Sortie du 29 février 2024 par roycla Le Revard par le Pas du Rebollion - Col du Pertuiset et Montatant

Météo : températures clémentes entre 7 et 14°
Brume en-dessous de 1300m

Matériel : raquettes inutiles ,crampons dans le sac à dos si besoin.

Participant : Michel Vaysse

Variante :
{}Montée par le raide sentier de Montatant, col de Pertuiset, les Fermes, belvédère du Revard retour par la Crémaillère dans une boucle de 15km600.

2 mois d’absence obligée, je retrouve enfin les senteurs particulières de la forêt, la brume est présente tel un linceul étrange illuminé par le vert tendre des mousses foisonnantes, le chant des oiseaux aux notes joyeuses montent dans cette cathédrale de verdure, couvrant le crissement de nos pas.

Nous trouvons sous l’imposante falaise noyée dans la brume la faille à franchir avec l’aide des mains où la prudence est de mise car la roche est très glissante dans ces lieux humides, oubliés du soleil.

Col du Pertuiset je prends pleinement la respiration de ces bois, le tapis neigeux est mité laissant apparaitre une terre bien grasse qui semble vouloir aspirer nos chaussures, nous faisons un arrêt restauration au promontoire qui domine les Fermes.

Au belvédère du Revard c’est la foule des vacances, le parking est bondé, l’accès à la terrasse policé, le panorama y est splendide avec son épaisse mer de nuages où de petites iles naissent à l’envie du ressac des nuées sous un ciel tantôt voilé tantôt azuré.

Nous retrouvons vite la solitude dans la descente de la Crémaillère où nous musons, tunnels, viaduc anciens emplacements de gare que Michel a tant parcouru en son enfance, intarissable sur son histoire avec une petite pointe de nostalgie.

Au point 800m nous quittons la ’’Crémaillère’’ pour éviter un trop long parcours sur la route par un sentier noté en pointillé sur la carte IGN indiqué par une grosse flèche bleue peinte sur le tronc d’un arbre.

Les forestiers ayant souillé les lieux, le sentier disparait parfois et c’est en mode ’’sanglier’’ que nous retrouvons l’asphalte 600m au-dessus de la gare de la Crémaillère.

Triste gare aux ouvertures éventrées, grilles rouillées et murs couverts de tags plus ou moins réussis, vestige bafoué dans un abandon le plus total où seule sa fière flèche nous rappelle un passé glorieux.