Sortie du 25 février 2022 par Jérémy Chard du Beurre (1893m) en boucle par les Saisies – à raquettes

Grand beau temps, quelques nuages décoratifs accrochés à certains sommets.
Vent du sud plus que glacial au sommet (environ -15°c). Ultra mordant.

Ce matin, rien n’indiquait que la journée allait être aussi belle. En effet, le temps était assez mauvais, avec un plafond plutôt bas et de timides chutes de neige. Changement radical à partir de 12h30, avec la dispersion des nuages vers l’est.

Départ des Saisies à 15h45 pour admirer le coucher du soleil au Chard du Beurre, idéalement situé pour ce type de sortie.

Partir à cette heure pourrait être synonyme de galère pour se garer. C’est en tout cas ce que je pensais. Et bien en fait pas du tout : j’ai laissé ma voiture sur le premier parking à droite à l’entrée de la station en venant du Val d’Arly, qui ne comportait qu’une seule voiture à mon arrivée. Tant mieux, ça commence bien !

Montée à un rythme relativement tranquille, par une température agréable grâce à l’exposition ouest.

Le Chard du Beurre est atteint à 17h30. Parfait pour profiter du spectacle en entier qui devrait se terminer vers 18h20. Je me dirige vers la grande terrasse pour admirer le début des couleurs.

Rapidement, le vent du sud glacial se fait ressentir. Je mets alors toutes mes couches, mes sous-gants et mes deux capuches. Mais même comme ça, il caille vraiment ! L’attente va être difficile !

Le soleil décline et les massifs se teintent des couleurs du soir. Magnifique !!

Mais une dizaine de minutes avant la fin, je suis complètement gelé, transi de froid, et ce n’est pas à défaut d’être bien équipé ! Avec ce maudit vent, la température ressentie est terrible, un bon -15 au minimum. Je ne sens plus mes doigts qui me font atrocement souffrir. Je bouge un peu partout entre deux photos pour essayer de me réchauffer, mais c’est peine perdue... Je suis quasiment sur le départ pour mettre fin aux souffrances. Je n’ai jamais eu aussi froid, c’est une horreur.

Pourtant, je refuse de partir. Ça peut paraître dingue de persister par des conditions aussi difficiles, mais je décide malgré tout de rester là, pour les cinq dernières minutes de couleurs. Je puise dans mon mental et je résiste.

18h20, la pointe sommitale du Mont Blanc vient de s’éteindre, je peux entamer la descente vers les Saisies, durant laquelle je mettrai du temps à me réchauffer.

Retour à la voiture à 19h15, après une fin de journée ultra vivifiante !