Sortie du 10 août 2022 par François Lannes Les Clos de Cornillon (1550m) par le sentier sud et le ravin de Forane

Beau, mais très chaud !

Parti d’Oules, je voulais rejoindre les Clos de Cornillon en :
1° descendant partiellement le sentier qui mène à La Paute,
2° en bifurquant à gauche au niveau d’une ruine (au-dessus de « Le Coin »)
3° puis en traversant la combe du Treuil
4° enfin en remontant jusqu’au Clos de Cornillon par le côté sud.

La première partie est décrite plus en détails dans la sortie :
https://www.altituderando.com/rando20131?var_mode=calcul

Ce sentier de traverse, horizontal, est particulièrement joli, et fait profiter d’une forêt de hêtres de toute splendeur. Le versant étant bien raide, il n’est pas sûr qu’elle soit encore exploitée… ??
Buttant sur une ravine dont les eaux ont emporté la trace, il faut contourner la difficulté en remontant deux épingles au-dessus de ce sentier, par une petite trace, pour arriver à continuer vers l’ouest. Ce passage est un peu acrobatique car il se fait dans un talus haut et pentu, qui ne pardonnerait pas une faute de pied… Être prudent !

Moyennant quoi, on arrive quand même au lit du ruisseau de la Rochette. Il y a là deux ruisseaux à traverser successivement, dans une végétation qui a pris de la hauteur et de la densité. La carte IGN n’est pas bien précise dans ce petit secteur (voir croquis joint). Une fois franchi les lits (à sec en cette saison), on rejoint le sentier décrit dans le topo suivant :
https://www.altituderando.com/Les-Clos-de-Cornillon-1550m-par-le-sentier-sud-et-le-ravin-de-Forane?var_mode=calcul

Rien à signaler de plus sur ce sentier qui remonte tout le versant des Clos : un peu de sous-bois ; un peu de pierriers. Il est toujours aussi agréable, et maintenant il devient de mieux en mieux fréquentable, à force de faire des nettoyages… !

Arrivé en haut des Clos, deux jolis cairns ont été ajoutés à celui que j’avais rapidement fait, en mars passé.

Le cheminement qui suit est un peu une découverte pour moi car, en mars, la neige était encore bien présente à ce niveau et masquait le vrai décor. Du coup, je suis très agréablement surpris de constater que ces 200-300 mètres sont vraiment magnifiques, sur un sentier large, plat, avec un rebord aval construit en grosses pierres, passant sous les épicéas dont les feuilles souples frottent gentiment les joues et qui, pour finir, amène à la superbe plateforme où se trouve le fameux « trou carré empierré ».…

Je retrouve avec plaisir cet endroit si original, où la « patte » de l’homme a fabriqué cette construction si surprenante et si bien faite. Les amoureux de coins à pique-niques, ou à bivouacs, devraient venir voir ici : dans l’après-midi, la température y était idéale, et un petit courant d’air particulièrement sympathique parce que confortable incitait à une sieste.

Les occasions m’ont été données de discuter avec un chasseur du coin, ayant 38 ans d’expérience sur cette montagne ; puis avec deux cristalliers, faisant leurs recherches de pierres brillantes quatre mois par an, depuis de plusieurs années ; et bien ni l’un ni les autres ne connaissaient ce trou mystérieux… ! C’est étonnant, et m’incite à questionner encore pour avoir le fin mot de l’histoire.

En visitant les alentours du « trou carré empierré » et de sa plateforme, à vingt mètres à peine, cachée derrière le gros caillou - qui d’ailleurs forme une vraie butte - se trouve une nouvelle surprise ! Un abri sous surplomb, probablement encore fait par les chasseurs, atteste de la fréquentation assidue du secteur. Peut-être étaient-ce aussi des charbonniers ?? Ces lieux semblent bien loin pour que des charbonniers aient voulu travailler là, mais pourquoi pas ? Tout peut s’envisager…

En tout cas, cette découverte vient confirmer - me semble-t-il ? - l’hypothèse du trou servant de glacière, et donc de réserve d’eau, à laquelle j’avais pensé l’automne dernier.
Comme quoi, en fouillant, on trouve toujours quelque chose, et on constate alors que la vie en montagne a été beaucoup plus dense que ce que l’on peut imaginer aujourd’hui…