Sortie du 12 mai 2019 par Stephilisme Grand Paradis (4061m) par le refuge Victor Emmanuel

Plus de neige jusqu’à la sortie de la forêt.
Nuages et neige pour monter jusqu’au refuge le premier jour.
Beaucoup de vent et brouillard le second jour, mer de nuage vers 3600m, soleil au-dessus.

La montée au refuge s’effectue dans un premier temps skis sur le dos pendant toute l’approche en forêt, puis on peaute une fois arrivé aux alpages.

Les conditions sont mauvaises (vent, légère neige) mais la trace est bonne et jalonnée de grands piquets rouges, on voit mal comment on pourrait se perdre.

Plus de places au refuge, les gardiens nous expédient dans le refuge d’hiver, non chauffé et situé dans un autre bâtiment alors que nous avions réservé. On bénéficie certes d’une réduc mais si on avait su nous aurions pris nos sacs de couchage -10° pour compléter les couvertures car il fait quand même pas chaud en cette saison.

Le refuge étant plus que plein, le lendemain c’est plus d’une centaine de personnes qui partent à l’assaut du Grand Paradis, dans des conditions difficiles (vent fort, brouillard) alors que du beau était annoncé à la météo.

Malgré tout, nous continuons d’avancer tant bien que mal avec en portant la totalité de nos vêtements ainsi que nos masques de skis, en ne perdant pas espoir de passer au-dessus de la perturbation et de rencontrer la belle fenêtre météo espérée. Au bout de 2h nous avons déjà dû croisé plus d’une soixantaine de personnes qui, découragée par les conditions, ont fait demi-tour et nous commençons à y songer à notre tour.

Heureusement, environ 400m sous le sommet, nous commençons à apercevoir des rayons de soleil à travers le brouillard et nous finissons finalement par arriver au sommet sous un grand ciel bleu. L’arête de fin est splendide, très aérienne et nous avons la chance de ne pas avoir trop de monde, la météo du matin aidant.

Le temps de redescendre en A/R l’arête, la météo a maintenant complètement changé et nous pouvons apercevoir le fond de la vallée.

S’ensuit 1800m de descente de rêve à ski parcourus en moins de deux, puis une heure de portage pour retrouver la voiture et manger un plat de lasagnes au restaurant du parking, et effectuer la dernière descente de la journée avec une bonne bière.