Sortie du 26 octobre 2022 par Dyn’s Tour du Roc de Garnesier (ou Tête de la Plainie) par la Jarjatte, le col des Aiguilles, le vallon de l’Abéou et le col de Corps

Beau temps automnal. Un peu trop brumeux à mon goût pour la saison !

Retour sur ce parcours original déjà arpenté il y a quelques années, cette fois-ci avec un ami qui désire découvrir le vallon sauvage de l’Abéou.
De l’itinéraire, seule la montée au col des Aiguilles par la Jarjatte est un grand classique, le reste, enfin presque, se révèle du hors sentier qui demandera tout de même un bon pied.

C’est une fois le collet du Haut Bouffet atteint que l’aventure commence vraiment. Il pourra être l’occasion d’une première halte face à l’envers du décor. Il va sans dire qu’il est époustouflant... Rejoindre la Tête de Haute Lus est toujours aussi peu commode dans ce dévers d’éboulis croulant sous les grolles. La crête herbeuse qui lui succède est bien plus accueillante et permet de descendre dans le fond du vallon confortablement.

Aujourd’hui, après avoir franchi à gué le torrent, on tire droit vers la crête séparant les deux branches supérieures du vallon de l’Abéou, que l’on remontera face à l’un des cols les plus remarquables des Alpes dont la symétrie des Garnesiers peut sembler parfaite selon les points de vue...

La cerise sur le gâteau en terme de difficulté mais aussi de beauté insolite, c’est bel et bien la montée finale au col de Corps. La ligne à suivre n’est pas droite mais se dessine tel un Z. Viser l’herbe au maximum ! C’est raide mais pas trop ! Et le décor, on en parle ? Ici, la sédimentation et la tectonique des plaques ont gravé de véritables arabesques... Des millions d’années pour un ouvrage titanesque... De quoi se sentir minuscule et insignifiant devant un tel spectacle... La Montagne rappelle au petit humain ce qu’est l’humilité...

Le col de Corps sera propice à une bonne pause. Des deux côtés : que de bons souvenirs... Les vires de la Tête de Garnesier parcourues à deux reprises, le Roc réalisé quatre fois dont cette face sud lors d’une ascension dantesque et partagée avec mon ami présent ce jour. Pas besoin d’aller vérifier l’effondrement de la vire inférieure, j’ai encore en tête les photos de Sylvain qui font froid dans le dos... Si vous aimez le principe de la roulette russe, vous pouvez aller vous y frotter !

On croisera d’un peu loin les seuls représentants de notre espèce à la descente du vallon de Corps, puis on retrouvera le sentier, puis la piste ramenant en haut du domaine skiable de la Jarjatte que l’on dévalera d’un trait ! À la mousse ! Et qu’elle est bien bonne par ici !