Traversée Philémon, Cap Canaille

Difficulté :
Alpinisme F
Dénivelé :
300m
Durée :
demi-journée

Suspendue en pleine face, la Traversée Philémon permet d'accéder à un univers aérien et vertigineux. La géologie tourmentée du secteur avec ses différentes strates de roches, allant du poudingue au calcaire à l'érosion délirante, a permis la formation de cette somptueuse vire. Hormis un ou deux passages un peu plus exposés, cette dernière se parcourt assez facilement. Un rappel plein gaz d'une trentaine de mètres est tout de même nécessaire pour en venir à bout. Ce dernier, avec l'immensité bleu azur de la Méditerranée, participe grandement à la beauté de cette petite course, que l'on souhaiterait au final un peu plus longue !

Accès

De Cassis ou de La Ciotat, rejoindre la Route des Crêtes reliant ces deux villes par le Cap Canaille. Se garer au carrefour au niveau du sens interdit de la route conduisant au sémaphore du Bec de l’Aigle.

Précisions sur la difficulté

  • Petite course sans grande difficulté, la cotation alpinisme vaut surtout pour les manipulations de cordes indispensables.
  • Désescalade d’un ressaut en III (gentil) pour accéder à la vire Philémon. Plusieurs broches scellées, possibilité de s’assurer ou de poser un rappel.
  • Nombreux passages étroits, aériens et vertigineux sur un terrain parfois glissant car sablonneux et très exposés. De nombreuses broches scellées permettent de s’assurer et de faire des relais.
  • Il est recommandé d’assurer les personnes sujettes au vertige et peu habituées à ce type de terrain.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 - 3245 ET- Aubagne/La Ciotat
  • Altitude minimale : 150 m
  • Altitude maximale : 394 m
  • Distance : environ 5 km
  • Balisage : type PR au départ et au retour sur la crête. Ensuite, traits noirs pour la Traversée Philémon.
  • Matériel à prévoir : indispensable en solo : casque, baudrier, longe, descendeur et 60m de corde minimum pour le rappel. Prévoir en plus sept ou huit dégaines et deux ou trois sangles si l’on souhaite s’assurer.
  • Attention : le tracé est très approximatif et doit uniquement servir de repère à la lecture de carte. Ne surtout pas l’utiliser comme une trace GPS.
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Cet itinéraire reprend celui décrit ici par Pascal Sombardier, un grand merci à lui !

Suivre la route goudronnée qui conduit au sémaphore. Au bout, prendre le sentier qui contourne le terrain militaire par la gauche puis descendre en suivant la crête en direction de La Ciotat.

Après une soixantaine de mètres, quitter le sentier balisé jaune en prenant une sente continuant tout droit sur la crête (cairn discret).

A partir de cette bifurcation, on va trouver le trait noir qui est le balisage à suivre en permanence. Il ne faut pas rater le moment où il s’écarte de la crête vers la droite pour descendre à travers quelques gradins en direction des falaises (si vous finissez par ne voir que des triangles bleus ou des points blancs, c’est que vous êtes descendus trop bas le long de la crête).

Contourner un promontoire par la gauche et désescalader un ressaut assez raide d’une vingtaine de mètres en III (deux broches en haut pour un rappel éventuel, et également quelques autres pour assurer la descente).

Une sente taillée dans les buissons traverse vers la droite (nord-ouest) et mène sur une vire de plus en plus étroite et esthétique.

On arrive au fameux "passage à Philémon" qui peut se franchir par un grand écart mais qu’il est plus prudent de contourner par la droite (corde fixe en place mais presque inutile car un peu courte). Broches et relais non relié à la sortie de ce passage.

Vient ensuite un court passage très exposé (possibilité de s’assurer) avant d’atteindre le lieu du rappel (trait noir + indication en blanc "rappel 30m"). Les dix derniers mètres du rappel sont en fil d’araignée.

Au pied du rappel, descendre un couloir (II+) sur la droite équipé d’une corde fixe.

Longer le pied des falaises vers la droite (nord-ouest).

Après être sorti des buissons, on parvient au Pas de la Chèvre, une traversée exposée sur des margelles mais équipées de scellement. S’en suit une petite montée en gradins qui semble bien plus difficile de loin qu’elle ne l’est en réalité.

Plus loin, le sentier passe sous la grotte des Émigrés qu’il faut contourner par la gauche pour regagner la crête par une courte montée soutenue.

Au niveau de la Route des Crêtes, suivre le chemin balisé PR qui rejoint un belvédère, puis le sommet des falaises à 394 m. De là, on voit le sémaphore et il ne reste qu’à suivre les balises jaunes, puis un large chemin à gauche pour retrouver le parking.

. Randonnée réalisée le 14 janvier

. Dernière modification : 19 janvier 2024 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteurs : , ,

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Afficher les commentaires précédents (9).
  • Splendide.... et impressionnant ! Traversée éblouissante, photos superbes, merci pour ce voyage aérien.....

    Le 17 janvier à 21h32
  • Superbe !

    Merci pour toutes ces photos qui permettent aux gens "normaux" de profiter de cette incroyable traversée !

    Le 18 janvier à 00h12
  • Magnifique virée, bravo les gars !!

    Le 18 janvier à 13h12
  • Magnifique, ça fait rêver devant son écran des sorties pareils !

    Le 19 janvier à 11h30
  • Un beau parcours !

    Le 19 janvier à 11h46
  • Chouette ! Ça a l’air bien gazeux ces vires !

    Le 19 janvier à 12h51
  • Magnifiques les gars et bravo à vous 3

    Le 19 janvier à 12h58
  • Merci tout le monde !
    C’est clairement gazeux par endroits mais sur plusieurs photos c’est aussi plus impressionnant qu’en vrai.
    Ces falaises sont incroyables et il y a encore d’autres itinéraires à découvrir !

    Le 19 janvier à 13h25
  • Philémon : nom d’un braconnier qui arpentait les vires du coin au début du vingtième siècle (dixit P. Sombardier).

    Le 19 janvier à 15h49
  • Bonjour à tous, merci pour vos retours 😀

    Le 19 janvier à 17h58
  • Précisions - Philémon : de son vrai nom Philémon Sturlèse était chasseur/braconnier (deux occupations associées "normales" en début de XXe siècle). Echelles de cordes ou de bois, piquets métalliques et autres fils de fer étaient sa "sécurité".

    Le 19 janvier à 18h06
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