Saut et Lac de Vézoles, par le Sentier des Mille Marches (1013m)

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
550m
Durée :
6h

Situé au Sud-Ouest du Caroux dans le Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, le sentier des 1000 marches permet de suivre au plus près le ruisseau de Bureau pour remonter en direction du Lac de Vezoles. L’itinéraire ne présente pas de difficulté majeure, alternant sentiers aménagés par endroits et passages plus étroits parmi les rochers. Ceux-ci pouvant être glissants selon les conditions du moment, la prudence reste donc de mise. Le retour emprunte en bonne part de larges pistes forestières. – Auteur :

Accès

De l’A75, prendre la sortie 57, puis emprunter la D908 qui relie Clermont-l’Hérault à Saint-Pons-de-Thomières. A Ardouane, remonter vers le Nord la route qui conduit à Langlade. Stationner sur le parking situé à l’entrée du hameau.

Précisions sur la difficulté

A éviter par temps humide pour des raisons évidentes

Les infos essentielles

  • Cartes IGN TOP25 :
    • 2443 ET Monts de Lacaune/La Salvetat-Sur-Agout/PNR du Haut Languedoc
    • 2444 ET Somail Minervois/Saint-Pons-De-Thomieres/PNR du Haut Languedoc
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Du parking, pénétrer dans le hameau de Langlade et prendre rapidement sur la gauche le GR77.

Celui-ci remonte en forêt vers le Nord-Est, puis s’oriente vers le Nord-Ouest et enfin vers le Nord pour rejoindre le Ruisseau de Bureau qu’il traversera à plusieurs reprises le long du tracé.

Au-delà du Sentier des gardes qui débouche sur la droite, on emprunte un tracé qui suit momentanément les courbes de niveaux avant de remonter à nouveau en contournant le Saut de Vézoles par la gauche.

On débouche alors sur le plateau d’où on aperçoit le Lac de Vezoles.

Au retour, emprunter le GR7 vers l’Ouest en direction du Col des Bœufs.

On rejoint un point de vue pour gagner ensuite la Route forestière du Cabarétou qui conduit au col.

De là, on emprunte un sentier qui descend vers le Sud-est, rejoint un piste que l’on emprunte vers la droite avant de bifurquer vers la gauche pour gagner le Col des Sept Frères.

Ensuite, divers sentiers qui s’orientent successivement vers le Nord, le Nord-Est et le Nord-Ouest permettent d’atteindre l’extrémité de la petite route menant à Falgouze.

On l’emprunte alors brièvement pour regagner le parking.

Philippe

Remarques

• Pour quelques photos supplémentaires et commentaires concernant la sortie, c’est ici.

• La longueur de la sortie peut être augmentée de 5 km en effectuant le tour du lac.

. Randonnée réalisée le 28 avril 2012

. Dernière modification : 1er juin 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Salut l’équipe. Le lieu est riche en "Histoire et légendes".

    J’aime bien le sentier inca de la photo 8.

    Quelques extraits de "Sur les chemins du Somail" de P. Granier (1972) et autres sources indéfinies dont je ne connais pas l’auteur.

    A noter l’orthographe variable de Vézoles. Quant au ruisseau, le Buraut a été transformé en Bureau par l’un ou l’autre bureaucrate géographe par déformation professionnelle sans doute.

