Pointe de Sur Cou (1809m) par le col des Chasseurs

La Roche-sur-Foron ou Saint-Pierre-en-Faucigny - Saint-Laurent - Moussy, prendre la route forestière montant dans la montagne (quelques sections non goudronnées) jusqu’au niveau de Loutegny (parking sur la place en bord de route avant la barrière). La suite de la route en direction d’Orange est interdite à la circulation.

Départ de la rando possible au départ d’Orange.

L’ascension du couloir menant au col des Chasseurs se déroule sur une sente traversant la plupart du temps les dévers terreux de raides couloirs, entrecoupés de quelques ressauts faciles à grimper. La plupart des traversées exposées sont protégées par un bon câble. Il y a également quelques chaînes et rampes métalliques pour franchir certains ressauts. La progression n’est pas difficile même si il faut faire attention à ses pas dans les traversées exposées. Terrain humide fortement déconseillé, pluie et neige à proscrire dans ce couloir ne voyant quasiment jamais le soleil.

L’autre grosse difficulté est l’orientation sur ce parcours en labyrinthe de sentes plus ou moins abandonnées et de pistes forestières qu’il faut traverser pour atteindre la base du couloir. Un ancien balisage existe par endroits, mais on ne peut pas compter dessus. Ne pas s’y perdre est d’autant plus difficile que le marquage des chemins et sentes sur la carte IGN ne correspond pas vraiment à la réalité. Un GPS est fortement utile ici.

Ascension

Depuis le parking du Loutegny, poursuivre la route forestière en direction d’Orange sur quelques centaines de mètres (jusqu’au point 1015m sur IGN) pour prendre un chemin forestier montant à gauche (départ peu visible dans une clairière), puis le remonter vers sud-sud-est jusqu’à la bifurcation. Malgré un ancien balisage orange encore visible, ne pas tenter de rejoindre cette bifurcation directement depuis le parking en suivant la trace IGN (ancien chemin rendu impraticable par les arbres abattus et la végétation dense).

À la bifurcation, prendre la branche montante à droite, puis choisir celle montant raide dans une légère combe (Si le chemin part en traversée à gauche ou à droite, ce n’est pas le bon). Après une montée vers le sud-ouest vers un replat en forêt, revenir par la piste montant vers la gauche (vers l’est, non représentée sur IGN). Le chemin traverse sous la Pointe de la Dent et poursuit vers la combe derrière (quelques petites descentes) avant de se terminer.

Y fait suite une sente mal marquée se prolongeant en forêt. On retrouve un ancien balisage orange confirmant l’itinéraire. Suivre la sente au mieux sans la perdre. On atteint quelques clairières parsemées de blocs dans une cuvette sous le col des Chasseurs. Poursuivre l’ascension vers la droite de la combe en forêt (sous la Pointe de la Dent) jusqu’à buter sous la falaise.

L’itinéraire est maintenant évident. Remonter la sente montant raide longeant la base de la falaise. Une chaîne permet de franchir un petit ressaut raide, puis la montée se poursuit, assez exposée mais protégée par un câble en main courante. On traverse un premier couloir (attention aux éventuelles pierres) puis on poursuit sur l’étroite sente montant en forêt (exposé), avec la traversée d’un toboggan (délicat si humide). Fait suite quelques ressauts raides mais pas trop difficiles pour contourner un éperon. Quelques rochers se grimpent à l’aide d’une main courante. La sente monte en lacets raides jusqu’à un couloir herbeux qu’on ignore pour grimper une rampe de rochers terreux à gauche. La sente traverse finalement des pentes herbeuses pour sortir de l’entonnoir du col des Chasseurs.

On bascule sur l’autre versant de pâturages débonnaires. Poursuivre hors-sentier vers l’ouest en direction du sommet de Sur Cou (ou faire l’ascension de la Pointe de la Dent pour la vue). La montée se termine à vue en direction puis le long de la crête sommitale ne négociant au mieux les pentes raides jusqu’au sommet. Vue imprenable sur les plaines du pays rochois et la vallée de l’Arve.

Descente

Plusieurs options sont possibles pour la descente. Le plus court est de descendre par le sentier de la crête ouest pour basculer sur Orange, et ensuite de revenir vers Loutegny soit par les sentiers parcourant les chemins forestiers, ou bien par la route forestière.

Il est également possible de descendre vers le col du Cou et ensuite vers l’est sur les hameaux des Mouilles et de la Combe. De là, on rejoint la route des Sambuis, puis on poursuit via le sentier du passage de la Cache vers le Planet pour rejoindre la route forestière.

Plus court, le col des Pacheux peut aussi être envisagé pour revenir au point de départ. Cependant, retrouver le col est difficile car le sentier qui y mène depuis les Combes semble ne plus vraiment exister (malgré sa trace fuchsia sur IGN). Le col lui-même se franchit par une sente descendant des pentes terreuses raides (déconseillé si humide), ramenant au labyrinthe de chemins forestiers traversé à la montée.

Une intéressante option de boucle consiste à effectuer l’ascension par le couloir de la Grotte à l’Ours pour ensuite redescendre par le col des Chasseurs. Ce dernier est plus facile que le premier, notamment à la descente, pour peu que le terrain soit sec sur les dévers terreux à traverser. Il est quand même préférable d’avoir parcouru le col des Chasseurs à la montée auparavant avant de s’y lancer.

