Mont Rougnous (2673m) par la crête du Molaret

De Nice, suivre la M6202 en direction de Digne-les-Bains pendant un bon moment.
Laisser la Vallée de la Tinée sur la droite et continuer dans la Vallée du Var.
5 kilomètres après Entrevaux, prendre à droite, direction Guillaumes et le Col de la Cayolle.
Remonter la vallée jusqu’à Guillaumes puis se diriger vers Péone (D29).
À Péone, emprunter la D61, direction La Baumette.
Suivre cette route jusqu’à son terminus (1470m).

• Cotation : T5 (randonnée alpine hors-sentier avec quelques passages de grimpette facile).
• Un passage assez pénible pour l’accès à la crête, après le Col de Crous.
• Une attention sera apportée au rocher, à la descente du Mont Molaret et au Peyre de Vic !
• Parcours assez casse-pattes (enchaînement de montées et de descentes) sur la crête, longue de plus de 4km.

Respect de la nature et du terrain...

Préface

Assurément moins populaire que son voisin le Mont Mounier, le Mont Rougnous est pourtant une randonnée alpine de toute beauté, qui peut s’atteindre de différentes manières. Il est dans "l’ombre" du Mounier et de la Cime de Pal, à cheval entre les deux et pourtant mérite plus de reconnaissance...
Le cheminement décrit ci-dessous traduit l’itinéraire le plus beau et le plus complet.

Description de l’itinéraire de montée

• Approche : des Baumettes au Col de Crous

En se mettant en route depuis le joli hameau de la Baumette (balise 94) ; on emprunte le beau chemin forestier menant au Col de Crous (2204m), indiqué en balisage jaune.

Au bout de quelques temps et lacets dans la forêt, on sort dans un clapier d’où la pente devient moins raide ; on continue à s’élever tout doucement au beau milieu de ce cadre devenu très minéral.

Sous le Col de Crous, le terrain redevient herbeux ; on se faufile dans un ravin étroit (marnes et rochers) avant de s’élever en lacets jusqu’à atteindre le col.

On découvre alors les vastes prairies au nord (Combe de Crous).

Et le Mont Rougnous, objectif de la randonnée, se montre, au loin...

• L’ascension de la ligne de crête du Molaret-Rougnous, vers le sommet...

Commencer en tirant à gauche, sur le fil de la crête herbeuse et se reporter en dessous de la face caillouteuse raide de Rocamaire (2502m).

Repérer un des nombreux couloirs tracés dans cette face : n’importe lequel passe mais mieux vaut prendre le plus à gauche possible (terrain moins péteux...)

200 mètres d’ascension très raide et exigeante, où il faut avoir le pied sûr et faire attention aux possibles chutes de pierres.

On parvient au niveau de l’arête escarpée de Rocamaire, un peu en dessous du sommet que l’on atteint par cette même crête.

Traverser le sommet par le fil de l’arête puis parvenir sur un plateau, d’où la crête devient franchement plus large et l’on retrouve même de l’herbe !

Le sommet du Peyre de Vic (2515m) et son gros bastion sommital doivent se contourner par la gauche, par une légère descente puis en remontée par un terrain plutôt confortable.

PS : Il est possible de gravir le Peyre de Vic, par un cheminement complexe en son versant sud (voir photo).

Ensuite, on traverse les deux antécimes des Dégoûtasses (2580m) puis toujours en suivant la crête qui devient bien plus escarpée (blocs rocheux) ; on rejoint le Mont Molaret (2623m), dernière cime avant la cime finale...

La traversée entre le Mont Molaret et le Mont Rougnous requiert un pied sûr et une absence de vertige !

Suivre la crête au plus près du fil, au début puis au niveau de quelques ressauts rocheux à désescalader, se maintenir à gauche du fil (ouest) au cœur de banquettes rocheuses étroites et exposées. Heureusement, ce passage ne dure pas longtemps mais le rocher est pourri...

Au niveau d’un collu entre les deux sommets, le terrain redevient herbeux et l’on peut gravir les derniers mètres aisément afin de rejoindre le sommet du Mont Rougnous (2673m), point d’orgue de la course.

Au sommet, un immense panorama à 360° se dégage avec la plupart des sommets du Mercantour ; la Côte d’Azur et les Préalpes ainsi que le massif du Pelat (Haut-Verdon...)

Le retour vers la Baumette...

Ne reste plus qu’à revenir en arrière, en suivant le même itinéraire que décrit à la montée. Il n’’y a aucune différence. Faire attention lors des passages délicats et en particulier à la descente de la face scabreuse entre Rocamaire et le Col de Crous ! Rien d’autre à signaler.

Une randonnée que je conseille à tous ceux qui souhaitent pratiquer des itinéraires sauvages et peu communs, histoire de changer des classiques...