    • La légende du Saut de Vézole.
      Le Bureau venait de voir le jour. Il était sorti de terre sur les pentes d’Estrépas et se dirigeait tout doucement vers son jeune voisin l’Arn, en compagnie duquel il comptait faire route.
      Sans précipitation, il coulait gentiment sur les terres plates du Somail lorsque tout à coup il fut entravé dans sa marche par deux personnages encore inconnus de lui : le Vent et le Brouillard. Aveuglé par l’un, arrêté par l’autre, le pauvre petit ruisseau perdit son chemin et son courage. Il appela au secours.
      Qui rencontre le vent et le brouillard sur son chemin peut tenir pour certain que le diable n’est pas loin. Il était là en effet. Ce jour-là Satan avait donné rendez-vous à ses deux acolytes. Ils s’étaient réunis tous trois sur le Plateau du Somail pour décider enfin qui, du Brouillard ou du Vent, serait dans l’avenir le maitre du pays.
      A la discussion avait fait place la dispute. Et les arguments de se croiser, et les injures de voler. Comment, au milieu d’un tel vacarme, le Vent et le Brouillard auraient-ils pu prêter attention au pauvre petit ruisseau ? Ils n’entendaient mème pas son appel. Mais Satan, dont l’ouïe est très fine, l’entendit, l’écouta et s’offrit à lui rendre service.
      Fatigué de la dispute du Vent et du Brouillard, le diable saisit l’occasion de se distraire. Prenant congé de ses deux compères, il leur assura qu’il allait revenir et qu’ils n’avaient qu’à l’attendre un instant. A son retour, il serait toujours temps de désigner le maître du Sommail.
      Quand le Buraut eut naïvement demandé à son interlocuteur de l’aider à atteindre l’Arn tout proche, le Malin eut l’idée de s’amuser quelque peu aux dépens du pauvre petit. Un diable ne peut avoir que des idées diaboliques. Et Satan emmena le ruisseau dans le sens opposé à celui où il aurait voulu aller, là où il savait que la montagne s’abîmait sur la plaine.
      Encore fallait-il lui tracer le chemin. Chose facile pour un diable. Alors Satan, s’avançant sur la crête du Somail, jeta deux immenses rochers dans l’abîme, étendit sa main et, d’un mot puissamment diabolique, créa la gigantesque brèche nécessaire au passage du minuscule ruisseau.
      Le Bureau, poussé vers le précipice par la forte griffe du diable, affolé devant le vide, s’accrocha en un réflexe désespéré au manteau du démon et l’entraîna avec lui dans la cascade.
      Cependant le coup avait été rude. Satan, étourdi par la chute, en oublia ses amis le Vent et le Brouillard qui l’attendent encore aujourd’hui et se disputent toujours la souveraineté du Plateau du Somail.
    • La légende des Cloches

    V1.
    La communauté de Lignières, voulant acquérir des cloches pour son église, passa commande au fondeur qui exerçait son métier de l’autre côté du ruisseau du Buraut, en un lieu appelé depuis des lustres "le Roc des Campanes".
    Les cloches terminées, elles furent chargées sur une charrette tirée par des boeufs et acheminée vers Lignières.Entre Farrals et Baïssescures, la charrette dut passer au travers d’une sagne (marécage), rendue boueuse par des pluie récentes.La charrette s’y enfonça et malgré les efforts des bouviers pour l’en sortir, elle fut engloutie à jamais.Seuls, les hommes purent se sauver.Depuis ce jour, ce lieu s’appellle "Le Gourp de la Charrette".Avant que le lac de Vézoles n’ait recouvert cette sagne, on pouvait voir, lors de certains étés trés chauds, lorsque la végétation d’alentour est jaune de sècheresse, apparaitre la forme de la charrette et de ses boeufs, matérialisée par l’herbe toujours verte à cet endroit.

    V2.
    Une bande de Malandrins se disant Huguenots occupaient la tour de Clipx (Clitz, orthographe de 1247), située prés de Rouvials (commune de Prémian), et en avait fait la base de ses opérations de brigandage dans la vallée du Jaur et sur le plateau du Somail. Ayant poussée une expédition jusqu’à Saint-Martin de Bessières, ils pillèrent la chapelle et le presbytère. Elle emporta jusqu’aux cloches sur une charette tirée par le bétail volé. Au retour, en traversant un sagnas, la charette s’embourba dans un gourp nommé "le Gort" (ou Gorp, c’est à dire corbeau).Le chapelain ayant rameuté quelques voisins rejoignit les brigands et livra bataille pour reprendre ses cloches. Il fut vaincu et fait prisonnier. Les brigands attachèrent le chapelain à l’une des cloches rescapée de l’enlisement, et sur le chemin de retour, le précipitèrent dans le Gourp Négré, où il est encore. Quant à la charrette,, elle finit par disparaître complètement, avec les cloches, dans les profondeur du Gourp du Gort de la Sagne.(Le Gorp Négré, quant à lui, se trouve sous la troisième cascade du Buraut).Chaque année, la nuit de Noël, à minuit, on entend les cloches sonner le glas, des profondeurs du Gourp du Gort.

    Notes
    Au sujet du Gourp du Gort (gouffre du corbeau), on n’a pu, à ce jour, le situer, peut-être dans le Sagnas des Mollières, non loin du Roc des Campanes.

