Sortie du 13 juillet 2020 par Agarock et Delphine Soliva Cimes (3239m) et Dôme (3041m) de la Cochette

Beau le matin, et arrivée massive de nuages menaçants ainsi que du brouillard sur les hautes cimes.

Encore une magnifique découverte que ce secteur de l’Étendard dans le massif des Grandes Rousses.

Mais pour ce dernier niché à 3464 mètres d’altitude, il faudra revenir, car son ascension passe par le superbe glacier de Saint-Sorlin, et pour cela, il faudra partir beaucoup plus tôt.

Mais la cime nord-est de la Cochette reste un très bel et lointain objectif qui va nous demander courage et abnégation.

Cela passe par la montée vers le refuge de l’Etendard, que nous avons adapté en zappant la large piste pour un parcours plus direct et ludique sur une arête herbo-pierreuse facile.

L’arrivée au refuge de l’Étendard face au lac Bramand, à la cime du Grand Sauvage et à l’ensemble composé de la belle arête de la Laisse, de l’aiguille Noire et du Dôme de la Cochette, nous laisse sans voix.

La cime de la Cochette, restant cachée derrière ce bel ensemble.

Nous contournons les lacs Bramand et Blanc par la droite puis le suivant par la gauche.

Le sentier dirigé plein sud en direction du glacier de Saint Sorlin est encore bien enneigé et nous le coupons vers l’altitude 2650 afin d’entamer la montée un peu alambiquée du plan incliné herbo-pierreux situé sous le dôme de la Cochette.

Il faut un peu chercher les passages, escalader quelques ressauts, mais nous sommes aidés par des cairns assez bien placés, puis quelques marques rouges qui nous amènent vers un petit lac niché à 2864 mètres d’altitude, encore partiellement gelé.

Nous avons du mal à désigner visuellement la cime de la Cochette au sud-ouest, car nous savons qu’elle est assez loin à aller chercher, que beaucoup de bosses rocheuses sont présentes sur le parcours, mais notre direction est la bonne.

Nous "cramponnons" à partir du petit lac gelé et remontons les grandes pentes enneigées qui nous emmènent sous le col de l’Œil des Rousses.

Ensuite nous bifurquons à gauche en laissant derrière nous le dôme de la Cochette, on y montera peut-être au retour...

La neige est bonne et nous remontons le vallon, doucement mais sûrement, jusqu’au pied de la fameuse cime de la Cochette et du reste du glacier de Côte Blanc.

L’ascension finale se pratique dans de gros blocs, sans les crampons, et nous atteignons notre objectif après 5h00 de randonnée en mode mixte.

Pas de croix, pas un cairn, rien, un gros tas de cailloux, c’est tout !

Le col de la Croix de Fer nous paraît maintenant très très loin, mais le pic de l’Étendard lui, est tout près de nous, même si son sommet se cache malheureusement dans un brouillard très dense.

On apprécie néanmoins la vue plongeante sur son magnifique glacier, ainsi que sur les arêtes du Grand Sauvage juste à côté, qui elles, resteront tout le temps au soleil... il y a un micro climat sur le Grand Sauvage, c’est sûr !

Pas de vue plongeante sur le lac de Grand Maison, on aperçoit à peine les autres cimes de la Cochette, et celle de la Barbarate, ce brouillard est tenace et ne quittera plus ce secteur des Grandes Rousses de la journée.

La descente se fera agréable dans une bonne neige, mais nous laisserons tomber l’idée de monter au dôme de la Cochette où nous aurions sûrement rien vu, de plus, le ciel devenant de plus en plus menaçant, il nous a semblé que c’était plus raisonnable.

Le retour aux lacs fut majestueux, nos appareils photos ont chauffé, quel beau secteur des Grandes Rousses, resté sauvage... malheureusement, on ne peut pas en dire autant de sa face ouest...