Sortie du 12 mai 2022 par Forêts-myrtilles-et-caillasse Goutaroux (1543m) par le Col de Papavet et Trézanne

Beau temps chaud, soleil un peu voilé.

Lorsque le car de la SNCF me dépose à la gare de Clelles vers 9h30, j’hésite encore sur ma destination. En premier lieu, le Pas de l’Essaure, dernier pas facile que je n’ai pas encore franchi de ce côté-ci du Vercors. Un manque à combler à coup sûr. Et puis l’appel des Hauts-Plateaux, du vallon de Combau, des tapis d’orchidées et de crocus, c’est bien tentant.

Deuxième option, l’itinéraire a priori un peu sauvage du Rocher de Pansaret et un tête à tête forcément écrasant où le toponyme "Mont-Aiguille" doit prendre tout son sens.
Hier soir encore, je trouvais l’aventure séduisante mais ce matin, mon penchant pour une marche tranquille l’emporte. Vu de la gare, le Goutaroux, ma troisième option, promet déjà un panorama de premier ordre et côté itinéraire paisible et contemplatif, l’avenir confirmera que ce fût un bon choix.

Pour cela il faut d’abord plonger dans le ravin du torrent de Darne, traversé par l’imposant viaduc éponyme. Des ouvriers pendus à des cordes œuvrent à la réfection de l’ouvrage. Sacré métier !

J’enchaîne sur la montée par le Pas de l’Escalier, joliment fleurie : gerbes d’ancolies, orchis par brassées, tapis de globulaires, bouquets de gentianes de Koch, un vrai bonheur pour les yeux ! L’arrivée dans le vallon de Trézanne, bucolique au possible, est typiquement le genre de moment où lors d’une rando on se dit qu’on a bien fait de venir là !

Petite pause réhydratation (il fait déjà chaud !) sur le banc face au Mont-Aiguille, gratte-ciel cyclopéen vu de là et je poursuis tranquillement. Dans un cadre pareil les jambes sont forcément plus légères et c’est presque sans effort que je me retrouve d’abord au col de Papavet puis sur la crête constellée de fleurs et de papillons menant au Goutaroux où le panorama tient toute ses promesses.

Cerise sur le gâteau, les vautours seront de la partie. Sur les deux petites heures passées là-haut, je serai gratifié d’une bonne vingtaine de passages. Un spectacle grandiose !