    • Histoires du Chevalier de Vésoles

    Histoire 1.
    Origines du nom : Bezolles, en langue d’Oc, Vésulus en latin, signifie "qui est en vue" ou "digne de d’être vu" ou ’vision". Lieu privilégié pour observer les alentours.

    Plusieurs récits parlent, à des époques différentes, d’un seul personnage, de l’époque de Charlemagne à celle des Croisades. Il s’agit en fait de deux personnages distincts, de même lignée qui, à deux époques distinctes, devinrent les héros de deux histoires fabuleuses :

    Lors de son expédition vers l’Espagne, contre les Sarrasins, Charlemagne détache une compagnie de soldats dans la vallée du Jaur, au dessous du Somail et au dessus de Saint-Chinian.Ces soldats ont pour mission de déloger les derniers maures qui pourraient se cacher dans les montagnes.L’armée pourrait, ainsi, poursuivre sa course vers l’Espagne en toute quiétude.

    On parle du lieu qui porte le nom de "Passe de Roland", qui se trouve sous le Saut de Vésoles, où, nous dit l’histoire, Roland et ses preux prirent les chemins muletiers de Rouvials, village prés de Saint-Pons et au dessous du Saut de Vezaules, de Violques, des Estalabars et autres lieux, grâce aux habitants de Langlade qui les leurs indiquèrent.

    Arrivés sur le plateau, ils coupèrent toutes retraites aux Sarrasins. Un affrontement sanglant eut lieu, et les Maures s’enfuirent en direction de Mauroul, où ils furent arrêtés, à un endroit qui porte le nom d’Estrêpas (étripés), par Roland. Pour éviter toutes représailles,il laisse le chevalier de Vézaules sur le Somail, à la tête de quelques cavaliers. Roland redescend dans la Plaine, pour retrouver Aude, sa fiancée, soeur de son ami Olivier ( après sa mort, celle-ci donna son nom à la rivière qui porte son nom depuis ).Il traverse la sombre forêt de la Rameillère, et il est surpris, lui et son escorte, par un violent orage, à une lieue du village de Lignon. La foudre tuera sept de ses chevaliers, tous fréres. Depuis ce jour, ce col porte le nom de "Col des sept Frères". A noter que les Estripas était une résidence d’été du Comte de Toulouse en compagnie de l’une de ses femmes, désormais ruines.

    Histoire 2
    Au temps des croisades, un autre Chevalier de Vézaules, ne trouvant plus la cloche de son château, n’hésita pas à organiser une expédition à la tour de Clix, du côté de Rouvials, il y vola la cloche, mais aussi plusieurs autres objets. Il repartit vers le Somail, et sur le chemin qui domine la troisième cascade du ruisseau du Buraut, la charrette versa dans le ravin, et la cloche tomba, sauta de rocher en rocher, pour tomber finalement dans le gouffre, appelé "lou Gourp Négré" (le gouffre noir), prés de la 3e cascade. L’on raconte que tous les ans, à la veillée du nouvel an, aux douze coups de minuit (à cette époqie, le premier jour de l’année correspond à Pâques), la cloche se met à sonner.

    Le coupable est rattrapé par le seigneur de Clix, partit à sa recherche. Il est fait prisonnier, et condamné à mourir en chevalier.Il devra se jeter, lui et son cheval, du haut de la première cascade.A cet endroit, il y a une plateforme. S’il réussit à survivre, noblesse oblige, il aura la vie sauve.Grâce à la complicité de son serviteur,qui tendit une corde sous la cascade,.le chevalier reussit à se rattraper et eut ainsi la vie sauve. Contrit et repentant, il fit construire une chapelle, non loin de son château : il s’agit de Notre-Dame de Vézaules, et paya la cloche de ses deniers.

    Note.
    En 1920, cette chapelle avait toujours des murs épais, qui furent détruits .Ses pierres servirent pour la construction du chemin menant au barrage du Saut de Vezoles. Il reste encore des Vestiges de cette Chapelle, le Choeur, envahie par les hêtres, sur la route de Fraïsse-sur-Agout, à droite, en haut de la côte de lou Casar, arrivant sur le Somail.

