Rando de nuit, les dangers?
Salut, j’habite en Amérique mais je suis français de naissance et je reviens passer mon été dans le village où j’habitais (saint Germain le châtelet). Derrière sont les Vosges et j’ai trop envie de tous les monter, mais pour le moment je pensais d’essayer une rando de nuit (plutôt avant et pendant le levé du soleil). J’ai monté le col du Tête le Moine (environ 4h de marche en total) hier en journée et je pense que avec la nuit et le soleil bas, sa serai trop bien. Donc la grande question, y a t’il des dangers que je devrais savoir ?
Bien sur j’ai plein d’eau, des snacks, deux lumières de 1000 lumens, un multitool, du désinfectant et pansement, mon téléphone, et mon gps garmin, le tout dans mon sac à dos.
Merci beaucoup !
William
Bonjour,
pour ma part je bivouac souvent lors de mes courses et je n’ai jamais eu de problème. le seul pb potentiel étant les patoux mais seulement s’il y a des troupeaux de moutons.
Le seul problème la nuit c’est l’orientation car le champs de vision est réduit avec une frontale et on perd la notion des distances parcourues (échelle/temps). On a donc plus vite fait de perdre la trace (ou d’en prendre une mauvaise) qu’en journée la vision d’ensemble permet inconsciemment de suivre une trace préférentielle parmi d’autres. Mais si le sentier est évident et que tu disposes d’un gps/carto sur le tel ou autre ça se fait très bien et c’est une expérience amusante que de se fier à d’autres sens que la vue.
Ayant déjà marché 1h voire 2 à la frontale, je peux dire que tant qu’on est sur sentier, pas de souci, bien sur il faut être vigilant mais les levers de Soleil sont magiques.
Après çà évite la chaleur dans les montées en basse altitude et généralement les yeux s’habituent vite...
La nuit, on évite les petit sentiers en forêt ! Suivre un sentier mal marqué en forêt est très difficile, car tout ressemble à un sentier ! Ceci est notamment dû à la lumière des frontales "modernes" à diode ayant une qualité colorimétrique assez lamentable, ce qui fait qu’on ne distingue presque pas les nuances de couleurs ! On s’en tirait beaucoup mieux avec les anciennes frontales à incandescence... Bon, si le sentier traverse un raide dévers, on s’aperçoit vite qu’on est sorti du chemin, mais à travers les forêts "plates", cela peut vraiment être un problème...
Attention à la faune qu’on pourrait déranger. Notamment les sangliers, qui pourraient se fâcher si on les approche par surprise...
Question : La rencontre avec un loup pourrait-il poser problème ? Quel serait la meilleure chose à faire si cela devait arriver ?
@Pascal : je suis intriguée par ton raisonnement sur les nuances de couleurs ? Si tu fais référence à la difficulté de repérer un éventuel balisage dans un univers en "niveaux de gris", entièrement d’accord ; en revanche, si on parle de sentier non balisé, j’ai plus de mal à comprendre ; tu voudrais dire que même de nuit tu t’appuies sur les couleurs ?
Incidemment, pour les loups je ne sais pas, mais j’ai déjà croisé des chiens, disons inquisiteurs (pas des patous), et j’ai remarqué que leur braquer la lampe dans les yeux a le mérite de les faire souvent reculer. Quant aux sangliers, je les ai plus souvent surpris de jour que de nuit - du moins quand j’ai la frontale allumée.
Je ne comprends pas très bien le rapport entre les couleurs et le repérage des sentiers. Il peut y avoir un problème de distinction des couleurs sur un balisage multiple, il suffit de s’en approcher plus qu’on ne le ferait de jour. En revanche, la distinction des sentiers en forêt se fait par rapport au type de sentier : piste, largeur, caracteristiques, direction, etc...cela demande surtout de nuit une bonne lecture de la carte, un sens de l’orientation affûté et de l’anticipation...quant aux loups, pas d’inquiétude, ils vous auront repéré et contourné bien avant qu’ils soient dans le faisceau de votre frontale !
PS : je n’ai pas saisi la notion de nuances de couleurs...en quoi cela aide à se repérer ? La nuit, tous les chats sont gris, idem pour les sentiers donc il faut s’appuyer sur d’autres paramètres.
Je parle des nuances de couleurs de terre qui permettent souvent d’identifier la terre du sentier par rapport au terrain environnant. C’est surtout important pour suivre des sentes en forêt, là ou le terrain est essentiellement terreux et il n’y a pas beaucoup de végétation basse pour surligner les bords du sentier.
