Mont Avril (3347m) au départ de Glassier

D’Aoste, suivre la direction de Valpelline. Après avoir traversé ce village, bifurquer à gauche en direction d’Ollomont. Poursuivre la petite route jusqu’à son terminus au hameau de Glassier. Petit parking gratuit d’une bonne trentaine de places.

• Randonnée longue avec un gros dénivelé et de longues portions à faible pente
• Aucune difficulté technique, aucune exposition
• Pentes soutenues mais raisonnables sur le sentier entre le col et le sommet (typiquement 20-25°)
• Terrain globalement bon, assez roulant
• Balisage officiel jusqu’à la Fenêtre Durand, puis sente non balisée mais évidente pour le sommet
• Des crampons peuvent éventuellement être utiles dans les pentes finales en cas de névés tardifs.
• J’ai conservé une cotation "Difficile" en raison du dénivelé important et de la haute altitude atteinte, mais on n’est pas loin du niveau "Moyen".

Montée à la Balme de Bal (2130m)

Du parking de départ, deux options sont possibles pour rejoindre ce petit hameau.

• Via le sentier n°6 (puis 6A)
  Au bout du parking, franchir le pont, puis prendre le chemin qui monte vers l’Est en longeant l’alpage. Le sentier ne tarde pas à rentrer dans la forêt, assez lugubre dans la pénombre matinale. Juste après, ne pas rater une bifurcation où il faut tourner à gauche (virage à 180°). On continue la montée relativement régulière à flanc sous les arbres. Lorsque le relief commence à se resserrer autour de nous, la pente se raidit et le sentier s’engage dans de nombreux lacets.
  À l’heure de marche, on atteint un petit col, non signalé sur L’Escursionista, mais coté à 2088m sur OpenTopoMap. Il faut y laisser sur la droite le sentier n°6 qui part en direction du Bivacco Regondi, et continuer tout droit sur le n°6A en direction de la Balme de Bal. Attention, dans ce secteur, il y a des incohérences entre la carte de L’Escursionista et le balisage sur place : cette intersection au petit col ne figure pas sur la carte (mais existe sur OpenTopoMap), et les numéros des sentiers ne correspondent pas tout à fait.
  Aussitôt après le collet, on tombe sur une intersection de pistes : prendre en face, en délaissant la piste venant de la gauche et celle qui monte sur la droite. Une petite redescente, quelques virages, et deux ponts successifs, on franchit le fond du vallon, puis la piste remonte et finit par atteindre les maisons de la Balme de Bal.

• Via le sentier n°5
  Début d’itinéraire commun avec le topo de le Tête Blanche de By : on grimpe en direction de la Conca di By en utilisant le sentier n°5, confondu initialement avec le n°4.
  Arrivé à proximité de la Casa Farinet, il faudra sortir du sentier n°4 (qui monte jusqu’au refuge Chiarella-Amiante), et poursuivre sur le sentier n°5 pour une montée à flanc d’alpage. On rejoint la piste empruntée par le Tour des Combins (TDC), qui nous amène à la Balme de Bal.
  Cette variante est peut-être un peu plus agréable, mais elle rajoute environ 800m de distance (aller seul). D’autre part, le sentier n°6 est plus ombragé en cas de chaleur.

Vers la Fenêtre Durand

La section suivante de l’itinéraire consiste à suivre tranquillement jusqu’à la Fenêtre Durand le facile sentier n°5, confondu avec le Tour des Combins (TDC) sur toute cette portion.
Le sentier se distingue initialement de la piste en la court-circuitant puis en progressant en parallèle un peu en contrebas, jusqu’à Lombardin. Il fusionne ensuite avec elle pour rejoindre le terminus à Thoules, pour un parcours très peu pentu sur presque 1,5 km.
La piste s’arrête là, mais le sentier continue, d’abord en longeant le torrent Fenêtre, puis à travers un vaste alpage peu pentu. On rencontre alors un gros ressaut herbeux d’une bonne centaine de mètres. À son sommet, le sentier négocie ensuite habilement la traversée d’un vaste champ de blocs, puis reprend le cap du col. On contourne côté gauche le Lac Fenêtre (2709m) par un confortable sentier à flanc, pas trop pentu.
On arrive ainsi à la Fenêtre Durand (2797m), entre Mont Gelé et Mont Avril, même si le sentier n’y passe pas strictement, puisqu’il franchit la frontière au point 2805m, légèrement côté Avril.

Remontée de l’arête Sud-Est du Mont Avril

Il reste encore pas loin de 550m de dénivelé pour le sommet, sur un bon sentier en lacets tout le long cette arête Sud-Est.
Cela commence par un premier raidillon d’une centaine de mètres pour atteindre un relatif "replat". Au bout de cette zone moins pentue, on vient buter sur un escarpement.
Le sentier le contourne par la droite, dans le passage le plus "difficile" de tout l’itinéraire : la trace, bien raide, progresse à flanc et en dévers sur des feuillets de schistes assez glissants. Pas de grande difficulté, ni d’exposition à proprement parler, mais le contraste avec le reste de l’itinéraire fait qu’on n’est pas vraiment préparé à ce genre de terrain. Au cas où, il y a probablement moyen de contourner cet obstacle en passant plus largement à droite, dans des pentes d’éboulis de schistes plus classiques.
Une fois cette difficulté surmontée, il ne reste plus qu’à faire preuve d’endurance pour parcourir la longue rampe de l’arête Sud-Est jusqu’au sommet, en enchaînant une multitude de lacets. La pente est régulière, bien raide, mais le sentier reste très correct. La pente s’accroît encore un peu sur la fin, le tracé devient un peu avare en lacets, et on traverse quelques zones de dalles de schistes sans difficulté particulière.

Compter une heure à une heure et demie d’efforts depuis le col pour enfin atteindre le sommet du Mont Avril (3347m). En récompense, un vaste panorama à couper le souffle vous y attend. On est un peu hypnotisé par la présence massive du Grand Combin et du Glacier du Mont Durand. Mais on peut également admirer une multitude d’autres sommets de la chaîne frontalière : le Mont Vélan (qui masque en grande partie le massif du Mont Blanc), le Pleureur, la Ruinette, le Mont Gelé et son impressionnante paroi Nord, la Dent Blanche, ... accompagnés de plusieurs longs glaciers dont le Glacier d’Otemma et celui du Brenay. Au loin, on aperçoit les pointes du Cervin et de la Dent d’Hérens dépasser tout juste de la muraille de la Singla. Et tout au fond à l’Est, les majestueux sommets blancs du massif du Mont Rose.