Tour de l’Aiguille Rousse par le col de Lauplat et le col de Clapouse

En arrivant de Corps ou de Gap par la route Napoléon (N 85), prendre la D 985a à Saint-Firmin. La suivre jusqu’à la-Chapelle-en-Valgaudémar. Dès lors, rejoindre le hameau des Portes. Poursuivre par une piste jusqu’au parking de la Fouronnière.

C’est un itinéraire très sauvage se déroulant sur un terrain parfois raide et escarpé s’adressant à des montagnards expérimentés.

• Bien qu’il n’y a aucune difficulté technique, il faudra s’arracher de quelques pentes raides et de vastes éboulis.
• La descente en versant nord-ouest du col de Clapouse est très raide en terrain marneux-terreux et peut s’avérer très délicate. Si le terrain est gelé, béton, cela se révèlerait même dangereux de s’engager dans ces pentes...
  Dans tous les cas, se munir d’un piolet est indispensable.

Il convient qu’un sens de l’orientation et de l’itinéraire sans faille est nécessaire. Il est donc impératif de savoir s’orienter sans GPS.

Du parking de la Fouronnière, franchir le pont sur le ruisseau de Navette. Laisser à gauche le sentier du Chapeau par la Crête de Côte Grasse, et passer le pont sur le torrent de Tempier.
Poursuivre vers une bâtisse, puis bifurquer à gauche sur le sentier de la cascade de la Buffe. Passer entre les ruines de l’ancien hameau de Navette et remonter la rive gauche du torrent de Tempier. S’élever jusqu’à l’intersection avec le sentier de la Buffe en direction du Chapeau.

Le sentier de la Buffe s’engage dans des pentes abruptes et emprunte des corniches aériennes où l’absence de vertige est primordiale. Atteindre à l’altitude d’environ 2100m, les premières pelouses d’un vaste alpage. Passer sous une cabane de berger et continuer sur le sentier, parfois peu marqué, jusqu’à recouper la crête des Pré de Lauplat.

Remonter cette crête jusqu’au point coté 2287, puis partir en traversée à niveau dans son flanc gauche sur des drailles moutons afin de rejoindre le vallon du torrent de Puyrelle dominé par le Pic de Parières.

À partir d’ici, je pénètre dans un univers incroyablement sauvage, atteindre le col de Lauplat par ce versant du Valgaudemar est une véritable exploration... En effet, je ne me suis pas renseigné de son accessibilité en amont... À l’aventure comme on dit !

Se diriger à main gauche (sud) sur une large bordure herbeuse (donc en rive droite du torrent de Puyrelle). Contourner une petite barre rocheuse en s’infléchissant sur la gauche (ouest). Puis, s’arracher des ultimes pentes herbeuses pour déboucher sur le vaste éboulis, vestige de l’ancien glacier de Parières, au pied du col de Lauplat. Remonter au mieux le pierrier assez stable pour l’atteindre.

Basculer en versant est du col de Lauplat en descendant vers le replat herbeux une centaine de mètres de dénivelé plus bas.

• On peut également rester dans le flanc de l’Aiguille Rousse mais le dévers est certainement peu commode.

Le versant champsaurin se dévoile... J’arpente alors furtivement les hauteurs du vallon de Clapouse, assurément l’un des plus sauvages du Champoléon, avec ses petits lacs secrets... Quelle merveille...

Remonter le triangle de pelouses rases en direction du col de Clapouse. Le final se redresse dans un terrain essentiellement marneux.

Le versant nord-ouest du col de Clapouse se révèle très raide en terrain terreux-marneux pouvant s’avérer très délicat voire dangereux en cas de sol gelé... Le mieux est de remonter la crête du col en direction de l’Aiguille de Clapouse et de trouver une ravine en forme de rigole qui permettra de descendre en sécurité toute relative.

Il est midi lorsque je débouche au col de Clapouse, les raides pentes du versant nord-ouest commencent tout juste à voir le soleil. Les premiers mètres sont assez confortables dans une terre meuble, mais dès lors que cela plonge, la pente se révèle complètement gelée... Même la pointe et la lame du piolet ne m’assurent pas un ancrage fiable... Les chaussures commencent à riper, ce n’est pas le moment de dévisser... Je remonte fissa au col. Alors que l’aller-retour s’impose, je vais voir derrière le ressaut de la crête et trouve par miracle une ravine en forme de rigole. Je peux m’y engager pas à pas, l’exposition est faible, il n’y a plus qu’à se laisser glisser...

Lorsque la pente s’adoucit, rejoindre la moraine de l’ancien glacier. La suivre afin de contourner l’aiguille rocheuse de la cote 2677. Puis, se diriger vers les premières pelouses afin d’effectuer la traversée du Jas de la Peyrette à l’aide de drailles de moutons qui sont nombreuses dans ce flanc.

Rester à niveau en franchissant successivement plusieurs ravines de terres noires. On regagne ainsi l’entrée du vallon du torrent de la Puyrelle au pied du Pic de Parières.

Retrouver alors le cheminement entrepris à l’aller. De retour sur la crête des Pré de Lauplat, on peut basculer directement en visant la cabane de berger par des pentes modestes. Bien récupérer le sentier de la Buffe pour revenir sur ses pas à Navette.