Sortie du 23 novembre 2021 par Dyn’s Col de Jajène (1775m) par le Vallon de Tranchemule

Pas moche !

On m’a rarement collé sur les montagnes de Lus-la-Croix-Haute, même sur des points de vues improbables du genre que seul un drone pourrait prendre ! Mais un jour - il y a quelques mois déjà - un ami m’apprend la présence d’une cabane dans l’alpage de la montagne Paille dans le secteur de Fontfroide. Sur le coup, je ne le crois pas ! On lance les paris ! Deux bonnes bouteilles ! Je vérifie sur Géoportail : il y a bien un rectangle noir au nord de Fontfroide. Un coup de photo aérienne : il y a effectivement une cabane ! Quelle surprise ! J’en ignorais complètement son existence... Faut dire qu’elle est bien planquée !

Et puis il fallait bien lui rendre visite à cette cabane perdue...
C’est au départ des Amayères, à l’entrée des gorges, que je débute cette nouvelle escapade. Je remonte le vallon de Tranchemule avec de belles couleurs d’arrière saison. J’enchaîne avec le col de Jajène, la vue se dégage sur la grande barrière dévoluarde, une vaste mer de nuages recouvrent le Trièves. Quel décor encore une fois...

Puis, j’emprunte un sentier dans le versant nord du col. Les pentes sont raides et givrées, le pas est vite ralenti, la prudence est de mise. Je rejoins une croupe sur l’alpage, elle est axée au nord-est et descend au lieu-dit le Cros de la Marine. Je la dévale sans faire gaffe à quel niveau est vraiment la cabane. Je joue l’aventure, je ne sors pas la carte !
Ça y est, elle est en vue, seules des pentes raides nous séparent ! Et encore je ne vois pas toute la pente tellement ça plonge...

Après quelques gradins herbeux entrecoupés de passages rocheux, j’arrive à hauteur de la cabane : la baraque de Paille comme en atteste la planche gravée. L’intérieur est propre, la grande pièce est agréable : une grande table, des bancs, un vieux poêle, les deux étroites chambres sont très spartiates : lits superposés avec matelas pourris. Prévoir des draps !

Voici une belle découverte de faite ! Je regagne le col de Jajène, cette fois-ci au moins raide possible. Enfin, retour tranquille aux Amayères en profitant des dernières couleurs de l’automne, la prochaine sera cet hiver !