    Le 31 janvier 2016 à 18h32
  • Bonsoir. Je m’interrogeais sur l’appellation "Col des 7 frères" et j’ai maintenant la réponse. Merci Hereme ...

    Le 31 janvier 2016 à 22h22
  • Autre histoire expliquant l’origine de la croix qui trône sur ce col.

    En des temps reculés, très peu d’hommes s’aventuraient en ce col. Un vieux patriarche et ses 7 fils par le besoin poussés s’installèrent en ces lieux pour vivre du bois et de l’élevage. Ce lieu était réputé pour les terribles tempêtes d’hiver qui s’y déroulaient. Au cours d’un de ses terribles hivers, le patriarche et sa maisonnée furent obligés de rester en leurs murs, tant le vent était fort et la neige tombait. Les vivres virent en manquer. Le patriarche commanda au plus jeune d’aller chercher du secours ou des vivres. Le jeune homme obéissant plongea dans la tempête et ne revint jamais. Le patriarche inquiet envoya successivement chacun des frères pour porter secours à ceux qui avaient précédé celui qu’il envoyait. Ces derniers tardaient et sa crainte grandissait les voyant disparus…Aucun ne revint… Comme par enchantement la tempête cessa…Puis un radieux soleil balaya le manteau blanc… Le patriarche sortit de son refuge en quête de ses fils qu’il espérait en sécurité…A peine eut-il fait quelques lieux qu’il trouva ses 7 fils à tout jamais endormis par le froid…Son chagrin fut immense… On érigea, plus tard, sur les lieux de la catastrophe une croix et le col s’appela désormais « le COL des 7 FRERES » en mémoire des disparus.

    Le 1er février 2016 à 18h30
  • Une "variante" tout aussi intéressante que la première citée. Merci Hereme.

    Le 1er février 2016 à 21h42
  • Curieusement, on trouve une légende semblable près des Carroz en 74.

    Extrait de « 60 ans de ski aux Carroz »

    " Là-haut, sur ces alpages, dit la légende, vivait une famille de sept enfants. Tous solides gaillards, ces sept frères, durs en labeur, défrichant la forêt pour gagner en pâtures. Sous l’autorité paternelle d’un patriarche. Mais lorsque celui-ci mourut, ses sept fils se déchirèrent, aucun ne voulant s’aliéner une parcelle de bien au profit des six autres ! Et leur affrontement fut d’une violence biblique ! Car c’est à grands coups de cognées de bûcheron qu’ils luttèrent, en une mêlée confuse ! L’un tomba, puis un autre, un troisième… Le combat continua jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, le dernier des sept frères. Ivre d’orgueil, il se dressa alors sur le sommet et brandit vers le ciel sa hache rougie du sang de ses frères, les bras grands ouverts. En croix. Un éclair gigantesque jaillit alors de la nuée et le foudroya. Dieu avait fait justice…
    Et si aucune de ces légendes ne vous convient, ralliez-vous alors à l’explication géographique donnée par Jean-Marie Greffoz qui possède un chalet aux Tronchets, justement sous la Croix des Sept Frères (et rapportée par Thierry Ferreyrolles). « Il y a 200 ans, sur cette hauteur, s’étendait un alpage. Donc nulle forêt comme maintenant. De ce fait la vue s’étendait au loin et on pouvait voir sept clochers. Voilà d’où viendrait le nom des Sept Frères. » "

    Le 2 février 2016 à 14h59
  • Simon karine

    Peut on faire cette. Randonnée sportive avec notre berger australien ?

    Le 26 juillet 2018 à 20h32
  • Bonsoir, le chemin de montée ne pose initialement aucun problème de même évidemment que la large piste empruntée au retour. La portion intermédiaire est balisée GR mais par endroits serpente entre les rochers, remonte des blocs, ... bref, pas un sentier à faire en tongs. Il m’est néanmoins difficile de répondre car je ne pratique pas la randonnée avec un chien et j’ignore ce que le vôtre est capable de faire. Je dispose de l’une ou l’autre photo supplémentaire que je peux vous transmettre pour vous faire une idée si vous le souhaitez. Au quel cas, contactez-moi à 123gravir[at]gmx.com. Ensuite, la balle sera dans votre camp 😉

    Le 26 juillet 2018 à 20h51
  • Ajout d’un tracé GPS

    Le 21 juillet 2020 à 08h16
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