Sortie du 2 octobre 2023 par Guillaume Deschanel Lac des Bèches (2401m)

Conditions anticycloniques avec des températures chaudes typiques de l’été indien. Tout de même un peu trop chaud pour la période...

Nous quittons la Vallée de La Bérarde en milieu de matinée sous une chaleur déjà écrasante pour la saison. Départ du parking de Champhorent à 10h30. La marche débute par une belle descente de 150 m de dénivelé jusqu’au torrent du Vénéon.

De là, la montée va pouvoir commencer, en quelques lacets jusqu’aux petits chalets en pierres avant de déboucher sur cet interminable Vallon de la Lavey que nous allons arpenter pendant deux jours. Nous suivons ainsi le Ruisseau de la Muande jusqu’au Refuge de la Lavey (1 797 m) où nous allons passer la nuit.

Nous marquons la pause midi juste au-dessus de ce dernier avec un soleil de plomb, pourtant, nous sommes bien le 2 octobre, on se croirait en plein été. Les choses sérieuses débutent dès la digestion par une raide grimpette de 600 m de dénivelé que nous avalons en 1h30 pour déboucher, sur ce superbe lac des Bèches (2 401 m). Ces eaux turquoise avec en fond, l’Aiguille du Plat de la Selle (3 596 m) en fait un cadre somptueux. La beauté de ce lieu se mérite totalement. Les lumières, sous ces raides sommets dans ces vallées encaissées des Écrins décroissent rapidement. L’ombre nous gagne déjà vers 16h30, nous amorçons donc la descente en plongeant sur le refuge de la Lavey.

Nous ne croiserons aujourd’hui pas âme qui vive mis à part la bergère et son troupeau de moutons. Il est 17h45, nous nous installons rapidement dans le refuge d’hiver non gardé à cette période, un dortoir de 20 places avec couvertures à l’étage et la salle à manger au rez-de-chaussée reste accessibles. Nous décidons de manger sur la petite bute dominant le refuge pour contempler pleinement le coucher du soleil, seuls au monde, en nous sentant bien petit dans ce rude parc national des Écrins.

Nous sommes tout de même accompagnés, comme au Cerro del Medio en Argentine, d’un petit compagnon : un berger d’Anatolie, chien de travail de la bergère. La température reste anormalement chaude pour la période, même sous ce ciel qui devient rapidement tout étoilé. Nuit au calme, sans personne dans ce bâtiment rien que pour nous.

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