Détail de la sortie du 2 juin 2020

Le col des Chasseurs, mentionné sur la carte, suscite de la curiosité. De par son nom qui pourrait suggérer qu’il est franchissable, et aussi par les sentes mentionnées sur la carte semblant se diriger vers la falaise en dessous. Cependant, malgré quelques recherches, peu d’informations dessus, si ce n’est la description sommaire d’un parcours ne faisant que mentionner quelques câbles protégeant un sentier raide...

Bon, voilà ce qui sera le sujet de l’exploration du jour. Départ vers 15h du parking à la barrière de la route forestière, suffisamment tard pour que le soleil vienne éclairer les falaises de ce versant de la montagne.

On commence par monter vers ces vieux chemins forestiers pour trouver la trace visible sur la carte. D’ailleurs, voilà un balisage. Mais on se retrouve rapidement à devoir traverser un fouillis de branchages et de troncs en travers. Ça s’arrange dans la clairière plus haut ? Pas du tout, c’est envahi par une broussaille de jeunes arbres bien dense et totalement infranchissable, dans lequel aucune trace du sentier de la carte est visible. Après avoir un peu bataillé, on refranchit le bazar de troncs abattus pour revenir au point de départ.

Il maintenant est presque 16h, deuxième essai. Cette fois, ce sera par le chemin bifurquant plus haut sur la route, qui ici existe bel et bien même si son départ dans un champ n’est pas vraiment visible... Mais cette fois, ça monte comme décrit sur la carte. Premier croisement, on passe un petit moment à trouver le bon embranchement car ce qu’on voit sur la carte ne correspond pas tout à fait.

On poursuit la montée jusqu’à un joli replat en forêt. Le chemin part trop à droite mais une branche ne figurant pas sur la carte revient à gauche. On y va. Cependant, la végétation sur le chemin ne montre pas vraiment de signe de passages, et en tout cas aucune trace de pas récente.

On devrait couper la sente de la carte montant vers la falaise, mais on ne la trouve pas du tout. D’ailleurs, plus loin, le chemin redescend... Bon, quittons le chemin pour monter à vue dans la pente boisée en suivant plus ou moins la trace de la carte. Mais la pente se fait de plus en plus raide, et au fur et à mesure que la falaise approche, ça ne passe plus vraiment... Où aller maintenant ? Bon, on redescend...

Retour sur le chemin forestier avec de plus en plus de doutes sur l’existence du passage montant au col des Chasseurs. Peut-être que la description ne mentionnait que le passage vers col des Chasseurs sans son franchissement, les câbles cités étant ceux du col du Pacheux ? Et que c’est peut-être un passage historique complètement tombé dans l’oubli, maintenant dégradé et impraticable ?

En attendant, il n’est pas trop tard pour poursuivre ce chemin forestier et voir où il mène, avec un peu de chance vers le col des Pacheux. Mais le chemin finit rapidement par s’interrompre, avec juste une sente mal marquée le prolongeant. Cependant revoilà un balisage orange. Poursuivons pour voir...

La sente est difficile à suivre, tout en virages dans un terrain compliqué, mais d’autres balisages orange confirment... On se perd un peu dans la cuvette encombrée de blocs, mais la falaise dominée par le col n’est pas loin. On monte pour la rejoindre... On finit par buter dessous, et ce qui semble être une vraie sente poursuit à sa base...

On monte... Un ressaut, une chaîne, puis maintenant un beau câble pour protéger le dévers exposé... Un équipement relativement récent, en bon état... Visiblement, le passage existe bel et bien.

On poursuit. La petite trace se faufile, traverse les ravins, grimpe des ressauts... Rien de bien difficile, même si il faut faire attention de ne pas glisser dans ce couloir sombre qui ne voit pas le soleil. Voilà quand même un bel obstacle, un tronc en travers sur une partie exposée. On passe au-dessus. Puis, un couloir d’herbeux qu’on ignore car la rampe gauche semble plus convaincante. Et au-dessus, encore des troncs en travers dans un énorme fouillis de branches sèches, qu’on défrichera à la main pendant un bon moment pour pouvoir se faufiler au travers. Mais derrière, une petite sente dans l’herbe traverse vers le col ensoleillé... Retour à la lumière, aux beaux alpages débonnaires, mission réussie.

La montée au sommet n’est plus qu’une longue formalité dans l’herbe des alpages. 19h30, au sommet peuplé de plus de parapentistes que de marcheurs, la vue est fantastique...

Il est presque 20h, il faut maintenant penser à descendre... On se laisse filer tranquillement par les sentiers vers le col du Cou pour ensuite descendre vers le hameau des Combe, pensant que le retour par le col du Pacheux suivant la belle trace fuchsia de la Carte IGN ne serait qu’une formalité...

Mais non, la trace de la carte n’existe visiblement pas sur le terrain... Le soleil va se bientôt coucher, plus le temps d’aller faire des explorations en forêt, descendons au plus sûr vers les Sambuis puis le passage de la Cache, et même au pire si celui-ci ne devait pas exister non plus vers le col des Gardes, quitte à finir à la frontale pour une grosse remontée...

Heureusement, le passage de la Cache existe bel et bien, balisé comme il se doit. On descend par le bon sentier en direction du Planet, où on retrouve des chemins tranquilles vers la route forestière qu’il faut tranquillement remonter pour revenir au parking... Fin de la balade vers 22h.