Mont Rougnous (2673m)

De Guillaumes (06), suivre la départementale D2202 pendant 4km jusqu’à l’intersection avec la D74 menant à Chateauneuf d’Entraunes. Ne pas monter au village, mais prendre la D174, à droite pendant 7km menant au hameau des Tourres et s’y garer. Attention cependant à ne pas monter avec n’importe quel véhicule sur cette longue piste étroite et non carrossable.

Longue randonnée sauvage, souvent hors sentier et qui nécessitera quelques fois de mettre les mains. Un bon sens de l’orientation en montagne sera nécessaire.

La montée :

Partir de la balise 207 du hameau des Tourres, on passe alors les balises 208 et 277, en direction du col de Pal. Le sentier descend progressivement dans la forêt et amène à un pont permettant de traverser la Barlatte.

Une fois cette dernière franchie, on arrive alors dans la zone centrale du Parc du Mercantour et c’est là que les choses sérieuses commencent... Une rude montée en zigzag de 650m de dénivelé vient mettre à mal les guibolles, habituées jusque-là à descendre. Au cours de cette montée, l’impressionnant versant sud de la Cime de Pal attire le regard, il sera omniprésent aujourd’hui.

Une fois le dénivelé avalé, on passe devant d’anciens bâtiments militaires, chose fréquente dans les Alpes-Maritimes. On arrive alors sur un alpage relativement plat et le sentier mène tranquillement vers le Col de Pal (2208m). La vue s’ouvre vers le Vallon de Demandols qui rejoint la Haute-Tinée.

Du col de Pal, quitter le sentier et suivre la crête vers le sud-est, l’objectif du jour sera alors de plus en plus visible. La crête monte dans un premier temps et il convient de rester sur le versant sud pour viser un grand cairn (l’Ardon). De là, redescendre dans les marnes noires jusqu’au point 2219 de la carte IGN.

À partir de ce col, prendre brièvement un sentier contournant les premières pentes par la gauche et quitter celui-ci pour remonter la crête. Arrivé au point 2492m, le cheminement devient moins évident. De discrets cairns nous montrent la voie à suivre, la pente se raidissant, il sera utile de s’aider de ses mains, sans toutefois rencontrer de réelles difficultés. Une vigilance importante doit cependant être accordée aux chutes de pierre. Des conditions verglacées peuvent également rendre cette dernière montée très délicate si le sommet est effectué trop tard en saison. Après des dernières pentes caillouteuses, on arrive finalement au sommet.

Le panorama :

Le Mont Rougnous n’est peut-être pas aussi réputé que son voisin, le Mounier, mais il offre tout de même un vaste panorama sur les Alpes du Sud s’étendant de la Barre des Écrins jusqu’à la Corse, en passant par l’Ubaye, l’incontournable Viso, la Tête de l’Estrop, le Ténibre, le Matto, l’Argentera, la Cime du Gélas... Au sud, l’ensemble des préalpes de Grasse et de Castellane est bien visible. Le Mont Pelat est l’absent notable car il est masqué par la Cime de Pal.

La descente :

Poursuivre la crête vers le sud et le Mont Molaret que l’on pourra facilement gravir au passage. Le parcours de crête, bien que peu difficile, peut être impressionnant pour les personnes sujettes au vertige. Poursuivre sur la crête et remonter jusqu’au point 2579,

Ce sommet sans nom permet ainsi d’accéder à la crête de Bouige, que l’on descendra sur le fil jusqu’au Col de Barels. La première partie de la descente jusqu’au point 2409 requiert de la prudence voire de poser parfois les mains. On contournera un ressaut et la pente se fera plus régulière. Elle se raidira au niveau de la côte des mélèzes et permettra de retrouver une agréable forêt peu dense et avec une douce pente. Attention à bien rester sur la droite pour rejoindre directement le Col de Barels.

Du col, on retrouve un sentier qui nous ramène tranquillement jusqu’à la petite rivière de la Barlatte qu’il faudra traverser à nouveau. Du pont, on remontera, non sans mal, les 200m de dénivelé pour retrouver le hameau des Tourres, en passant par les balises 159 et 208.

Autres options :

• Le mont Rougnous est également accessible depuis le hameau de Roya, en passant par la Baisse de Barel d’où l’on rejoint l’itinéraire de montée
• Il est possible de poursuivre la crête vers l’est à partir du point 2579m, pour gravir le Peyre de Vic et Rocamaire, un peu plus loin