Pour avoir commencé à randonner "dans l’ancien temps" à l’époque où les frontales à diode blanche n’existaient pas, je sais de quoi je parle ! Si vous disposez encore d’une de ces anciennes frontales ou lampes de poche avec ampoule à incandescence ou halogène, essayez et comparez, vous verrez tout de suite ce qu’il en est !
Merci pour l’explication. Je comprends mieux alors, car perso même de jour, dans le type de terrain dont tu parles, je me fie beaucoup plus aux formes (légère dépression des sentes, éventuelle présence de mottes dérangées, etc) qu’aux couleurs. Intéressant !
Il faut éviter les nuits sans lune et les sous-bois. On peut s’égarer, y compris lorsqu’on connait déjà les lieux.
C’est là qu’on se rend compte que nous ne sommes pas des animaux diurnes !
Plus à craindre des chiens que de tout autre animal à nos latitudes.
Le mieux, c’est quand même de faire une reco de jour pour l’approche. C’est mon retex et à chacun ses sensations.
"des animaux nocturnes" erreur dans le texte.
Bonne route !
Mouais...enfin...randonner de nuit, par nuit noire, c’est rare et ça ne dure pas pendant des heures donc c’est préparé longtemps à l’avance, il n’y a pas trop de questions à se poser sauf si on n’est pas à l’aise avec ça. Je lis reco, approche...on n’est plus dans la rando mais l’alpi donc hors sujet...Le titre c’est rando de nuit "ça serait trop bien", non c’est pas terrible si c’est la finalité puisqu’on ne voit rien du paysage, c’est du masochisme ! Ok pour se lever tôt et profiter du lever de soleil...il n’y a pas de dangers particuliers, avoir une frontale/piles fiables et être capable de s’orienter c’est surtout là que le bât blesse...purée, s’il fallait faire une reco à chaque rando, ça c’est bon pour les animateurs de rando !!!
Plutôt que "hors sujet" je parlerais plutôt de sujet connexe (on n’est pas à l’école toto !
Plutôt que "masochisme", je parlerais plutôt de respect des motivations de chacun.
Les animaux nocturnes rodent aussi sur le net ! ahahah !
PEACE AND LOVE
C’est bubblegum qui parle de respect....on aura tout lu. Pour le reste, si ce nest pas du masochisme, c’est du sadisme puisque la pratique nocturne dérange la faune, c’est la raison pour laquelle elle est interdite avec frontale dans les Calanques par exemple. Avant de faire le malin, informez-vous, une habitude.
"Bien sur j’ai plein d’eau, des snacks, deux lumières de 1000 lumens, un multitool, du désinfectant et pansement, mon téléphone, et mon gps garmin, le tout dans mon sac à dos."
Le premier danger, c’est soi-même. On peur remplir son sac à dos de gadgets, si on n’est pas capable d’évoluer de nuit en autonomie et de s’orienter...rester sur les sentiers, car hors-sentier dans des éboulis ou des terrains uniformes paumatoires, c’est pas pareil...à bon entendeur salut.
our voir les couleurs, comme c’est une histoire d’absorption et de réflexion de longueurs d’ondes, il faut une lumière assez forte comme celle du soleil par exemple, et avec un spectre complet. Par rapport au clair de lune qui est la lumière solaire réfléchie par la Lune et dont une très grande partie a été absorbée par l’atmosphère lunaire, voire aussi diffractée.
Après, question vision nocturne nous ne sommes pas tous égaux, certains ont plus de bâtonnets dans le fond des yeux, que d’autres.
Une promenade au clair de Lune peut être très belle surtout par exemple près des glaciers où on peut assister à une spectaculaire phosphorescence (par pleine Lune il nous arrivait d’éteindre les frontales pour profiter de l’ambiance). Mais si on en croit les anciens il faut se méfier des rayons de la lune. Par exemple lors des pleines Lune ils mettaient à l’abri les outils en bois, car ils soupçonnaient ces rayons de faire tordre le bois en le faisant vieillir plus rapidement....
Ceci dit, la lumière lunaire est quelque peu bleutée ce qui signifierait que son spectre se situe plutôt côté UV.
Bon, les promenades nocturnes, pourquoi pas, mais éviter autant que possible les lapiaz !!
Nardino, ta culture nous change un peu des aboiements de la tanche bubblegum...