages dans une poudreuse ultra-légère en direction des pistes de Balacha qui, de ce côté-là
de la montagne, a été assez épargnée du passage d’autres skieurs. Enfin, on termine tranquillement la descente vers la station, maintenant presque désertée. Fin de la balade vers 17h.