Sortie du 8 mai 2021 par sugar mountain Vallon du Bruyant (1127m) et Bec de l’Aigle

Beau avec quelques cumulus. À cette époque de l’année, il ne faut pas avoir peur de se tremper les pieds sur de courtes portions des Gorges du Bruyant.

Le départ se fera du hameau des Volants en fin de matinée, déposé grâce à un bus estampillé Transisère. Le début de la descente vers le vallon du Bruyant est agréable mais trop classique. Je ferai donc un petit crochet par la belle maison de Sablet, typiquement vertacomicorienne, passant brutalement de ses prairies bucoliques à une austère forêt de résineux.

Le torrent n’est alors plus bien loin, et il n’a jamais aussi bien porté son nom vu le vacarme. Une petite pointe d’inquiétude me gagnera pour la redescente des gorges, mais finalement elle se déroulera sans souci avec juste de temps en temps de quoi nettoyer les chaussures en des endroits où heureusement le débit n’est pas fort.

À la sortie du vallon c’est barbecue et cie, comme d’habitude. Je file donc fissa en direction du sentier des Danois permettant de quitter le fond des Gorges du Furon. Ça grimpe raide, avec toutefois la présence d’un belvédère permettant de reprendre son souffle et offrant une vue palpitante... sur la route à la sortie du vallon juste en contrebas.

Heureusement, le côté sauvage de ce circuit reprend le dessus un peu plus haut. C’est donc vers 1000m, là où le chemin balisé s’adoucit en filant à flanc et à l’horizontale vers le Sud, que je décide de le quitter pour une bonne sente sur la gauche, démarrant en légère montée pour poursuivre en légère descente. Soudain, à un coude, je tombe nez à nez ( à 10m près ) sur un chamois. Vu sa corpulence, ses cornes, et surtout son comportement peu farouche, je pense avoir affaire à un vieux bouc. Je le laisse brouter, se nettoyer tranquillement. : après tout, il est chez lui, dans son sanctuaire... et j’ai tout le temps devant moi ! Après que mon ami quadrupède décide finalement de quitter le sentier, je finis pour ma part, après un court raidillon, par passer sous une arche d’une belle envergure *.

Deux cairns astucieusement placés invitent ensuite à marcher sans difficulté sur sa voûte pour gagner une croupe forestière dominant un défilé rocheux. Une vieille piste me ramène ensuite rapidement au chemin classique du topo non loin de la cote 1032m.

L’arrivée au Bec de l’Aigle contraste de nouveau fortement avec la variante empruntée précédemment : en résumé, c’est de nouveau la foule. Je me replie donc vers un belvédère similaire, situé à proximité et curieusement ignoré. Enfin, le final pour retrouver les Volants par la Croix de Lichou serait rébarbative sans ses belles échappées, notamment du côté du Plateau de la Molière.

* Pascal Sombardier dans sa liste non exhaustive des "arches du Vercors Nord" l’intitule "Arche Supérieure du Sentier des Danois". Merci à lui pour cette découverte !