Sortie du 19 décembre 2023 par roycla Mont Margériaz (1845m) par la Grotte des Fées et le Col de la Verne

Météo :

• tempête de ciel bleu
• températures douces
• neige de printemps selon exposition

Participant : Michel Vaysse

8h45, c’est le coup d’envoi du bord de route du parking de Baban inaccessible par un mur de neige gelée suite au passage du chasse-neige peu soucieux du succès de ce départ.

Pour le confort nous chaussons les crampons, les raquettes qui sont bien arrimées aux sacs à dos ne serviront pas, au long de notre itinéraire.

Notre première visite matinale est réservée à la petite grotte aux fées où coule un gentillet filet d’eau, cette grotte n’a rien d’exceptionnelle par ses dimensions, mais que de mystères dans ses profondeurs où sans doute les fées sommeillent.

La montée vers le col de la Verne est soutenue, la forêt est une cathédrale gelée où l’on respire le silence lors de courts arrêts.

Les arbres centenaires au plus profond de ces lieux ont échappé pour l’instant à l’appétit des hommes.

Dans l’échancrure du col notre première vue sur les vallées habillées d’un patchwork de vert, enveloppées d’une brume arachnéenne sur fond de massifs poudrés de blanc dans un ciel d’un pur bleu nous baigne dans une sorte de béatitude.

Le sommet est en vue et nous poursuivons en longeant la crête débonnaire aux falaises imposantes, c’est le printemps, les plaques d’herbe sont nombreuses, les petits sapins libérés du poids de la neige.

Le long des pistes de skis damées, c’est la foule et notre chère solitude prend fin, des groupes en raquettes, d’autres à ski, montent vers le sommet que nous délaissons pour rejoindre les quelques bosquets de pins cembros.

Seuls inondés de soleil, face au Mt Blanc impérial à l’abri sous les pins cembros aux aiguilles d’un vert profond et d’un âge canonique car il est dit qu’il faut 30 ans pour qu’ils atteignent 1,80 m ceux-ci font environ 3m façonnés par les vents.

Les opportunistes chocards s’invitent en piaillant, nous les récompensons comme il se doit en découvrant leurs chamailleries et leur rang à tenir.

Pour le retour nous passons au sommet géodésique du Margériaz et descendons le long de la crête avant de rejoindre à vue le sentier raquettes des Crêtes qui plonge en forêt en bordure duquel les tannes regorgent, rendant les lieux étranges.

Nous mettons pied sur la piste de Baban, le soleil décline, nous savourons cette magnifique journée dans l’attente de quelques chutes de neige prochaines.