Sortie du 26 octobre 2019 par Dyn’s La Cime de la Charvie (2881m) et les chamois du Lasseron

Grand ciel bleu.

C’est en regardant la carte sur le site du Géoportail que j’ai eu l’idée de cet itinéraire. Contrairement à ma version papier plus ancienne, toute la montée au col de Prafauchier est tracé en rouge. Avec les bribes du sentier accédant à la combe du Lasseron, je me suis dit que la boucle des crêtes de la cime de la Charvie devraient bien passer. Par curiosité, j’ai fait la recherche sur notre site préféré, et c’est le bon topo de Jean-Yves qui me le confirma.

De retour du lac Miroir où j’ai croisé relativement beaucoup de monde, il me faut un secteur sauvage si je veux éviter la foule du weekend ensoleillé. Cette traversée de la cime de la Charvie tombe à pic ! Pour avoir fréquenté la partie des crêtes de la Turge de la Suffie et de l’Escalinade en plein été un 15 août, sans y avoir croisé âmes qui vivent, je me doute bien que celle de la Charvie doit être sauvage...

Après une petite visite jusqu’au fond de la vallée au dernier hameau des Fonts de Cervières, j’établis le campement au point de départ sous deux grands mélèzes. Réveil à l’aube. Il fait bien frais de bon matin, une petit gelée plaquent les vitres de la voiture... Il faut s’extirper du duvet... J’enfile vite quelques couches et fais chauffer le café, boucle les derniers préparatifs et me mets en marche.

J’emprunte le chemin forestier bien soutenu. Plusieurs bifurcations sont présentes, je jauge l’itinéraire à l’intuition. J’arrive sans accrocs sous la cabane d’alpage. Plus haut, des marques rouges, digne d’un sur-balisage italien, indiquent la suite de la montée au col de Prafauchier. La neige vient corser l’aventure. La pente finale se redresse vivement. J’ai mes crampons dans mon sac, mais la dizaine de centimètres de fraîche supporte bien mes pas. C’en est même plus confortable que la caillasse !

Je débouche à l’ombre au col. Quelques mètres à crête, et me revoilà au soleil. C’est panoramique à souhait. Le Grand Rochebrune plâtré en impose... La traversée des crêtes est aisée. Je gagne rapidement la cime de la Charvie. Le soleil chauffe, pas un pet de vent, je peux profiter longuement du sommet.

Puis, j’entreprends la descente vers la combe du Lasseron. C’est là que je croise des chamois à profusion. Jean-Yves l’a bien prévenu dans son topo ! Des hardes ça et là, paissent paisiblement. C’est bien sauvage. Alors que je n’avais vu absolument personne, j’aperçois filer un coureur dans le fond de la combe, en clin d’œil, il disparaît. Ce sera la seule rencontre du type humanoïde que je ferai de la journée...

Harmonieusement évasée, la combe du Lasseron est magnifique. La sente menant au sommet homonyme est bien visible. Il attire le regard, je me laisse son ascension pour une autre fois, histoire de profiter à nouveau de cette combe des plus esthétiques...

Un bon sentier la parcourt. Plus bas, au niveau du verrou, il plonge dans un grand pierrier et mène en rive gauche de la Cerveyrette. Des cairns en indiquent sa remontée. Les lignes du topo : "Suivre le cours de la rivière vers la droite sans la traverser." se transforment en petite aventure tant la sente est discrète. D’éboulis aux abords du marais, en passant par les fourrés, le cheminement est sauvage. Sans encombres, je retrouve le grand plan du point de départ. Cette fois-ci, je décolle pour le secteur de Saint-Véran...